lundi 30 avril 2012

Mini-poires de Chine





Pyrus calleryana, poirier de Chine 



Ce poirier n'est pas cultivé pour ses fruits mais pour ses fleurs. On s'en sert aussi comme porte-greffe pour le poirier commun (voir plus bas), celui qui nous donne ces bons fruits. Et de la confiture.






Il en en fleur maintenant. Hier quand j'ai fait cette photo.





J'ai fait un petit effort ce matin de vous préparer cette planche. Jugez de la taille des fruits de ce poirier de Chine.




Pyrus communis, le poirier de tous les jours



Le poirier commun est aussi en fleur maintenant. Photographié hier aussi en me rendant à la bibliothèque. Ces spécimens sont ceux de l'ITHQ. C'est sur mon 'sentier' je ne les manque jamais!








Les fleurs du poirier commun sont plus grandes avec des pétales plus grands, plus ronds.






Et comme j'avais cette poire (d'une bonne quinzaine de centimètres) sous la main... enfin sur la table, comparez avec les mini-poires de Chine. Vous en connaissez tous la variété je suis certain. Alors dites-le moi!



Allez! Je fini mes rôties (avec de la confiture aux poires) et je sors! Il y a encore plein d'arbres fruitiers en fleur à photographier!








vendredi 27 avril 2012

Printemps in and out







Plusieurs par ici sont insatisfaits du printemps qui n'arrivent pas à se brancher. Moi le premier. La température monte et descend le soleil va et vient… pas terrible! En pièces détachées, c'est raté!







Mais la plupart des espèces et cultivars de peupliers en ont pris acte et la floraison est déjà passée. Ils n'ont besoin que du signe minimal de printemps, quelques jours plus chaud  et hop! on fleurit! Cet hybride avec Populus alba porte déjà des fruits, ces capsules réunies sur des grappes pendantes.


Il nous fera bientôt un simulacre d'hiver avec ses graines cotonneuses qui imitent la neige. Plusieurs par ici seront alors insatisfaits du peuplier pollueur!




jeudi 26 avril 2012

Petit Bonhomme




Le Tarsier des Philippines (Tarsius syrichta). Photo Tarsus Project.



C'est nous ça… nous sommes de la même famille : nous sommes des primates. Le tarsier tient dans notre main il en va aussi de son destin : entre nos mains…


Pour en savoir plus et connaître un projet de conservation par le maintien de l'habitat :

The Tarsus Project


Un dossier complet : Primate Info Net





Tarsier des Philippines sur l'île Bohol






mercredi 25 avril 2012

La Mer de tous les Dangers






Combien de mousses, marins et matelots sur des bateaux partant où personne n'est jamais allé, montés sur des barques de papier souvent, ne sont jamais revenus? Combien ont rapporté des histoires extraordinaires de choses jamais vues? Tous!





Navigant des semaines et des mois au milieu d'une très grande piscine, en mauvaise santé habituellement, la fièvre du voyage n'est vraiment plus la même… Pas étonnant alors que quelques-uns ont étrangement vu, halluciné, imaginé, aperçu, raconté des histoires, etc. Sur la Mer de tous les Dangers il y a des monstres.

Créature quittant ses abysses, Ouroboros des flots, Kraken et Léviathan de la fin de tout. Quand toucherons-nous la terre ferme?




La destruction du Léviathan, gravure de Gustave Doré, 1865 (je vais pas retoucher...)


Le Web rend facile (et si agréable) de trouver toutes ces gravures anciennes. Elles sont du domaine public permettant leur libre utilisation et la kolorification. Tout comme je suis libre de les utiliser, nous sommes libres de nous les représenter. Les monstres.


Aux monstres marins il faut encore nommer tous ces monstres de lac : celui du Loch Ness n'a plus besoin de présentation. Mais il y a aussi Ogopogo du lac Okanagan (que j'ai vu plusieurs fois… le lac évidemment!), Memphré au lac Memphrémagog (je l'ai vu lui aussi…), Champ le Monstre du lac Champlain (aussi…). En eau douce, je crois qu'en ce qui regarde l'Amérique du Nord qu'il ne me manque plus que Ponik, la bête du lac Pohénégamook. Un bien beau lac!




