jeudi 31 mai 2012

Loplop 2 (in studio)






Nouvelles et notes fragmentées sur Loplop.


Mao n'aime pas le Moineau et le plaçait avec les mouches, moustiques et rats. Erreur! 


Le moineau domestique (Passer domesticus) est l'oiseau le plus commun de la planète, implanté solidement ici comme ailleurs et partout. Ordinaire, bruyant, nuisible, espèce invasive. Mao n'aimait pas son frère (le Moineau friquet, Passer montanus) et mobilisât toute la Chine pour en venir à bout. Le moineau mangeait des grains de céréales! Et un peu d'insectes... Les récoltes furent alors dévastées par les insectes! Il est néanmoins assez habituellement méprisé par les humains. Souvent bouchée ordinaire des chats!  Quel intérêt cet oiseau? N'est-ce-pas?





À leur échelle les moineaux sont capables d'être agressifs. Ils sont connus pour déloger des hirondelles par exemple, afin d'occuper leur nid. Déplacer d'autres espèces de cette façon c'est assez sauvage et rustre, non? Nous les humains sommes pas comme ça du tout, du tout...






Qui n'a entendu les appels d'un petit tombé du nid? Si ses deux parents sont morts, un adulte inconnu viendra alors le nourrir. Sans poser de question. C'est assez civilisé je trouve… Je suis maintenant cet adulte et je nourris la petite bête. Les moineaux se mêlent bien aux humains parce qu'ils leur ressemblent tant.





Si un des parents perd son compagnon ou sa compagne la place vide est aussitôt comblée. Ces moineaux sont très… domestiques et ont horreur du vide! The show must go on!

 






Rapport de santé : Loplop est vigoureux et énergique. Il mange avec appétit et quand on a compris l'importance de l'angle avec lequel il faut lui présenter sa nourriture par en haut, il avale bien. Le seul truc que j'ai remarqué hier c'est une bosse du côté droit de la gorge. Puis la bosse est devenue petite boule déplumée et distendue, rendant la fine peau translucide. À travers j'ai vu des graines de lin (bien foncées), c'est donc tout simplement son jabot… Mais pourquoi est-il ainsi d'un seul côté et non pas au milieu??? Et combien de temps la nourriture y séjourne-t-elle?






Maintenant que vous connaissez Loplop, vous ne connaissez peut-être pas l'origine du nom. Il s'agit d'un personnage souvent représenté par le peintre Max Ernst. Voyez ici et constatez ce que presqu'un siècle de déclinaison de l'idée du peintre peut faire (attention, comme souvent, c'est plein d'imagerie ado/niponne illicite! La production de ces images doit être prodigieuse pour se retrouver si souvent dans des recherches images!): Recherche d'image Google


Bon je vous quitte maintenant pour un dernier examen à l'hospi où on me dira "tout va bien M. l'Inspecteur des Mauvaises Herbes, retournez à vos champs". N'est-ce pas?



mercredi 30 mai 2012

Trop-plein tropical






Fortes pluies ces jours-ci






Pluies de mai






Essorant les nuages






Mousson de mai







mardi 29 mai 2012

Loplop








Je vous présente Loplop, un moineau domestique tombé d'un nid. Je l'ai trouvé sur le trottoir et je l'ai adopté. Je vais le nourrir de pain trempé dans du lait. De petits morceaux bien mous semblent convenir à l'oiseau qui fait le difficile. Pas trop gros, bien mous. Sinon il mange pas!


Il fait pit : "j'ai faim". Quand il est plein il arrête de bouffer. 

Pas compliqué...



Si vous connaissez une façon plus complète de le nourrir, faites-le moi savoir!



Peter Ommundsen, éco-caricaturiste




Si vous vous rappelez mon intérêt pour le prédateur urbain qu'est le chat...



Le cartoonist Peter Ommundsen a une approche intéressante de sujets difficiles : il a une formation de biologiste et son humour est bien empreinte de sa connaissance experte des animaux et de leur écologie. Si ces cartoons requièrent à l'occasion une certaine connaissance de la biologie de la conservation, ce n'est pas toujours le cas. Il est assez rare de voir un scientifique faire aussi bien dans une communication grand public efficace. Un peu d'art, d'ironie et de science ça ne peut jamais faire de mal. Les trois ensemble toutefois ça peut devenir redoutable.





