samedi 28 mai 2016

Aubépines et autres arbres du Parc La Fontaine




Pause de rédaction. Quelques photos d'un petit tour que j'ai fait dans le quartier. Je me rendais au parc La Fontaine afin de suivre la floraison des aubépines qu'on y trouve. 



Dans une ruelle je j'observe le développement de cette aubépine sans épine (on dit: inerme) qui me fait croire qu'il n'y a peut-être pas seulement l'aubépine ergot-de-coq (Crataegus crus-galli) qui a une variété inerme. Elle a bien les feuilles vert foncé et lustrée (la seule espèce indigène ayant ces caractéristiques), mais la forme des feuilles ne ressemblent pas beaucoup à celle, spatulée, qui est peut-être variable? 




Ci-haut c'est la vraie et épineuse aubépine ergot de coq. Voyez ci-bas les photos tirées du site d'un fournisseur:



À gauche c'est l'ergot de coq, à droite c'est tout à fait autre chose! Voyez ici.

Lors de la re-naturalisation du lot Bernard au Champ des Possibles j’avais commandé cette espèce et quelle surprise! On m’avait envoyé tout à fait autre chose! Les photos sur le site du fournisseur ne sont pas toutes des photos de l’ergot de coq… J'avais fait mon choix sur sa liste sans photo... L'expérience de passer obligatoirement par l’intermédiaire des services d’horticulture de l’arrondissement s’avèrait moins qu’optimale: il fallait pour des raisons administratives passer par un fournisseur « enregistré » mais il n’était pas en mesure d’assurer l’identité de ses produits… 

Si vous cherchez cette espèce allez plutôt du côté de chez Frédérick Gladu. Lui, il a ma confiance! Mais il était pas « enregistré »… Voyez ici.




Le patron incontesté du parc qui m'avait à l'oeil (c'est le temps de la nidification et il prend son travail au sérieux!). Ça m'a permis de me rendre compte qu'il y avait cet autre spécimen d'Orme d'Amérique au parc... Pour la partie ouest du parc j'en connaît six avec en bonus l'Orme lisse...



Une des espèces (non-identifiée encore) d'aubépines au parc. Parfum, qui sent à la fois bon et mauvais, non-compris...



Un autre Orme d'Amérique à l'écorce atypique...



Et hop! Un peuplier dans la boîte! La coupe des peupliers au parc La Fontaine a été expéditive. Étant donné les questions de sécurité (les arbres menaçant de s’effondrer de par leur grand âge et la pourriture) on peut comprendre.

Là n’est pas le problème, pas beaucoup de débat à faire avec ça. Par contre si on montrait le même empressement expéditif de les remplacer? Un grand parc et un patrimoine arboricole important sans, apparemment, de plan de gestion des paysages et des arbres. Ça fait pas très grand parc aimé de tous ni grands peupliers  centenaires… non?

Et hop! À la va comme je te pousse!




Trois spécimens pétant de santé du Chêne pédonculé fastigié (Quercus robur 'Fastigiata').



Et les koï (carpes japonaises) sont de retour!



Et pour tous ceux encore incrédule, la voici la tortue du bassin Sud, photographiée il y a quelques année: Trachemys scripta



Bon samedi! Mois je me rends en Mauricie, où tout le monde s'appelle Maurice.




mercredi 25 mai 2016

Big Peuplier!




Le grand circuit de Peupliers carolins au parc La Fontaine est un aménagement historique. 

Pas besoin de guillemets! Lisez ici.

Comment sait-on que ces peupliers centenaires dans le parc le plus connu à Montréal (et bien au-delà...) forment un aménagement historique?

D'abord, dans le Nouveau-Monde, 100 ans, c'est une année de plus que 99 ans. 

Et, dans cette version Je me souviens du Nouveau-Monde, on met un parking dedans les monuments vivants. Pi des terrains de sport clôturés. Pi on le laisse s'écrouler en se demandant si on le réparera.

Me semble que c'est clair!






samedi 21 mai 2016

Peuple de Peupliers




« Magiques »
« On dirait des humains »
« Ils ont trois cents ans »


On dirait des humains? Ben oui: Peuple, peupliers… une déclinaison naturelle!



On consulte sur l’avenir du parc La Fontaine. Une des questions est celle des peupliers, les grands, les très grands Peupliers de Caroline. Vous le savez, ma préférence a toujours été de remplacer ces arbres en les bouturant puis en plantant ces regénérations entre les arbres actuels. 



