jeudi 30 juin 2011

Pubicité locale...

mercredi 29 juin 2011

Cap Saint-Jacques





Un de mes terrains de chasse préférés, la plage du Cap Saint-Jacques à la pointe ouest de l'île de Montréal. On met deux heures et quart pour y aller en transport en commun... C'est à peu près le temps que ça prendrait pour aller à Québec... La petite baie en fer de cheval est partiellement fermée par l'ilôt à gauche. Elle donne sur le lac des Deux-Montagnes. La rivière des Outaouais se jette dans le lac au centre de l'image. La chasse est aux orchidées... une orchidée en fait : Spiranthes lucida.

J'y vais (enfin j'essaie...) d'y aller à toutes les années afin de documenter la plante et ses colonies dans cet habitat particulier. Depuis ma première découverte de la Spiranthes en 2005 la population est en assez nette régression... Mais gardons tout ça pour le rapport que j'espère publier samedi. Si tout va bien j'aurai même un film vidéo à vous montrer, j'ai fait quelques plans et panoramas et je ferai un montage.

Je suis en plus ou moins vacance de blog, mais pas pour le reste. Mille projets à avancer et vous en verrez une bonne partie. Peut-être trouverais-je le temps de me baigner? Il y a tellement autre chose à faire sur les plages et les rivages...






samedi 25 juin 2011

Mère de toutes les villégiatures





Comme dit la chanson : "C'est le temps des vacances, yéyé..."

Moi c'est par là que j'irais passer quelques jours.

vendredi 24 juin 2011

Nouvelles espèces au Champ des Possibles




Deux, non, trois espèces nouvelles sont documentées au Champ des Possibles. Il s'agit du coléoptère Chrysolina (hyperici ou quadrigemina), d'une espèce du genre Carex et finalement de Achillea millefolium (achillée millefeuille, common yarrow, p.101).

La dernière est facile à identifier… même si sur le coup j'ai erré… Je suis un peu rouillé avec  les plantes me concentrant sur les espèces ligneuses (arbres, arbutes et plantes grimpantes) pour mon prochain livre. Je n'ai pas de photo de l'achillée (prononcez le ch "k" svp…) mais comme vous avez Google ou vous connaissez sûrement la plante (ou vous avez une copie de mon livre sous la main…).

Je craignais devoir peiner à identifier l'insecte, un coléoptère parmi des dizaines de miliers et des dizaines de millier… Pas du tout! J'ai eu un coup de chance et l'affaire a été classée en 3 minutes. Un coup de chance et le fait que je connaissais la plante où une demi-douzaine de ces insectes de 6 ou 7 mm s'envoyaient en l'air. L'insecte a été "importé" pour le contrôle biologique de Hypericum perforatum (millepertuis commun, St. John's-wort, p.211) une mauvaise herbe en agriculture.

Pour l'identité précise du Carex… une autre fois, d'accord?



jeudi 23 juin 2011

Des musées et des arbres


photo: Enea Garden design


Le Tree Museum de Rapperswil-Jona près de Zurich présente une collection d'arbres dont certains récoltés par l'architecte-paysagiste Enzo Enea. Situé au quartier général de sa firme et dessiné par Chad Oppenheim. Les arbres sont encadrés par des murs de pierres.

via Landezine
Voyez aussi ces photos: The Tree Museum


photo: 'Outhouse' de John Dickson


Il y a a aussi un Musée de l'arbre au Canada: le Tree Museum de Gravenhurst au lac Muskoka, Ontario. Ici ce sont les arbres qui encadrent les oeuvres dont certaines sont permanentes, d'autres transitoires.

Tree Museum




samedi 18 juin 2011

Tulipes et autres saletés du samedi









Il s'en trouve pour appeler cela de la saleté.

Graines volantes voyageuses de peuplier deltoïde.

Neige malvenue en juin chez les gens bien propres.





La ludification de l'espace publique ennuie les enfants.

Moi, j'endure...





Enfin un vrai bolide vert.





Enfin pour être un peu plus pertinent, voici la fleur du Liriodendron tulipifera, le tulipier d'Amérique, tulip-tree. C'est un cousin du Magnolia. Si vous doutiez que les arbres fleurissent.