...ou les oiseaux disparus, éteints, pas vu depuis longtemps...


On aime jamais l'entendre : nous les humains prenons beaucoup de place sur la planète. Cela comporte un lourd coût dont nous sommes tous responsables. Je m'intéresse aux espèces disparues et à leur mode de disparition. À une grande échelle (la nôtre...), les récentes grandes séries de disparition, pensons aux cas des mégafaunes de l'Amérique du Nord et de l'Australie, coïncident avec l'arrivée des humains.



...ou enfin la stupide consommation de tout pour des raisons futiles...



J'utilise le verbe "coïncident" provisoirement… Je n'en pense pas moins. Beaucoup plus en fait. Mais j'y reviendrai plus largement un autre jour. Les données se précisent sur la disparition de la mégafaune Nord-Américaine. Mais nous sommes peut-être trop attachés à la représentation de populations vivant écologiquement en harmonie avant l'arrivée des Européens qui à leur tour en ont rajouté à la soustraction des espèces. Ce n'est peut-être qu'une question de densité et de démographie des populations humaines. Et il semble bien qu'à chaque densité différente corresponde des disparitions différentes. Le sujet semble délicat à plusieurs. Dans le cas de la disparition de la tout aussi étrange et fascinante mégafaune Australienne les données se précisent aussi. Non ce n'était pas les changements climatiques là-bas, autrefois...

Lisez ce billet de Chris Johnson : It couldn’t have been us!


Et c'est sur cet excellent blog (Conservation Bytes) que j'ai vu encore une des intéressantes caricatures de 
Peter Ommundsen.


Visitez le site de Peter Ommundsen ici : Ecology Cartoons





samedi 26 mai 2012

Brèves nouvelles





Quelques photos trop vite faites cette semaine. Les lecteurs de tous les continents sont au fait du Grand Changement qui a eu lieu dans mon attrape-plante : non seulement est-ce l'espace vert de 256 pouces carrés le plus documenté c'est maintenant officiellement un morceau du Japon sur mon balcon.





J'y ai installé de nouvelles espèces et je suis maintenant gestionnaire d'espace vert. Si vous avez manqué la nouvelle voyez ce billet :



Le jardin maintenant moussu attire un grand nombre de petits insectes diptères. Ce qui semble un régal pour mes droseras carnivores. 



Je ferai d'autres photos cette semaine. Je préviens le lecteur que la documentation de ce carnage par un inoffensif végétal peut offenser les défendeurs de petites mouches.





La blogueuse et horticultrice Jasmine Kabuya-Racine m'a fait l'honneur d'un billet portant sur mon livre et mes projets. Avec une entrevue. Merci ma chère! Trouvez le billet ici :





Le Cypripède acaule (Cypripedium acaule) est en fleur depuis une bonne semaine et le même jour j'ai vu cette photo (à gauche) de la Fée des Bois, nouvelle membre de ce blog et elle-même blogueuse dans ses belles Laurentides. Allez-y : Chez la Fée des Bois


Et cette autre photo (à droite) envoyée par Céline Tremblay, rédactrice en chef de la revue Plaisirs de Vivre où qui publie mon texte sur les Jardins Lufa.




Et en terminant puisqu'il est question d'orchidée indigène je vous montre quelques clichés de ce Cypripède cultivé dans ma cuisine alors que je travaillais sur mon livre Guide des Orchidées du Québec. Un projet suspendu!


Pour les connaître toutefois il y a toujours le livre d'un autre membre de ce blog, Sylvain Beauséjour :



Bon weekend à tous, surtout à mon fils Arno. Si vous êtes près de Montréal venez me rencontrer, je serai tout l'après-midi au Champ des Possibles en service commandé spécial.




jeudi 24 mai 2012

Paruline rayée




Paruline rayée Setophaga striata - Blackpoll Warbler


Une drôle de visite l'autre jour.


Mes voisines Hélène et Camille, deux radicales Carrés Rouges (et agitatrices de casseroles maintenant) ont trouvé cet oiseau dans l'escalier de l'immeuble. L'oiseau était immobile, le bec ouvert, l'oeil fermé et peut-être blessé. On l'a mis dans une boîte (de chaussure) et on a essayé de le nourrir… mais rien n'y faisait… Par contre à chaque fois qu'on ouvrait la boîte il semblait un peu mieux, comme s'il n'avait besoin que d'un peu de calme et de repos.