Imaginer au XXIe siècle est imager… représenter. On a tout vu, non? De vieilles images ou des numériques récentes. Les nombreux robots-plongeurs utilisés tant par les scientifiques que l'industrie (pensez à l'accident du Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique) nous offrent un nouvel éclairage sur les monstres des profondeurs qui sont à portée de caméras. Si ce n'est pas assez, nous avons tous  individuellement des appareils à imager et tous nous mettons en ligne aussitôt la curiosité ou le poisson attrapé.



En tout-inclus : même les monstres marins... merci Club Merd!



Ce serpent de mer s'appelle un régalec (Regalecus glesne, oarfish). Le poisson est étrange et rare, on peut comprendre qu'il soit à la source de nombreuses légendes. Totalement inoffensif, sans dents il se nourrit de plancton. C'est aussi le plus grand poisson osseux : il atteint 5 à 8 , voire 17 mètres! À l'exception des mers polaires le poisson se trouve partout. Il hante tous les océans.


Y a-t-il encore quelque coin d'ombre sur la Mer de toutes les Certitudes? Sous les flots, que du connu? Sommes-nous donc condamnés à voyager à répétition dans le sûr et sécure?




En terminant quelques clips sur notre monstre domestiqué...











lundi 23 avril 2012

Petit paon : Maratus volans





Film de Jurgen Otto, en Australie.



Je crois que si j'étais entomologue je serais spécialiste : je serais un salticidologiste! Bon les arachnides (araignées, scorpions, etc.) ne sont pas des insectes mais le terme entomologue est aussi acceptable que celui de arachnologue… Et salticidologiste est, je crois bien, un autre épatant néologisme!




Quoiqu'il en soit les araignées de cette famille de plus de 5,000 espèces (saltiques ou salticides) m'ont toujours semblé des plus intéressantes avec leurs comportements complexes et leur curiosité qui donnent l'impression d'avoir une… intelligence? Les Peacock spider d'Australie (Maratus volans) sont des araignées sauteuses d'à peine 4 ou 5 mm. avec des parades amoureuses exceptionnelles. Et comme le nom l'indique c'est le mâle qui est l'artiste. Pour la nation...


Malgré leurs huit yeux qui leur donnent une vision à 360 degrés ils risquent toujours leur vie d'artiste. La performance de ces mâles, toute en pavane vibrante, est un exercice dangereux. Mortelle danse, charnelle tarentelle, fandango solo, la transe amoureuse comporte toujours quelque risque. La femelle appréciant tantôt la danse tantôt le danseur… un fanatisme extrême et cannibale!




Maratus splendens, photo : Jurgen Otto



La partie de jambes en l'air du mâle et comme la queue du paon, ses "ailes" abdominales qui se déploient ne sont qu'une partie du spectacle (j'y reviendrai sûrement). Quand tout se met en oeuvre il arrive qu'une femelle trouve la chose esthétiquement (et non gustative...) intéressante et permette au mâle une danse-contact.










samedi 21 avril 2012

South Georgia du bout du monde




Grytviken at South Georgia, whaling station, 1989 photo Hannes Grobe, Alfred Wegener Institute


Au bout de l'Atlantique Sud, l'île de South Georgia est découverte par accident en 1675 par le marchand anglais Anthony de la Roché, né d'un père Huguenot et d'une mère Anglaise. Revenant du Chili et se dirigeant vers le Brésil le navire du voyageur fût détourné loin du passage du Cap Horn par le mauvais temps. Et voilà comment on a droit à une montagne portant son nom!