Permettez ce billet bien bref et un peu... varié. C'est la haute saison de la recherche de spécimens et de paysages, photographies, etc. Tout cela sera versé dans des livres éventuellement. En attendant vous en aurez des aperçus!

Bon weekend!




vendredi 17 juin 2011

La Mesure d'une friche


Le shakkei (paysage emprunté) des jardins japonais est un élément hors du jardin lui-même, constitué de l'emprunt fait au paysage environnant par une "fenêtre" (une ouverture faite entre deux arbres par exemple). Le jardin prend ainsi une toute autre dimension et l'artifice d'un jardin s'approprie la topographie naturelle des environs. Une montagne est ainsi monopolisée, son sommet sommé de présence dans la proximité. C'est comme une peinture en effet.





Dans un jardin japonais cet emprunt est un lointain incorporé dans le jardin. Pour Glen LeMesurier au Jardin du Crépuscule c'est un emprunt qui est fait au plan, le sol : l'espace horizontal d'une friche est le lieu d'une occupation déterminée, en solide. Il est difficile de faire une perspective aérienne avec de l'acier! 




Je suis allé visité le Jardin avec Jessica Hart en revenant du Champ des Possibles

Pour lui l'art doit être intégré à la vie quotidienne et ce n'est pas la vue sur un célèbre mont qui compte mais l'appropriation d'un morceau de real estate négligé. Donnant sur la voie ferrée son jardin incorpore même la clôture : c'est avec la fermeture, non pas l'ouverture, qu'il travaille.





Le paysage emprunté de Glen LeMesurier et son occupation continue d'un terrain vague n'est-elle pas, à proprement parler, une institution?

Mettez vos souliers et allez voir l'intérêt élevé que représente cet emprunt d'une friche fait par l'artiste autodidacte :

Pour des photos, des vidéos, etc. voyez son site:



mercredi 15 juin 2011

Possibles arts



Jennifer, Jessica et Louis et les dessins au vent

Rien, rien du tout, n'est plus satisfaisant, par une si belle journée de juin, que de voir un groupe d'artistes exposer leurs dessins aux quatre vents et à la superbe lumière au Champ des Possibles. Faits sur le champ.




Mardi un groupe d'étudiants sont venus de l'Université Concordia avec leur prof. Cynthia Hammond pour un cours en plein air. Jessica Hart a fait une présentation sur l'esthétique rudérale et les paysages que fait la flore spontanée. Louis Dousenard-Malo a entretenu la classe sur les artistes qui ont travaillé ici.




Je ne suis (malheureusement!) arrivé qu'après tout cela mais j'ai quand même pu faire connaissance avec tous les membres du groupe. J'ai ensuite parlé un peu du paysage et de son histoire et de la biodiversité qu'on y trouve.



La superbe lumière au Champ des Possibles.


Les étudiants avait fait des croquis et en voici quelques-uns. Ma brève appréciation de ces dessins? Un ravissement! J'adore. Si vous passez par là: prenez-en un, c'est pour vous!




mardi 14 juin 2011

Vert envers




Hum... Ce n'est pas assez vert. Faut arranger cela!



C'est bien plusse meilleur, non?





Cardinalis cardinalis





Depuis trois ans à tous les printemps un couple de cardinals vient visiter la ruelle derrière chez moi. Cette année ils sont restés. Et ils ont fait des petits. Avec tous les écureuils et les chats du voisinage il est étonnant que tout semble s'être assez bien passé. Deux oisillons ont survécus.


Les petits quittent le nid une dizaine de jours après l'éclosion seulement. C'est bien plus court que je croyais! La couple aura peut-être une autre couvée.


Les films ont été fait par ma voisine Hélène qui ne maitrise pas encore tout à fait la caméra. Elle maitrise bien la patience de l'observation toutefois!  Le montage vaut ce qu'il vaut… je ne maitrise pas tout à fait le logiciel...