Et à un moment donné il était assez fort pour bien se tenir et grimper sur ma poitrine… Il n'y a que peu de paruline avec cette faculté de grimpette et avec un guide Paterson on a identifié ce mâle de Paruline rayée.





J'en profite pour expliquer mon complet silence-radio ces derniers jours : des ennuis de santé (entre autres) m'ont rendu totalement impropre à la communication. Encore un dernier examen agréable ce matin (une douce bronchoscopie… on s'amuse fort) et retour à la normale. J'espère!


Quant aux oiseaux migrateurs ou ceux qui quittent le nid: bonne chance!





samedi 19 mai 2012

Sorbier, peuplier




Alisier du Japon, Sorbus alnifolia


J'ai enfin réussi à photographier les fleurs de l'Alisier du Japon, Sorbus alnifolia. Je les avait tout juste raté l'année dernière. Je dois de plus prendre des spécimens et les photographier en studio pour mon livre Stabat Arbor et/ou le guide d'identification. Maintenant le dossier de cette espèce est complet, fleurs, fruits verts, fruits murs, feuilles de printemps et d'automne...

Une particularité des fleurs : le parfum. Il ressemble à celui des châtaigniers (Castanea sativa). Faites votre recherche! Je veux pas passer pour un pervers! (Héhé...)

Voyez ce billet précédant : ici


Un autre arbre de fait. Au suivant!






Ce sont les feuilles de l'hybride Populus × canescens. Les parents sont le Peuplier blanc (Populus alba) et le Peuplier tremble (Populus tremula). Mon dossier n'est pas encore tout à fait terminé sur les assez nombreux peupliers hybrides. L'identification est donc provisoire.

Ce peuplier hybride a les feuilles presque laineuse au revers. Comme le Peuplier blanc mais un peu moins densément. La vue recto-verso ci-haut provient de la même feuille d'un drageon émergeant de la racine, fait assez commun chez le Peuplier blanc.






À gauche les marques en losanges de l'écorce sont une marque certaine de Populus alba, un des deux parents de cet arbre.

À droite, en revenant sur les feuilles, contrairement aux feuilles des drageons, le revers des feuilles de l'arbre lui-même est parfaitement glabre. Je ne peux que vous signaler cette variabilité sur le même individu je ne peux pour l'instant vous offrir aucune explication. Un aspect de plus à documenter dans les grand dossier des peupliers!


Bon samedi!




Nouveau printemps






Dans mon attrape-plante hier.


Il avait des mains larges comme ça, le cheminot du CPR qu'était mon grand-père. Et quel prénom : Generoso. Il m'avait enseigné à manger la première violette que l'on aperçoit au printemps. Pour la chance.

Depuis bien sûr, chaque année, je croque la première violette que je vois. Mais aussi la première fleur de fraise. On est jamais assez prudent. Une autre fleur de printemps qui a tout mon attachement est la bermudienne. Mais celle-là je ne la mange pas. C'est qu'elle pointe au ciel tout son espoir...


In bocca al lupo! Crepi il lupo! Buona fortuna Arno.




vendredi 18 mai 2012

Saga-Lolë




Une employée honteuse (en plus elle fume : quelle honte)

 
Comment va la façade? Le mür vërt de la boutique Lolë est-il finalement vërt? Oui… mais ce sont des photos! Fallait vraiment y penser (je suis photographe à mes heures et je n'y avais pas songé)






Est-il possible de concevoir des murs végétalisés pour le climat de Montréal? Il y a eu deux tentatives par deux équipes différentes. Ces deux murs n'ont pas survécus. La situation est grave. Tout a été fait et rien n'y fait. Après le recours à des experts, le mur de la honte de la boutique Olé-Lolë sur la rue Saint-Denis est toujours pas vraiment vërt.  






Je crois qu'il faut réunir la communauté mondiales des vert-verticalistes. Il faut un sommet. Il nous faut les meilleurs de l'Uni-Vërt!



À moins que ces photos géantes imprimées sur toile de vinyle soient la solution définitive?



Il doit bien y avoir des tëtes dirigeantes disponibles devant pareille crise? Je pense à l'ex-ministre au nom prédestiné : la chère Line Beauchamp. Mais elle aura besoin d'appui et d'avis. Arnold Schwarzenegger n'est pas disponible. Qui d'autre?