 Haakon. Photo : www.sgisland.org


C'est un endroit isolé et peu accueillant à 1,500 kilomètres de l'Antarctique avec des montagnes atteignant 3000m, perpétuellement couvertes de neige et de glaciers. La végétation ne se trouve que dans les nombreuses baies dont plusieurs ont servi jusqu'au années soixante à l'industrie baleinière. C'était le bon vieux temps où on faisait fondre des cétacés… Pour l'anecdote (et strictement pour l'anecdote…) on trouvait encore dans les supermarchés des années '70 du gras de baleine. C'était encore moins cher que de la margarine… Je bouffais des rôties à la baleine…



 Photo : www.sgisland.org


On ne fait plus dans la baleine par ici et l'île de South Georgia est aujourd'hui habitée par plus de 50 millions d'oiseaux de mer dont l'Albatros hurleur (Diomedea exulans) et le Gorfou doré (Eudyptes chrysolophus). Des rats ont toutefois été introduit et ils consomment les oeufs des oiseaux. Des programmes d'extermination sont donc en place. On y a aussi introduit des souris et, volontairement cette fois, des caribous (rennes, Rangifer tarandus)…



 Photo : www.sgisland.org


Durant l'été les plages sont couvertes de près d'un demi million d'éléphants de mer du sud (Mirounga leonina) et de 4.5 millions d'otaries à fourrure antarctique (Arctocephalus gazella).





Sagine antarctique. Photo Liam Quinn




Avec un climat si rude, la végétation ne compte aucun arbre et on y trouve bien plus d'espèces de mousses et de lichens que de plantes vasculaires. C'est la toundra et la flore a évidemment une affinité avec celles des îles Falkland et de la Patagonie. Environ 25 espèces indigènes se mêlent aux espèces introduites (volontairement ou non) et la plupart de ces plantes voyageuses sont confinées aux postes baleiniers aujourd'hui abandonnés. Il est toujours étonnant (ou pas…) de trouver ces plantes, si loin :

L'achillée millefeuille (Achillea millefolium), agrostide des chiens (Agrostis canina), anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris), lotier corniculé (Lotus corniculatus), renoncule âcre et rampante (Ranunculus acris et R. repens), petite oseille (Rumex acetosella) et patience crépue (Rumex crispus). On y trouve même la pomme de terre (Solanum tuberosum). Si la plupart semblent ne pas s'éloigner des postes, le pissenlit (Taraxacum officinale) selon son habitude met un peu de couleur ici et là sur l'île..

On trouve la Sagine antarctique (Colobanthus quitensis, Caryophyllacée) qui est par ailleurs une des deux seules plantes à fleur indigènes en Antarctique avec Deschampsia antarctica (canche antarctique, Poacée).





L'archipel de South Georgia and the South Sandwich Islands est un territoire d'outremer britannique. Le siège du gouvernement est toutefois aux îles Falkland.




Pour en voir et savoir plus :

Une superbe série de panoramas (format Flash .swf)


Un site Wiki : South Georgia and the South Sandwich Islands

Trouvez South Georgia and the South Sandwich Islands sur cette carte Google





jeudi 19 avril 2012

Saint Sébastien et la Chicorée




Martyr de Saint Sébastien, de l'autel Saint-Guy de l'Eglise des Augustins Ermites de Nuremberg, 1487. À droite détail montrant la chicorée.



Monsieur Saint-Sébastien, secrètement chrétien et ouvertement soldat, devient garde en chef de l'empereur Dioclétien qui ignore sa religion. Quand le romain le découvre il le fait exécuter par sagittation (pratique très esthétique malheureusement rare de nos jours) :

« Et les archers le frappèrent jusqu'à ce qu'il soit recouvert de flèches comme un hérisson est couvert d'épines »


Mais le martyr chrétien de Saint Sébastien ne s'est pas terminé avec cette épisode d'exercice de tir… non il y a survécu et est devenu par le fait-même Saint Patron des archers… allez comprendre! En fait le bel homme est mort après avoir été ensuite roué de coups de bâtons. Ce qui n'est guère civilisé.


Le peintre de Nuremberg est inconnu et je viens de découvrir cette peinture avec une intéressante iconographie botanique. La chicorée au coin inférieur gauche du tableau sollicite une interprétation. Mais je n'ai pas grand chose à vous offrir! Armé d'une rage de dent l'imagination ne va pas très loin et ma concentration est insuffisante pour monopoliser mes connaissances en histoire de l'art et surtout l'iconographie.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre Saint-Sébastien et la chicorée?