Le tout se passe dans les érables à Giguère (Acer negundo), l'arbre qui fait du bien partout et pour tous... La ruelle verte ici est verte grâce à ces arbres et à quelques comparses spontanés: peupliers, frênes, vinaigriers...





samedi 11 juin 2011

Vermur




Je passais devant la boutique Lolë sur la rue Saint-Denis où s'érigeait le nouveau mur (re)vert. Je croyais que ce devait être Éric Bond de Envirozone qui ferait la prise 2 de l'essai raté précédent. Dur dur les murs verts...




C'est en fait Toiture Nature qui fait le travail. Justin Lefebvre (à droite ci-bas) accompagné de Thomas* ou Richard (je n'ai pas son nom, je suis un mauvais journaliste) ont installé ce mur de plantes grasses avec plusieurs espèces de sédums. Le substrat et la technique ne sont pas les mêmes que l'essai précédent de Toit Vertige (qui croit que je suis un journaliste). On verra si cela tiendra le coup.



Souhaitons leur bonne chance et que Mère Usure, Père Froidure et Soeur Sécheresse ne soient pas trop déverdissants...


* Il s'agit de Thomas.


Les liens:

Toits Vertiges


Les billets précédents sur le sujet:

mardi 7 juin 2011

Les autres abeilles




Un discret petit bzzzzz… curieusement velouté! Du coup d'oeil ça ressemble à une petite abeille à miel (Apis mellifera) en plus lent. Moins bruyant. Pas pressé. Je ne me souviens pas de l'avoir déjà vu. C'est incertain comme identification mais je crois qu'il s'agit de l'abeille Halictus rubicundus, une espèce holartique (qui habite tout le tour de l'hémisphère Nord). Ces abeilles nichent dans le sol sablonneux.




Plus petite que les abeilles à miel (14-15 mm) cette nouvelle espèce à ajouter à la liste du Champ des Possibles ne fait que 10 mm. Plutôt placide et facile à approcher. Elle (mais je crois que c'était un mâle) était occupée à prendre le nectar de cette vesce jargeau (Vicia cracca, tufted vetch) une plante spontanée très commune de la famille des Fabacées toujours bien appréciée par de nombreuses espèces d'abeilles.



Bzzzzzzzz...


lundi 6 juin 2011

Night and day




Nous (le Consortium Flora Urbana) avons dépêché un reporter (et non le moindre) afin de documenter un événement d'importance (relative) au parc Lafontaine. Nous n'avons pas tous les détails (et nous doutons les avoir un jour…) mais il semble qu'un arbre a été abattu (par grans vents ou austrement) puis coupé en petits morceaux. Ce dernier détail est peut-être important. Mais nous n'en sommes pas encore certains.




Notre reporter (et non le moindre) a ensuite passé pas mal de temps à photographier tout ce qui est fleuri ou feuillu dans les parages assombris. 



Nous publions avec regret le compte-rendu décousu de ses périgrinations nocturnes, probablement enivrées. 



Monsieur le Reporter (et non le moindre) est allé souper pour faire dimanche…



Et il avait son Kodak à numéro muni d'un éclair électronique. 



Il nous dit que l'air était doux et qu'il se sentait inspiré par ce marronnier.



Une autre affaire avec cet Acer.




Voilà… à la maison! Rhododendrons!


Zzzzzzzzz...



samedi 4 juin 2011

La question des cerisiers au CDP



Prunus padus, le cerisier à grappes (cerisier à grappes #1)


“I believe a leaf of grass is no less than the journey-work of the stars.”


Je ne trouve pas la phrase souvée citée de Walt Whitman sur l'univers dans un brin d'herbe… A-t-il vraiment écrit cela? Ou est-ce une attribution erronée? Le plus près que j'ai trouvé c'est celle citée plus haut. Enfin… je voulais utiliser une citation qui n'existe pas pour ensuite ajouter qu'au Champ des Possibles il y a toujours du nouveau et que l'étude de sa biodiversité n'est pas terminée… Un espace pas très grand, dit-on, une friche industrielle sans grand intérêt à la biodiversité ordinaire… Peut-être, si vous voulez… Mais prenons le temps et regardons à deux fois… Chaque feuille nécessitant une attention généreuse.