Vous savez? Comme une rotation. Je favorise une conservation de ces arbres pour la prochaine génération d’humains qui viendront ici prendre un peu de répit sous l’ombre.


(Vous voulez des photos avec pas de personnes dedans? J’ai trouvé le meilleur endroit pour ça. Photographiez les terrains de baseball…)

Surtout: je pense qu'il faille conserver ou remplacer, non seulement les arbres, mais la forme paysagère unique et singulière de leur plantation. Le rectangle du grand terrain d'exercice militaire d'autrefois avait été bordé par cette plantation en 1918 (ou 1919). Ayant compté les cernes annuels je connais l'âge des arbres et je peux estimer la date de plantation...





Un grand ensemble de peupliers plantés en... 1918... autour d'un terrain d'exercice militaire... ça ne dit rien à personne évidemment! Vous n'y voyez pas quelque chose qui ressemble à une plantation de commémoration? Je dis ça, comme ça... vous savez, 1918...



Vous voyez ci-haut avec ce coin de clôture qui est dans la courbe, où un remplaçant aurait été planté. On nous consulte afin de savoir que faire de ces arbres mais à l’évidence l’option de replanter a été subtilement exclue… la place est prise, je vous le donne en mille, par un terrain de sport…



Encore plus, à cause de cela et d'autres raisons, et libre à vous de juger cela  futile, je crois que nous devrions retirer toutes les installations sportives clôturées qui se trouvent afin de retrouver la grande pelouse qu'il y avait ici autrefois. Je sais, j'ignore plein d'usages, je suis irresponsable!

On parle bien de fermer la rue qui traverse le parc et les stationnements qui le cannibalisent.




Que faire avec ces peupliers? Faire ce que font les humains depuis des siècles: les remplacer! Ils sont des monuments, que ce soit une commémoration des jeunes hommes qui ont laissés leurs vies outremer ou un monument d'affection accidentel mais largement partagé...



On se comporte vraiment comme si c’était ces arbres qui étaient le problème. C’est le monde à l’envers… Combien d’arbres avons-nous à Montréal, au sujet desquels les gens expriment spontanément le plaisir (l’honneur disent certains) de les fréquenter ou la tristesse de les voir disparaître?


À propos de la coupe on me dit: allez donc les voir afin de constater avant de dire n'importe quoi et notez que des experts, en deux étapes, ont décidé de la chose pour des raisons de sécurité.


On parle même de ma crédibilité de commentateur sur la question... j'étudie bien humblement la chose depuis bien longtemps tout de même! J'ai une compréhension minimale de la situation.


Comme si je contestais cette décision. Pas du tout...

L'absence apparente de l'option de les replanter, par contre, ça c'est une autre histoire...



De plus je sais pas si je dois m’inquiéter de ma « crédibilité », vraiment. On vous renvoie toujours à quelques causes techniques, supérieures en quelque sorte, afin de souligner votre ignorance. « Des équipes ont vu au problème monsieur. Laissez les pros décider pour le mieux. Observez en silence svp. »

Keep calm!

La très solide et imparable combinaison de l'argument d'autorité et de la sécurité...

Que répondre?



Mais ce n’est pas le problème que je pose: je ne sais pas comment juger de qualité de la structure des charpentières, je n’ai pas (toujours) constaté l’avancement d’une quelconque pourriture qui condamne un arbre. Mais surtout je ne connais pas toute la procédure en place pour arriver à la décision de couper ces arbres. La chaîne décisionnelle, je ne la connais pas. 

Ils menacent de tomber et d’écraser quelqu’un? Alors… à l’évidence dans un parc aussi fréquenté… coupez!




Ma crédibilité? On les nomme maintenant Peuplier de Caroline en tout cas! On les nommait Peuplier deltoïde autrefois, avant qu'un amateur n'ai déterminé leur identité. Je n'ai pas fait tous mes devoirs, mais j'en ai tout de même fait quelques-uns!



Je ne connais pas la procédure. Mais dans la liste à cocher pour juger de l’abattage et de la marche à suivre y a-t-il les critères suivants: l’arbre est-il historique? La forme paysagère dont il est un élément a-t-elle quelque signification sociale ou culturelle? Combien coûte son remplacement? Les gens ont-ils l’habitude de le saluer personnellement? L’arbre procure-t-il une paix intérieure par sa présence? (celle-là on me l’a si souvent dite!) 


Ces fonctions en or, des plus importantes pour les usagers du parc, sont-elles considérées sur le même pied que les décisions sécuritaires? Ce dernières sont les seules qui aient droit de cité?