La chicorée pousse le long des chemins, endroit de désolation où rôde le diable et où on enterre les suicidés. Du Moyen-âge au 17e siècle la fleur bleue est considérée apotropaïque, elle éloigne les forces néfastes. Pensez au fer à cheval qui porte chance ou aux phallus au-dessus des portes des maisons à Pompéi qui éloignaient le "mauvais oeil". La récolte de la chicorée et son usage étaient autrefois soumis à de curieuses superstitions : on devait prendre la racine qu'à la Saint-Pierre et Saint-Paul le 29 juin ou à la Saint-Jacques le 25 juillet. En plus ce devait se faire la nuit à deux heures moins le quart avec des outils spéciaux comme une branche frappée par la foudre. Pas facile à trouver ça !!! Mais tout cela valait la peine : porter la chicorée vous protégeait ensuite de tous vos ennemis et mettait à l'épreuve des poignards et des balles. C'est pas mal!





Il est est peut-être intéressant de constater qu'il y a encore aujourd'hui des usages comparables des plantes avec des rituels tout aussi fantastiques pour les cueillir. Je parle entre autre d'un certain M. Bach (non, pas le Very Grand Musicien) et de sa célèbre Méthode Solaire . Essentiellement il faut cueillir des fleurs au petit matin et les mettre dans l'eau pure au soleil. Ce qui nous donne une "Infusion solaire diluée dans laquelle il n'y a pas de molécules à proprement parler". Pas d'impuretés! Nous voilà rassurés!


Et la chicorée selon cette école de pensée? Elle est bonne "Pour ceux qui sont trop possessifs, égoïstes, qui ont besoin de contrôler ou de diriger ceux qui les entourent". Par ailleurs "La chicorée est conseillée aux enfants qui ont une demande d'attention permanente."


On nous précise que les fleurs de Bach "peuvent être prises en conjonction avec tous les médicaments conventionnels ou alternatifs. Les fleurs de Bach sont 100% naturelles, ne présentent aucune contre-indication, et toute la famille peut les utiliser."


Puisque c'est de l'eau, pardon une infusion solaire diluée, c'est bien ce que je croyais… C'est sans danger...


Selon cette approche thérapeutique romantique ou moyen-âgeuse (c'est selon) si vous avez peur prenez du tremble, si vous souffrez de solitude de l'impatience vous fera le plus grand bien (en vous faisant peut-être sortir un peu?). Le doute vous transperce? Le Fol d'Avoine arrangera ça! Vous constatez votre désintérêt général? Rien que ne pourra remédier la Moutarde ou le bourgeon du marronnier. Fallait y penser.


Et pour le scepticisme? Vous me recommandez L'Herbe à Détours, n'est-ce pas?


Et alors, ce tableau de Saint Sébastien et la chicorée? Quelle interprétation?


Je vous l'ai dit je n'ai pas grand chose à vous offrir (le mal de dent) en guise de lecture de ce tableau. Sauf peut-être qu'au sujet de la phrase « Et les archers le frappèrent jusqu'à ce qu'il soit recouvert de flèches comme un hérisson est couvert d'épines ». Je trouve que c'est une assez bonne description du centre de la fleur de la chicorée, hérissée de flèches en son centre.



Rien de transcendant cette proposition (mal de dent...), mais surtout : rien de magique!





Références:

Symbolism of plants: examples from European-Mediterranean culture presented with biology and history of art


Le Saint est le plus beau prétexte à la nudité masculine. Il est vrai qu'il a été si souvent représenté et de façon magnifique à l'occasion. Voyez de ce côté :


The Iconography of Saint Sebastian





lundi 16 avril 2012

Comment suis-je arrivé ici?











South Los Angeles Wetland Park(ing)




D'un grand stationnement en 2008 à ...


À seulement 8 kilomètres du centre-ville ce parc de 9 acres a été ouvert en février afin de donner un peu de nature aux résidents et aider à la gestion des eaux de pluie pour les quartiers environnants. L'eau des plages sera moins polluée...



...un grand parc avec milieu humide en 2012


C'était une cour de voirie et de chemin de fer et ce sera dorénavent un grand espace vert avec un milieu humide. L'énorme garage sera transformé en musée de chemin de fer et un centre éducatif.







