Bon... je n'ai pas le temps de rédiger quoi que ce soit... alors voici quelques autres enluminures du manuscrit (MS 18852) du Livre d’heures de Jeanne la Folle de la British Library...
lundi 31 mars 2014
samedi 29 mars 2014
Enluminure animale
Quatre enluminures tirées du Livre d’heures de Jeanne la Folle. 1486-1506. Manuscrit MS 18852. British Library.
Notez que tous ces animaux, du vrai à l'improbable, sont figurés sur une peau d'animal bien réel, du parchemin.
Je ne connaissais pas le boucoq...
mercredi 26 mars 2014
Photo-satellite
Comme une photo-satellite en fausse-couleurs de la végétation de chaque côté d’un fleuve qui traverse une région aride… Ce paysage vu d’en haut, de 1,85 m…
Cette craque dans le béton d’un trottoir est colonisée par une espèce extra-résistante. On lui marche dessus chaque jour. Ça ne l'empêche pas de prospérer et de se répandre, offrant ses graines aux oiseaux. Enfin... quand c'est la saison...
L’espèce est Polygonum aviculare qui compte (en Am. du Nord) 6 sous-espèces, toutes exotiques sauf Polygonum aviculare subsp. buxiforme qui est apparemment indigène. Je n’ai pas étudié spécifiquement la chose mais j’ai toujours eu de la difficulté avec le rang « sous-espèce ». Surtout quand il existe de nombreux intermédiaires entre chacunes!
Polygonum aviculare, Herbe à cochon, Renouée des oiseaux, traînasse, Prostrate knotweed.
Le montage se lit de gauche à droite, du haut vers le bas. Et "Blogger", le logiciel qui me permet de mettre mes billets en ligne, fait de mon fond blanc, un fond gris...
lundi 24 mars 2014
samedi 22 mars 2014
Ombres Lombardes
Autrefois, quand le processus de la photographie argentique était courant, c’étaient les plus hautes lumières qui laissaient une trace noire sur la pellicule. Exposer un négatif à une vue qui contenait une ombre profonde ne laissait aucune trace sur celui-ci… Ce n’était que lors de l’agrandissement du négatif sur le papier photo (négatif lui aussi) que cette absence de trace se révélait par inversion: une tache noire s’imprimait.
L’ombre de ces Peupliers de Lombardie nous parvient donc, après de nombreux détours chimiques puis numériques. Comme la renaissance de l’ombre de disparus…
Pour vous situer: nous sommes au pied du mont Royal (en 1973).
HD: L’Hôtel-Dieu de Montréal
En vérifiant sur des photographies aériennes contemporaines (Google Maps) il y a encore aujourd’hui des arbres fastigiés à cet endroit. Mais de quelle sorte arbre peut-il bien s’agir? On a abattu la plupart des vieux Peupliers Lombards à Montréal. Le printemps venu j’irai constater s’il s’agit de Peupliers ou des Chênes fastigiés par exemples.
Populus nigra 'Italica', Peuplier noir d'Italie ou Peuplier de Lombardie, Lombardy poplar.
D’après la photo VM97-3_13P077, Archives Ville de Montréal, 1973.
mercredi 19 mars 2014
Campylenchia latipes, Cérèse Buffle Éffilée
Photo: Sam Droege, Wikipedia
Un camouflage qui vaut ce qu’il vaut: l’insecte a la forme d’une épine… Peut-être que cela l’aide à éviter les prédateurs. Pour les humains toutefois ce qui en fait une créature discrète c’est sa taille de quelques millimètres…
L’insecte appartient à l’ordre des hémiptères, famille des Membracidae. On peut dire membracides en français. Ce sont des suceurs de sève. Et ils sautent! En anglais ont dit bien Treehopper. On le trouve partout dans le Nouveau-Monde: Amérique du Nord et Du Sud.
Photo: Roger Latour. Sur la tige de Aster simplex.