Je reviens aujourd'hui sur le cerisier-mystère au Champ des Possibles. Je n'ai pas pu échantillonner les fleurs et je n'ai pas encore les fruits. Je ne dispose que des feuilles pour essayer d'élucider la question. Le cerisier-mystère, plus hâtif, se distingue nettement par sa phénologie des cerisiers de Virginie. Il ressemble beaucoup aux cerisiers du parc devant les Carmélites mais a fleuri un peu plus tôt.  J'ai pris des feuilles de tous ces cerisiers afin de les comparer. Une précision avant de commencer : j'ai identifié les cerisiers du parc, il s'agit du cerisier à grappes, Prunus padus. Il y a de nombreux cultivars de cet arbre et je ne sais pas duquel il s'agit.



De gauche à droite: cerisier-mystère, cerisier de Virginie et cerisier à grappes #1


Les cerisiers portent tous des glandes sur le pétiole. Ce sont des nectaires s'ils produisent du nectar, un liquide sucré. On dira donc des glandes pétiolaires ou des nectaires pétiolaires. J'ai observé une goutte produite par cette glande sur le cerisier de Virginie mais je n'ai pas goûté.*

Chez le cerisier-mystère ces glandes sont "foliacées" elles ont de petites ailes qui ressemblent à de minuscules feuilles. Les glandes du cerisier de Virginie sont nettement placées sur le pétiole et celles du cerisier à grappes (du moins le cerisier à grappes #1) se trouvent cachées sous les lobes de la base cordée. Dans un des billets précédents je disais que les glandes étaient absentes chez le cerisier-mystère et les cerisiers à grappes. Erreur! Elles sont bien là mais camouflées ou cachées. La forme des trois feuilles (voir plus bas) et le placement et le type de glandes distinguent et regroupent nos spécimens. Chez le cerisier-mystère ces caractères semblent intermédiaires… et cela constitue un retour du mystère… 

Cerisier-mystère, cerisier de Virginie et cerisier à grappes #1 du parc


La forme du contour et la texture des feuilles sont différentes chez les spécimens. La constriction de la partie du bas (indiquée par les flèches) est absente chez le cerisier de Virginie mais elle est évidente chez le cerisier-mystère et  le cerisier à grappes. Mais la base de la feuille du cerisier-mystère me semble intermédiaire entre les deux autres. Les glandes foliacées remplaçant en quelque sorte les lobes à la base de la feuille chez le cerisier à grappes. Est-ce seulement l'effet d'un échantillonage limité? Les feuilles varient pas mal sur le même arbre et ce n'est peut-être qu'un artifice de ma sélection des feuilles?

Autre observation : le cerisier-mystère voit déjà ses fruits verts bien développés mais très peu nombreux, tout juste un ou deux par grappes. C'est aussi le cas des cerisiers à grappes du parc: peu de fruits par grappes fleuries. Tant qu'au cerisier de Virginie, le développement des fruits n'est pas encore perceptible mais les quantité de cerises sont toujours maximales, la pollinisation étant toujours parfaitement efficace.




Trois feuilles de trois arbres différents de cerisier à grappes du Parc


Sur la photo ci-haut j'ai pris des feuilles de trois autres cerisiers à grappes dans le parc. Ils sont plus jeunes, ont une écorce différente et fleurissent plus tard que le grand spécimen de cerisier à grappes #1. La constriction de la feuille se retrouve chez tous les spécimens du parc. Ce sont tous des cerisiers à grappes mais il s'agit probablement de cultivars différents du cerisier à grappes # 1. À en juger par le placement des glandes en tout cas! Elles sont sur le pétiole!

Quels rapports y a-t-il entre cette constriction à la base de la feuille, les glandes foliacées du cerisier-mystère et les glandes cachées du cerisier à grappes?

Le cerisier-mystère est-il un hybride? Les hypothétiques parents seraient le cerisier de Virginie et le cerisier à grappes. C'est très incertain... et peu probable. Le moment de la floraison les isole… mais est-ce toujours le cas? C'était la première fois que je remarquais cette distinction phénologique au CDP. Le drôle de printemps cette année a peut-être perturbé les floraisons et m'a révélé des identités cachées?