La continuité historique des paysages du parc La Fontaine est tout simplement ignorée à la faveur du goût du jour. Mais vous savez, quand le goût du jour est décidé par des experts, c’est le goût du jour que vous aurez!



Le parc La Fontaine est bien plus que la somme des prérogatives professionnelles des gestionnaires responsables.



Il est la somme des humains qui rêvent, qui viennent pour ombre, eau, lumière. Air, brise, fraîcheur, vous savez les "creature's comfort" comme on dit si bien en English. 

Tout le reste n'est que de la littérature...








mercredi 18 mai 2016

Abricotier en fleur




Y mettre les yeux: c'est du bon printemps. Mérité. 



Y mettre le nez: on meurt à coup sûr!

L'abricotier, Prunus armeniaca.


À quand le fruit? Parce que la bouche a soif...






samedi 14 mai 2016

Printemps dans la ruelle




Comme ça fleurit et débourgeonnise!



Ça s'enfeuille et samarise en vite.



Ça pulvérise le pollen aux quatre vents.



Ça déroussie et déploie panneau vert.



Ça se présente en cinq pétales.



Ça se présente en chinoiserie japonisante.

C'est le printemps des arbres.




Je suis allé à un important dîner d'affaires importantes avec deux hommes importants. Il faisait magnifique jeudi et c'est sur un banc de parc que j'ai dîné avec l'Honorable Charles L'Heureux et Renard Frak esquire. Nous avons fait l'importante découverte d'un gros Érable à Giguère dans le petit parc.



Il y a quelques jours l'amélanchier au rez-de-chaussée chez moi ouvrait ses boutons floraux. Comme on dit: c'est pas trop tôt!



Et terminons sur ce Prunus que je n'ai pas identifié. Dans une ruelle.


En espérant que votre printemps soit vernal et parfumé, passez une belle fin de semaine!




mercredi 11 mai 2016

Quelques arbres au printemps




Les boutons s'ouvrent à peine sur ce Poirier de Chine (Pyrus calleryana, Callery pear). J'essaierai de repasser...



Un des derniers vieux Érables argentés (Acer saccharinum, Silver maple) sur ma rue. J'y habite depuis assez longtemps que la plupart ont été coupé puis remplacé...



Curieusement il n'est pas très commun le Cerisier de Virginie (Prunus virginiana, Choke cherry). Mais il se propage naturellement!




Je n'ai pas vraiment eu le temps ce printemps d'aller photographier les magnolias du quartier... leur floraison achève...



Le Peuplier faux-tremble (Populus tremuloides, Quaking aspen) est aussi, très étonnamment, une rareté. Rien ne vaut le beau vert brillant de son nouveau feuillage au printemps. Une vrai salade de printemps pour les yeux!



Malheureusement d'ignares coquins ont coupé les branches inférieures, ce qui interdit de se mettre la figure dans le feuillage et de sentir un peu la lumière.

On se demande après pourquoi le printemps est si hésitant. 

Il est offensé!





samedi 7 mai 2016

Printemps pour vrai?




Un classique... je photographie (deux fois plutôt qu'une) les fleurs de l'érable de Norvège (Acer platanoides, Norway maple) à tous les printemps dans mon quartier. Ci-haut au parc La Fontaine. L'espèce à laquelle on devrait tout même préférer un érable indigène, surtout ici, n'est vraiment pas sans intérêt. La floraison la rachète un peu: quel magnifique bouquet!




Je suis allé au parc La Fontaine pour faire des échantillons sonores du Carouge à épaulette (Agelaius phoeniceus, Red-winged blackbird). Entre le Théâtre de Verdure et l'étang Nord il y cette zone "naturalisée" où des roseaux attirent chaque année les carouges qui y font leurs nids.




Les mâles sont de retour depuis quelques semaines déjà à ce site de nidification. Je n'ai pas vu de femelles encore. Surtout je n'ai jamais vu auparavant cette gestion par le feu afin de contrôler la croissance des roseaux... Les services d'entretien du parc? Vandalisme?

Je sais pas!



Le mâle chante et chante. Les uns répondant aux autres. Les couples auront toujours l'alternative de nicher dans les arbres...

Pourquoi enregistrer le chants des carouges?

Mais pour la trame sonore d'un petit clip qui sera dans mon essai à paraître bientôt!

Je reviens du dépanneur, l'air doux et peu frais, de cette fraîcheur qui dit ses derniers mots... ce sera une belle journée... et je serai à l'ordi au boulot...

Bonne fin de semaine à tous!