Quand on trouve l’insecte il est facile à identifier: c’est le seul membracide qui porte ainsi une corne. Notez aussi que les pattes avant sont aplaties comme des feuilles. Cette espèce a une préférence pour les plantes de la famille de l’Aster (Astéracées). Une autre association est bénéfique: celle avec des fourmis, la survie d’une colonie étant associée à la présence de ces dernières.
Photo: Project Noah
La taille atteint 8 mm, celle de la photo ci-bas ne fait que 5 mm, peut-être est-ce un juvénile? La femelle pond ses oeufs à la base de la plante et les larves remonteront la tige, cherchant un endroit propice à planter leur rostre (le truc pointu et piquant qui sert de paille, on le voit tout juste dans la photo qui suit) pour sucer la sève.
Les mâles ont des signaux vibratoires, inaudibles à notre oreille, s’adressant aux femelles et dont les ondes voyagent à travers la tige. Les signaux sont quelquefois plus généralement sociaux: avertissement de la présence d’un prédateur ou découverte d’une nouvelle tige bien tendre à sucer…
Photo: Roger Latour. En studio, sur la tige de Cichorium intybus (chicorée).
Chez les rhinocéros (les espèces asiatiques du moins) c’est le mâle qui a les plus grosses cornes. Chez la Cérèse Buffle Éffilée c’est la femelle mais la longueur de la corne varie d’individus en individus.
Ajout 20 mars 2014:
Ne manquez surtout pas cette page nous donnant des enregistrements de membracides et autres espèces apparentées. Un niveau de complexité insoupçonné chez ses petits insectes!!!
Allez-y: treehoppers insectmuseum
Ne manquez surtout pas cette page nous donnant des enregistrements de membracides et autres espèces apparentées. Un niveau de complexité insoupçonné chez ses petits insectes!!!
Allez-y: treehoppers insectmuseum
Désolé pour la mise en page irrégulière, Blogger fait des siennes. Et il massacre ma photo en studio... Le fond blanc est maintenant vert... Grrrr...
mardi 18 mars 2014
Peintres de la Montée Saint-Michel
La crique Papineau, Jean-Paul Pépin. 1945
Sans titre, Ernest Aubin, 1929.
En 1911 un groupe de jeunes artistes se forme: c'est la naissance des Peintres de la Montée Saint-Michel. C'est aussi le nom du chemin qui mène au Domaine Saint-Sulpice, près de la rivière des Prairies, alors en pleine campagne.
Les huit artistes forment alors le premier groupe d'artistes montréalais et les traces ne sont pas nombreuses... Quand je serai sur pied je me rendrai à la Grande Bibliothèque, chercher le livre:
samedi 15 mars 2014
Le Bocage de Verdun vers 1930
Illustration*: Roger Latour, d'après un détail de la photographie VM97-3_01-050
Les Archives de la Ville de Montréal ont mis en ligne de nouveaux lots de photos aériennes et c’est un régal… Je suis (encore…) à mettre la dernière main à mon essai sur le Bocage Urbain et voilà du matériel supplémentaire à exploiter… un petit détour s’impose donc.
Je vous partage cette analyse de la photographie VM97-3_01-050 que j’ai recadré et retouché quelque peu… Nous sommes à Verdun vers 1930 et l’église est Notre-Dame des-Sept-Douleurs (construite en 1914).
*L'affichage de l'illustration est un peu amoché par Blogger, désolé...
Détail de photographie VM97-3_01-050, Archive de la Ville de Montréal.
Verdun était ville à cette époque, maintenant incorporée à Montréal en tant que l’Arrondissement de Verdun (avec l’île des Soeurs). Sur mon illustration j’ai coloré en bleu le canal de l’Aqueduc, encore aujourd’hui la source de toute l’eau que nous buvons à Montréal. Mon père me racontait qu’il se baignait dans le canal quand il était garçon… C’était la campagne en ville…
Vous avez en haut, à gauche, des haies agricoles encore bien présentes malgré le quartier qui se développe. Que reste-il de ce passé? Si l’on ne trouve pas (?) d’arbres encore vivants issus de ces haies, il est à parier que leur descendance habite toujours les lieux! Si vous trouvez des ormes dans le coin ce sont des écotypes historiques!