Line Beauchamp pense à ça, Ban Ki-moon pense autrement. (Photos : Journal de Québec, Reuters)




Ban Ki-moon est toujours prêt à donner un coup de main. Pourront-ils s'entendre? C'est mal parti...







Vraiment, je ne vois pas d'autre solution, pour un mur végétalisé à l'épreuve de tout il faut le top du top : Hulk! Un vrai homme-vert.



Mes autres billets sur ce mur mort-né :

 

mercredi 16 mai 2012

Champ des Possibles 2012




Réduction des lignes de désir (les sentiers...)



Deux événements récents me font revenir sur le cas du Champ des Possibles aujourd'hui. À (très) grand regret j'avais quitté la présidence des Amis du Champ des Possibles, me trouvant dans une situation... impossible… Les détails ne sont peut-être plus importants.


Qu'est-ce qui me fait donc revenir sur ce projet?



L'ajout d'espaces par déminéralisation, verdissement, etc.



Premièrement il y a l'arrivée de plans d'aménagements préliminaires totalement inappropriés pour les lieux. Vous pouvez les télécharger ici : Projet Saint-Viateur Est. Commandés par la Ville ces plans visent surtout le pourtour du Champ des champs. Le travail générique s'arrête à des aspects comme les circulations pédestres et cyclistes, des promenades, etc. Le tout exactement comme si le Champ n'existait pas ou ne méritait pas d'être vu, visité et apprécié ou comme si les projets des Amis du Champ des Possibles s'étaient évanouis, après quelques années de rencontres avec les citoyens, de réunions de conceptions, de cogitations diverses, de présentations publiques... Avec ces nouveaux plans, gageons qu'il y aura bien d'autres rencontres, conversations et débats sur ce qui est le projet le plus innovateur en matière d'espace vert à Montréal.




À partir des haies existantes : leur enrichissement.


Je publie donc aujourd'hui les plans de 2010 de mon projet pour ces lieux. Ceux-ci ont été d'une façon ou d'une autre présentés en public mais n'ont peut-être pas reçus la considération que j'estime nécessaire. Ce sont mes propositions sur la transformation des lieux afin de favoriser la biodiversité urbaine. Dans leurs imperfections je les trouve quand même pertinents. C'est comme ça! Je les publie à nouveau ici pour la forme : voilà mes cogitations.




L'ajout d'étangs et de piste cyclable.



Deuxièmement pour un texte de Emily Rose-Michaud et Owen McSwiney à paraître bientôt on m'a demandé une définition de mon idée de Réserve de Biodiversité Urbaine (RéBU). Il n'y avait pas, en effet, de définition formelle. Il y avait bien des notes ici et là, des billets sur ce blog, des mentions lors de visites guidées au Champ des Possibles ou des conférences données mais rien de définitif. Je publie donc le court texte (traduite de l'anglais) que j'ai rédigé pour Emily et Owen.







RéBU : une définition


 
Une Réserve de Biodiversité Urbaine (RéBU) est la transformation d'espaces post-industriels ou résiduels en habitats riches pour la biodiversité. À cette fin il s'agit de diversifier la topographie (faire des étangs, fossés, buttes, tas de pierres, etc.) et d'introduire des espèces végétales (l'enrichissement). Techniquement il s'agit de faire des écotones avec des écotypes. Un écotone est la transition entre deux habitats différents (une haie et un pré-fleuri, par exemple), alors qu'un écotype est un arbre à petits fruits adapté localement par exemple.


La plus grande biodiversité se trouve justement dans les écotones. Un autre écotone intéressant est la rencontre d'un étang et d'un pré fleuri.


Pour l'enrichissement, le choix des espèces se fait selon leur valeur écologique, les préférences humaines sont ignorées. En ce qui regarde l'architecture du paysage et l'aménagement, ceux-ci découlent de ce qui a été produit par les processus spontanés, l'esthétique n'est pas pertinente. Une RéBU peut être vue comme le produit assisté et accéléré du potentiel biologique d'un site.


