samedi 14 avril 2012

L'abricotier de Saint-Henri






Un appel téléphonique hier matin : Charles L'Heureux me parle d'un abricotier (Prunus armeniaca) très grand qu'il a aperçu la veille. Vendredi nous partons voir le phénomène. Dans une ruelle de Saint-Henri nous ferons un Hanami improvisé, à nous deux.






Ça fleurit tôt un abricotier! Le premier à le faire dans la famille des Rosacées qui compte tous ces arbres fruitiers : prunes et cerises, pommes et petites pommes, poires et petites poires, bananes et bananettes (là je suis pas sûr…)





Je n'ai pas vu d'arbre de cette espèce depuis… aye… la fin des années 70 alors que j'étais cueilleur de fruits dans la vallée de l'Okanagan en Colombie Britannique (je sais pas si c'est le plus vieux métier du monde mais c'est en tout cas le plus beau!). Le goût de ces fruits qu'on a laissé mûrir sur l'arbre est savoureusement inoubliable. J'ai toujours regretté qu'il soit impossible d'en faire l'expérience à nouveau. Les fruits, importés, que l'on trouve sur le marché à Montréal n'ont RIEN À VOIR, PAS RAPP, ne goûtent… rien… frustrant!






Cette année ce sera peut-être différent le généreux propriétaire m'invite à repasser voir l'arbre. J'ai besoin de feuilles et de fruits pour compléter ma documentation et je pourrai enfin en goûter à nouveau (enfin!) des vrais...


Je sais qu'on en cultive ici et là dans la région de Montréal. Mais je doute qu'on trouve beaucoup de gros arbres et je sais pas avec quel succès de récolte? Si vous le savez dites-le moi. Le spécimen que nous sommes allé voir a une taille exceptionnelle qui semble être bien au-delà du maximum d'après les références. Seul de son espèce dans les parages il produit irrégulièrement et je me demandais comment il parvenait simplement à le faire. Les fleurs d'un arbre de cette famille doivent être pollinisées par le pollen des fleurs d'un autre arbre, non? En fait il y a des variétés d'abricotiers et de pêchers qui sont auto-fertiles et c'est probablement le cas de notre gros arbre.






Notre arbre a une production incertaine et s'est sans doute à cause de sa floraison si précoce. D'une part il n'y a que peu d'insectes (abeilles et autres) qui volent à l'époque où il fleurit et le gel doit souvent abimer les fleurs. Néanmoins le propriétaire a déjà eu des récoltes assez importantes pour imposer tout un travail de cuisine!


Notre ordinaire dévouement à l'étude des arbres vous assurent que nous en reparlerons, le ventre plein du délicieux et rare fruit!



8 commentaires:

  1. Ça doit tellement être beau et enivrant à cette époque de l'année.

    J'ai hâte de voir la suite.

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  2. Beau et un peu étrange, si tôt! J'ai un beau bouquet dans la cuisine avec un discret petit parfum...

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  3. Qui s'opposera au réchauffement climatique et aux bulles de chaleur de Montréal après cette découverte ?
    Magnifique !

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  4. Ce fut un grand bonheur partagé Roger .

    Au retour dans le quartier Côte-des-Neiges je suis allé voir un autre spécimen beaucoup plus jeune qui était encore loin de laisser ouvrir ses fleurs , la différence de température de quelques degrés sur la montagne fait la différence.

    Il y a aussi ce pommier remarquable remontant sûrement à la période agricole de Côte-des-Neiges que je te montrerai . Il me fascine depuis longtemps , un autre truc à élucider !

    Au très grand plaisir !

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  5. @Jean-François Le climat se réchauffe, aucun doute, cet arbre de 70 ans (?) sera dorénavant de moins en moins rare. Le climat plus chaud permettra aussi une meilleure pollinisation, les abeilles émergeant plus tôt.

    @Charles Oh! Oui quelques dizaines de mètres plus haut et c'est très différent. Je le constate ici dans la ruelle où peupliers et érables fleurissent alors que plus loin (plus haut)sur le mont on ne voit encore aucune couleur. On se voit bientôt pour un vieux pommier!

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  6. @Jean-François Le climat se réchauffe, aucun doute, cet arbre de 70 ans (?) sera dorénavant de moins en moins rare. Le climat plus chaud permettra aussi une meilleure pollinisation, les abeilles émergeant plus tôt.

    @Charles Oh! Oui quelques dizaines de mètres plus haut et c'est très différent. Je le constate ici dans la ruelle où peupliers et érables fleurissent alors que plus loin (plus haut)sur le mont on ne voit encore aucune couleur. On se voit bientôt pour un vieux pommier!

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  7. Et puis...? Nous en sommes au mois de septembre, que dit la récolte?

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  8. Malheureusement je n'ai pu poursuivre ce dossier... apparemment il n'a pas produit de fruit. Il est vrai qu'il a fleurit tôt quand il n'y avait pas de pollinisateurs ou très peu. L'an prochain peut-être!

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