Les haies sont typiquement habitées par des Ormes d’Amériques (Ulmus americana, American elm). Leur silhouette est si reconnaissable! On devine aussi des frênes (Fraxinus spp., Ash). Peut-être y voit-on aussi un ou deux tilleuls (Tilia sp., Basswood)? Je ne peux m’aventurer plus loin dans l’identification de ses ombres du passé…
Pour les ormes il est un peu poignant de penser que s’ils ont été si massivement plantés dans nos villes, c’est peut-être par attachement au passé agricole (encore visible dans la plupart des villes) qui disparaissait à grande vitesse en Amérique du Nord? La vie changeait bien vite alors…
On sait ce qui est arrivé à nos ormes. Et maintenant ce sont les frênes...
Je vous montre encore quelques photos de ce lot:
L'Île Sainte-Hélène. Photo: VM97-3_01-066. Archive VdM
Le Parc Viger... Photo: VM97-3_01-016. Archive VdM
Voyez l'ensemble des photos mises en ligne ici.
Bon weekend!
vendredi 14 mars 2014
Sturnus vulgaris!
(merci à tous ces photographes anonymes et à Wikipedia...)
Tout le monde connaît l’étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris en latin et Common Starling en anglais. Ailleurs on le nomme Бжэндэхъу, Europese spreeu, Store, زرزور شائع, চিত্রা শালিক, Шпак звычайны, dred, estornell vulgar, Star, estornino pinto, vulgara sturno, storno comune, Sáo đá xanh, etc, etc, etc…
Tout le monde connaît l’étourneau sansonnet.
mardi 11 mars 2014
Le Président
Photo: National Geographic
L'arbre The President est un Sequoiadendron giganteum (Séquoia géant, giant séquoia) qui fait 247 pieds de haut (75 m.).
Et 3200 ans (en métrique, je sais pas ce que ça donne...).
Cette photo est un composite de 126 clichés numériques assemblés. Cela afin d'assurer de n'avoir aucune distorsion de perspective et d'admirer toute sa droite verticalité. Mais je remarque la différence d'échelle entre l'homme au sol et l'homme dans les branches tout en haut... Enfin, on va pas les embêter avec ce détail...
L'arbre en a vu bien des hivers! Je me demande si, de là-haut, il voit venir quelque changement, vous savez?, l'alternance des saisons? Comme dans:
À l'horizon, ya du printemps Monsieur le Président???? Hein?
lundi 10 mars 2014
Deux arbres
Pin blanc, Pinus strobus, White Pine, Skokan, Ulster County, New York (c. 1850)
par William Hart. Albany Institute of History & Art.
From Nature (1823) par Thomas Cole. Albany Institute of History & Art.
samedi 8 mars 2014
Des primates au Rijksmuseum
Johann Joachim Kändler, c. 1730 - c. 1733. Rijksmuseum.
Le Musée Rijksmuseum à Amsterdam (page Wikipedia ici) a mis en ligne une partie de sa collection en grand format silvouplait.
J’y vais faire un tour à l’occasion et cette fois c’était pour jeter un coup d’oeil à la collection « monkeys ».
Détail. Cornelis Troost, 1741. Rijksmuseum.
Le détail ci-haut n'est évidemment pas un singe mais un lémurien. Tous les deux sont des primates, tout comme les humains, l'erreur phylogénétique n'est pas trop grande. Mais suffisante...
vendredi 7 mars 2014
Criants criquets
Photo: Lars Petersson
Vous avez vu ce Criquet puant (Variegated grasshopper, Zonocerus variegatus)?(Ordre des Orthoptères, Afrique de l’Ouest). Je lis que "les criquets ont les antennes plus petites que le corps et les sauterelles ont les antennes plus grandes que le corps". Vous savez si c'est vrai?