Après un filtrage primaire afin de retirer les débris et l'huile qui vient des rues, l'eau de pluie se déversera dans les bassins où les bactéries nettoieront les autres polluants. L'eau ira ensuite rejoindre la rivière Los Angeles qui se déverse dans le Pacifique.





Le milieu humide lui-même a une surface d'un peu plus de 4 acres et lors de fortes pluies aura une capacité de recevoir 680,000 gallons par jour. L'espace de contact avec la nature, de récréation et d'éducation le parc a donc aussi une fonction environnementale essentielle.





Pour en savoir un peu plus: South Los Angeles Wetland project



via @ecoschemes




samedi 14 avril 2012

L'abricotier de Saint-Henri






Un appel téléphonique hier matin : Charles L'Heureux me parle d'un abricotier (Prunus armeniaca) très grand qu'il a aperçu la veille. Vendredi nous partons voir le phénomène. Dans une ruelle de Saint-Henri nous ferons un Hanami improvisé, à nous deux.






Ça fleurit tôt un abricotier! Le premier à le faire dans la famille des Rosacées qui compte tous ces arbres fruitiers : prunes et cerises, pommes et petites pommes, poires et petites poires, bananes et bananettes (là je suis pas sûr…)





Je n'ai pas vu d'arbre de cette espèce depuis… aye… la fin des années 70 alors que j'étais cueilleur de fruits dans la vallée de l'Okanagan en Colombie Britannique (je sais pas si c'est le plus vieux métier du monde mais c'est en tout cas le plus beau!). Le goût de ces fruits qu'on a laissé mûrir sur l'arbre est savoureusement inoubliable. J'ai toujours regretté qu'il soit impossible d'en faire l'expérience à nouveau. Les fruits, importés, que l'on trouve sur le marché à Montréal n'ont RIEN À VOIR, PAS RAPP, ne goûtent… rien… frustrant!






Cette année ce sera peut-être différent le généreux propriétaire m'invite à repasser voir l'arbre. J'ai besoin de feuilles et de fruits pour compléter ma documentation et je pourrai enfin en goûter à nouveau (enfin!) des vrais...


Je sais qu'on en cultive ici et là dans la région de Montréal. Mais je doute qu'on trouve beaucoup de gros arbres et je sais pas avec quel succès de récolte? Si vous le savez dites-le moi. Le spécimen que nous sommes allé voir a une taille exceptionnelle qui semble être bien au-delà du maximum d'après les références. Seul de son espèce dans les parages il produit irrégulièrement et je me demandais comment il parvenait simplement à le faire. Les fleurs d'un arbre de cette famille doivent être pollinisées par le pollen des fleurs d'un autre arbre, non? En fait il y a des variétés d'abricotiers et de pêchers qui sont auto-fertiles et c'est probablement le cas de notre gros arbre.






Notre arbre a une production incertaine et s'est sans doute à cause de sa floraison si précoce. D'une part il n'y a que peu d'insectes (abeilles et autres) qui volent à l'époque où il fleurit et le gel doit souvent abimer les fleurs. Néanmoins le propriétaire a déjà eu des récoltes assez importantes pour imposer tout un travail de cuisine!


Notre ordinaire dévouement à l'étude des arbres vous assurent que nous en reparlerons, le ventre plein du délicieux et rare fruit!



jeudi 12 avril 2012

Boisé du Tremblay, Longueuil









Coyote, Canis latrans


Nous sommes sur la rive-sud de Montréal dans un boisé sous pression de l'étalement urbain. Une partie du boisé est constituée de peuplements matures (érablière à sucre et prucheraies). Une grande partie du boisé est une forêt en régénération.





Pécan, Martes pennanti, 5 février 2012


Plus de 135 espèces d'oiseaux ont été observées dans le boisé, dont trois espèces susceptibles d’être désignées menacées, le Hibou des marais, l'Épervier de Cooper et la Buse à épaulettes. De plus, il s'agit d'un des sites où il est possible d'observer la plus grande quantité de parulines et de Quiscales rouilleux en migration.