Note sur les Haies Urbaines :

 
La forme paysagère la plus simple et la plus adaptable est la haie. Celle-ci est spontanément produite par la grille urbaine orthogonale (qui découle des divisions de terres agricoles d'autrefois) dans les endroits abandonnés, le long des voies ferrées ou des terrains de stationnement, les ruelles, etc. De pareilles haies urbaines encadrent et traversent le Champ des Possibles. Enrichies et prolongées sur la voie ferrée, par exemple, elles peuvent connecter avec d'autres RéBUs et agir en biocorridor. L'utilisation de cet élément paysager linéaire et flexible permet l'interconnection des espaces verts et établit une grille parallèle, verte et biodiversifiée. Afin de favoriser la biodiversité en milieu urbain il s'agit de l'usage le plus efficace des espaces limités.


La ville n'a pas besoin d'être imperméable à la nature. Les services environnementaux qui nous sont rendus par les arbres peuvent aussi être rendus par des arbres fruitiers ou des fleurs à nectar. Mais ceux-ci rendent en plus des services à la biodiversité. Vous voulez des papillons Monarque? Plantez des asclépiades, pas des tulipes!


Une RéBU est une collaboration entre nous et les processus biologiques spontanés. Elle peut moduler mais non pas exclure la présence humaine. Elle doit permettre le contact avec la nature. Il s'agit d'abord d'interrelation et de partage de l'espace. Le Champ des Possibles est un terrain d'entente.


Bon voilà l'essentiel de ce que j'avais à dire sur la question. Vous avez des questions et commentaires? N'hésitez-pas!







mardi 15 mai 2012

Archibald Thorburn (1860-1935)




                               Grande outarde, Great Bustards (Otis tarda)


L'artiste (surtout aquarelliste) d'origine écossaise Archibald Thorburn a contribué à de nombreux ouvrages d'ornithologie en plus d'avoir illustré ses propres livres.


La Grande outarde est aujourd'hui disparu de Grande Bretagne et des essais de réintroduction y ont lieu. Le plus lourd oiseau (en fait animal…) qui vole : les mâles atteingnent 21 k! La moyenne est toutefois d'environ 13k. Des populations se trouvent de l'Espagne jusqu'à la Mongolie.


L'oiseau n'a pas grand chose à voir avec notre "outarde", la Bernache du Canada (Branta canadensis) sauf de lui avoir donner le nom.




















Et je connais M. Thorburn parce qu'il a fait cette aquarelle de Courlis esquimau (Numenius borealis).





samedi 12 mai 2012

Vents roses




Départ sur avenue du Parc avec une belle vue du mont Royal en printemps.



Un vent vibrant contrariait mes efforts d'échantillonneur de photons et le fond de l'air était frais comme on dit. Sur les trottoirs tout le monde était bien heureux de ce soleil sur beau ciel (tout le monde était chaudement habillé quand même...)






C'est toutefois le temps des lilas et du muguet et le printemps fait un effort en secouant tout le paysage, question de chasser le dernier souffle d'iceberg. Reste-t-il un pervers ubac à pulvériser?




Cercis canadensis, Gainier rouge, Gainier du Canada, Arbre de Judée, Redbud


Le printemps a un arbre pas commun à fleurir. Il s'agit du Gainier rouge qu'un responsable d'horticulture assez original a planté ici. 4 ou 5 arbres des deux côtés de la rue "l'arbre de sous-étage en forêt" fleurissant bien même à l'ombre.




L'arbre produit curieusement des fleurs sur le tronc et les branches



En passant dit-on fleurs bleues ou fleurs bleu? Des lis blancs et rose ou blanc et roses? "L'accord des couleurs est loin d'être simple en français", parce que "l'adjectif peut être un nom commun pris adjectivement". Étourdissant ! C'est presque dire que le canard est un poisson de surface. Le canard est orange! Voilà!


Notre arbre a-t-il des fleurs roses et blancs ou rose et blanches, blanches-rose? Je n'irai pas plus loin sur le sujet, ne voulant pas trop distraire (et ayant surtout besoin d'un autre café...)






Farrar dit aussi que l'arbre, qui n'atteint que 8 m, est probablement est indigène au Canada : sur l'île Pelée dans le lac Ontario. Comme c'est le point le plus au sud de l'Ontario et du Canada c'est de justesse qu'il serait indigène… L'épithète canadensis (donné par Linné) s'appliquait autrefois au sens large. Cette espèce aurait peut-être été mieux nommée virginiensis ou carolinensis... ventres bleux!






C'est toutefois le temps des lilas et du muguet et le printemps fait un effort: Le Gainier rouge en est le plus bel exemple!