Spéculons un peu (beaucoup même) : si c'est un hybride il serait possible de nommer ce nouvel arbre. Le nom commun est évident : le cerisier du Champ des Possibles. Je n'ai pas en mémoire les règles de nomenclature mais en latin ça pourrait donner Prunus x campo-possibilitas ou quelque chose comme ça.


Cherchant à identifier le cerisier-mystère du Champ des Possibles je l'ai distingué du cerisier de Virginie et supposé qu'il était un petit des cerisiers à grappes un peu plus loin. J'avais cru le mystère résolu. Rien n'est moins certain! Je suis devant un autre mystère, plus difficile à élucider: c'est peut-être un hybride entre ces arbres.


Pour paraphraser Whitman: 

“I believe a leaf of grass is no less than a journey to the stars.”
 

Les deux autres billets où j'ai palé de ce cerisier-mystère:

Incertaines cerises
Printemps pressé



*La fonction de ces glandes méritent à elle seule une étude! Est-ce pour attirer les fourmis qui agiraient alors comme gardiennes contre d'autres insectes?


vendredi 3 juin 2011

Laurentides anthropiques




C'est un pit de sable et je suis attaché depuis l'enfance à ces lieux et à cet anglicisme (sand pit) qui signifie la sablière. Construction, voirie, abrasif de déglaçage, le sable est une ressource importante. Les Laurentides étaient hautes comme l'Himalaya il y a 900 million d'années. L'érosion aura laissé du sable partout sous la forêt. Beaucoup de sable…

La forêt laurentienne mixte est immense mais il faut chercher longtemps pour en voir un (petit) bout qui n'a pas connu la hache. Au début du 19e siècle «C'étaient les puits de pétrole de cette période» selon André Bouchard et on brulait le meilleur : érable à sucre, merisier, hêtre. Devant le blocus de Napoléon l'Empire Britannique a besoin de bois pour son industrie  et sa flotte navale : et hop les grands chênes et les hauts pins blancs du Canada… Trouver de grands et vieux spécimens de tous ces arbres est donc très rare.




Puis, après la cueillette sélective des pins blancs par exemple, la grande forêt a été essentiellement coupée à blanc. Faut se chauffer. Ce sont donc toujours des forêts anthropiques que nous voyons. Elles sont maintenant ponctuées de pits de sable qui deviennent des éléments paysagers caractéristiques des Laurentides et des habitats riches en biodiversité. Certaines de ces forêts secondaires sont en perpétuelle régénération, comme dans les pits de sable toujours en activité. La forêt laurentienne est y est devenu comme un grand terrain vague massivement colonisé par les arbres pionniers et c'est bien ce que l'on voit quand on y est : un paysage en constante élaboration.

On nomme écotone la rencontre de deux types d'habitats. La zone de rencontre et de transition entre une forêt et une tourbière ou un pré et un ruisseau par exemple. C'est dans les écotopes que l'on trouve la plus grande biodiversité. Hors ces écotones laurentiens sont au point de rencontre de deux milieux anthropiques : les forêts secondaires et les sablières, milieux anthropiques à n'en pas douter. Ce sont non seulement des paysages nouveaux en élaboration instable mais aussi des écologies inouïes qui s'y développent. Pour le meilleur et le pire…


 Un pit de sable au repos, sans activité depuis une décennie.


Ailleurs les nombreux amélanchiers et même les viornes sont favorisés par les ouvertures que nous pratiquons dans les paysages. Ces arbustes affectionnent les ouvertures naturelles le long des cours d'eau. Les routes, chemins et sentiers que nous avons fait semblent bien leur convenir. Quelles espèces végétales et animales sont favorisées par ces écotones des pits de sable? Les orchidées du genre Spiranthes par exemple! Si notre industrie a un coût pour la biodiversité il y aurait aussi certains bénéfices. Un choix se fait. Je ne tiens pas la balance magique qui me permettrait de faire une analyse coûts/bénéfices satisfaisante. Mais l'ensemble de nos comportements industrieux pour satisfaire notre consommation ne semblent pas s'infléchir significativement... et la nature que nous aurons ressemblera à nos comportements.

C'est la faute à Napoléon.