Le chant de la rainette faux-grillon de l'Ouest. Pseudacris triseriata.



La partie sud du boisé du Tremblay est un écosystème exceptionnel et l'habitat principal de la plus petite grenouille au Québec, la rainette faux-grillon de l'Ouest. Le minuscule amphibien de 2 centimètres profite des mares d'eau temporaires du printemps (mares vernales) pour se reproduire.




La voici la rainette faux-grillon...
 

L'espèce est désignée vulnérable par le gouvernement du Québec et en voie de disparition au Québec par le gouvernement du Canada. Au Québec, une population vit assez bien dans l'Outaouais. Par contre, les seules autres populations connues du Québec sont situées en Montérégie. Très peu de populations ont été détectées et la plus grande semble être celle du boisé du Tremblay.



Liens :




mardi 10 avril 2012

Quelques brèves




John Stix et les volcans



Le prof John Stix du Dept of Earth and Planetary Sciences à l'Université McGill donnera une conférence de la série Cutting Edge Lectures in Science:  le 12 avril à 18h.
 
Sujet : The nature and origin of large explosive eruptions

Certaines irruptions peuvent avoir un impact dévastateur à l'échelle locale, régionale ou globale. Quelle en sont la nature et la cause? Y a-t-il des signes avant-coureurs?

L'entrée est gratuite (c'est comme ça qu'on aime ça…) tous sont bienvenus sans réservation. Au Musée Redpath, 859 Sherbrooke Ouest.






Corridor biologique

Le Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie publie un document détaillant les contrats de territoire "Corridors biologiques" Bauges-Chartreuse-Belledonne (2009-2014).

"Contractualiser un périmètre de corridor biologique, c’est tout d’abord disposer de données quantitatives et qualitatives sur les milieux, la faune, la flore. C’est ensuite faire travailler côte à côte, en bonne intelligence et en confiance, de nombreux acteurs de l’aménagement du territoire (élus, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, gestionnaires d’infrastructures –route, rail, autoroute-, associations environnementales…), ayant chacun leur propre logique, pour les faire aboutir à un projet et à des objectifs de protection partagés. C’est proposer un espace fonctionnel suffi sant pour les animaux qui soit pour autant compatible avec les activités déjà présentes, alors même que les vallées du sillon alpin sont déjà fortement anthropisées.

C’est superposer un zonage qui ouvre le droit à des concours fi nanciers et un zonage qui encadre les possibilités d’agir. C’est corriger les impacts des aménagements anciens et anticiper le bon usage des futurs, à des coûts fi nançables. C’est aussi, seul gage de réussite, faire participer la population…"



Le lien de téléchargement est sur cette page : Trame vert et bleue


samedi 7 avril 2012

Mimosa pudica







Les plantes sont des animaux verts et moins vites... mais elles bougent!


Une page Wiki : Mimosa pudica



Photo Potomitan


Le noms communs aux Antilles sont assez marants. Mariwont, hontèz, zèb manzèl...




vendredi 6 avril 2012

Vendredi Saint



Aucun rapport avec le Vendredi Saint mais deux peintres que j'aime....




Marc-Aurèle Fortin, Paysage des Laurentides, 1919 (ou avant). Huile sur toile, 61 x 97,2 cm. Coll. MNBAQ. SODRAC 2010 Musée national des beaux-arts du Québec




Goodridge Roberts, 
Laurentian Landscape, c. 1957, Musée des beaux-arts du Canada

jeudi 5 avril 2012

Mark Catesby (1683-1749)




Oriole sur Tulipier et à droite une Cleistes bifaria (tout en haut)


Enfant à Repentigny un des moments forts d'un bel été était le cri : "Oriole de Baltimore!". Quelque sentinelle du moment alertait ainsi toute la troupe et nous nous amassions avec émerveillement pour en voir quelques coups d'ailes. Tous les enfants connaissaient le nom de cet oiseau rare et sa visite était toujours remarquée et célébrée. L'été étaient tout à coup si… estivale! Nous ne connaissions que les noms des plus communs oiseaux mais celui de l'Oriole avait cette résonance incomparable.