Puisque nous sommes dans la vraisemblance, peut-on vraiment imaginer pareil insecte? J'veux dire... c'est un peu décoré cette affaire, non?
Photo: Paul Cools
Oui le criquet puant existe. Tel quel. Malgré son excès d'aposématisme (sa coloration d'avertissement dit aux prédateurs: ne me goûte pas!), les humains le mangent! Après l'avoir bouilli, il ne pue plus... et on déjeune. Chacun son truc!
Et en plus ça se reproduit cette affaire excessivement puante et peinturlurée. Tu sens pas la rose... Mais sautons! Chacun son truc...
Photo: Soler97, Wikipedia
Quant au Criquet ponctué (Spotted grasshopper, Aularches miliaris, Asie du Sud et Sud-Ouest) il a été la victime d'un créateur qui maniait le airbrush et le fin pinceau avec un peu trop d'enthousiasme.
Sa coloration vous averti de ne pas l'embêter. Si vous le dérangez quand même, il émet un son strident. Si vous n'avez pas compris à ce signal sonore et lui compressez le corps (disons comme un oiseau mal-avisé le ferait avec son bec, malgré tous les avertissements) il s'enveloppe d'un mucus visqueux et mousseux qu'il éjecte de son corps. Et ce mucus visqueux et mousseux, il pue. En masse.
Noli me tangere!
mercredi 5 mars 2014
Harpie féroce
Photos: à gauche http://www.birdphotos.com à droite: auteur inconnu
La Harpie féroce (Harpia harpyja)... lui serrer la pince?
lundi 3 mars 2014
Desmodium canadense
Photo: Roger Latour
Desmodium canadense, Desmodie du Canada, Canada tickclover. Photographiée sur le rivage de l'île Bizard. La plante est appréciée des abeilles du genre Bombus (les bourdons).
Photos: https://gobotany.newenglandwild.org et http://botany.wisc.edu
Elle est aussi la plante hôte de deux espèces de papillons (Epargyreus clarus et Achalarus lyciades) et, de plus, les colibris à gorge rubis (Archilochus colibris) lui suce les oreilles.
Dans la famille du pois, plante hautement adaptable et utile!
samedi 1 mars 2014
Le ciel italien de Montréal en 1829
Détail d'une toile de Duncan, 1832. Musée McCord.
« L’éclat pur et brillant de notre ciel, durant notre court et luxuriant été, n’a rien à envier à l’Italie; et la lueur de la lune canadienne ne perd rien de sa splendeur quand on la compare à ce qui brille sur les mosquées et minarets d’un ciel d’Orient. »
Anonyme, 1829. (ma traduction...)
Mon étude du bocage de Montréal porte aussi sur la plantation d'espèces exotiques ayant eu une importance culturelle. Le Peuplier de Lombardie, un clone mâle d'une mutation du Peuplier noir (Populus nigra), fait partie de ces arbres-emblèmes. Sur la reproduction ci-haut j'ai souligné ces arbres autrefois familiers. L'illustration qui suit est une extraction de ces silhouettes maintenant rarissimes (mais il en survit...) sur l'île.
Pourquoi cet arbre-flèche était-il si présent à Montréal? J'ai toujours pensé que c'était en quelque sorte un appétit du sud que les Anglais cultivaient...
Présence du Peuplier de Lombardie en 1832.
En Grande-Bretagne l'éducation des jeunes hommes de très bonnes familles les menait vers l'Italie lors de leur Grand Tour. Il arrivait toutefois que l'Empire les souhaite installés à Montréal... Le devoir les fixait dans une territoire gelé la moitié de l'année...
L'arbre, sous le beau ciel de Montréal, donnait un peu l'illusion, pendant quelques mois du moins, qu'ils étaient sous d'autres latitudes... en Italie, par exemple.
Le ciel de Montréal complétait le tableau, étant encore plus beau que celui de la baie de Naples...
Le ciel de Montréal, en mai ou en juin? C'est encore l'Italie...
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