Carouge à épaulettes (Agelaius phoeniceus) et  Arbre à cire (Myrica cerifera)



C'est le naturaliste Mark Catesby qui a fait la première description de l'Oriole  de Baltimore (Icterus galbula) et les illustrations de cet Anglais en Amérique ont toutes une résonance incomparable, celle de la découverte. C'est une bonne centaine d'années avant Audubon que Mark Catesby publie en plusieurs numéros son Natural History of Carolina, Florida and the Bahama Islands




Bison et Robinier et la Conure disparue.



Le naturaliste a fait deux séjours en Amérique et aux Antilles et c'est à son retour définitif en Angleterre qu'il publiera son livre entre 1729 et 1747. Plantes carnivores, oiseaux, reptiles, poissons, arbres, orchidées… tout y passe!




J'ai eu la chance de voir à la Bibliothèque de McGill les magnifiques originaux du gigantesque ouvrage d'Audubon Birds of America. La curieuse fraîcheur du regard de Catesby me laisse toutefois complètement sous le charme… comme un bel été.


La tourte voyageuse, Ectapistes migratorius.


L'innovation formelle de ce ces planches est quelquefois étonnante. Regardez cette gravure du serpent et du lis :



Bonjour Mr. Catesby!


Je pourrai peut-être un jour voir ses gravures en vrai?



Plongez : je vous mets ici un lien vers une page de Google Image Mark Catesby




mardi 3 avril 2012

Derniers des Courlis



Last of the Curlews, Hanna-Barbera, 1972.

Je suis toujours occupé à documenter le Courlis esquimau et cherchant sur YouTube des clips afin d'étudier le vol et les chants de ses cousins je suis tombé sur ce film animé "Last of the Curlews". Le film a été téléchargé en parties détachées par un inconnu qui nous dit que l'auteur serait un certain John Dodsworth. J'ai passé pas mal de temps ce matin à Googler ce dernier… Mais je ne trouvais rien sur l'auteur du film!

On continuant de fouiller lien après lien je suis tombé sur le blogue (The Dusty Bookcase) de Brian Busby dont le billet Hanna-Barbera's Canadian Classic m'a enfin libéré de mon ignorance!


Le livre et son auteur Fred Bodsworth

Le film est une adaptation d'une nouvelle de Fred Bodsworth et non John Dodsworth! La nouvelle "Last of the Curlews" a été publié en 1954 et le film d'animation  a été diffusé en 1972. Fred Bodsworth (Charles Frederick Fred Bodsworth, né en 1918) est un auteur, journaliste et naturaliste amateur. Il a été président de la Federation of Ontario Naturalists.

Alors allez-donc voir ce film en pièces détachées...

J'ajoute les liens:

The Last of the Curlews Partie 1

The Last of the Curlews Partie 2

The Last of the Curlews Partie 3

The Last of the Curlews Partie 4

The Last of the Curlews Partie 5


Et un commentaire sur le livre par le photographe
Edward Burtynsky on Last of the Curlews



dimanche 1 avril 2012

Nouvelles espèces de Rhinogrades!






On les avait crus éteints : trois nouvelles espèces de Rhinogrades ont été découvertes au cours de l'expédition Santo. Guillaume Lecointre, directeur du département systématique et évolution (Muséum national d'Histoire naturelle) et de Franz Jullien, collection des Rhinogrades du Muséum commentent cette découverte exceptionnelle.
 

En 2006, une expédition scientifique fut organisée sur l'île d'Espiritu Santo (Vanuatu) par le Muséum national d'Histoire naturelle, l'Institut de Recherche pour le développement et Pro-Natura international. Elle rassemble 160 scientifiques venus inventorier l'entière biodiversité de l'île.


Et là contre toute attente, les scientifiques stupéfaits, y firent cette découverte : à l'intérieur d'échantillons de bois, ils trouvèrent sept petits mammifères vivants très étranges, et dont l'étude conclus l'indentification... de trois espèces nouvelles de Rhinogrades ! Tous appartenaient à un genre nouveau, nommé Nasoperforator.