lundi 30 juin 2014

Agrile du frêne, tout va bien?




Sur la rue de la Roche, arrondissement Plateau-Mont-Royal à Montréal, il y a beaucoup de frênes (Fraxinus). Il y en a partout autour et c'est ce qui domine dans le coin. Voyez la carte tout en bas.




Sauf un seul, ils sont tous malades. J'ai bien cherché sur quelques arbres, sans trouver, l'insecte tueur de frênes (l'agrile du frêne, emerald ash borer, Agrilus planipennesou les signes clairs de sa présence mais je n'ai rien vu... faut dire que je n'ai cherché qu'à hauteur des yeux... Je n'ai vu aucun trou d'émergence en tout cas...



Alors il faut constater un ensemble de signes pour déterminer la présence de l'insecte et de ses ravages: ces croissances épicormiques (des branches poussant à la base ou sur le tronc) en sont justement un... Presque tous les frênes en avaient...



Et ces feuilles recroquevillées... et jaunies (chlorose) et la cime dénudée... Quantité de fourmis allaient et venaient sur le tronc. L'arbre est affaibli par la présence de pucerons à l'évidence (les fourmis...)


Les frênes sur de la Roche (au centre) et autour. Carte par Québec-Bio (ici)

C'est donc une question de l'oeuf ou de la poule: ces arbres affaiblis par la pollution automobile de l'assez intense circulation ici, les fosses de plantation minuscules qui limitent grandement le développement d'un fort système racinaire, la mauvaise décision de planter essentiellement une seule espèce sur cette rue et tant d'autres (et on le faisait encore récemment alors que le problème était bien connu et la catastrophe annoncée...), l'arrivée d'insectes ravageurs (les pucerons) et maintenant, le faucheur des faucheurs, l'agrile?

Qui est venu en premier? La réponse ne changerait rien au destin de ces arbres: la tronçonneuse aura le dernier mot!

Je ne sais pas si tous les frênes en mauvais état que je vois un peu partout en ville sont atteints par l'agrile. L'an dernier on a coupé des frênes sur les flancs du mont Royal à Outremont (rue Édouard-Monpetit)... J'en ai vu dans d'autres quartiers aussi: Nouveau-Bordeaux par exemple... Le Plateau ne semble pas en reste!

L'infestation est-elle plus grande qu'on nous le laisse croire?





mercredi 25 juin 2014

Polyommatus icarus



En 2012 au pied du mont Royal


Il y a deux en arrivant sur le lieux (photo ci-bas) un petit papillon attira mon attention. Je n'avais pas réussi à bien le photographier et l'identifier à partir de cette mauvaise photo n'était pas facile. J'étais quand même arrivé à écrire "Polyommatus icarus (?)." Puis le dossier rejoignait les cents autres à compléter un jour...



Intersection avenues des Pins et du Parc

Samedi soir, lors de l'Événement des Insectes au Champ des Possibles, l'entomologiste Yves Dubuc et Marke Ambard des Amis du Champ des Possibles (ACDP) ont remarqué un papillon au repos sur une graminée: pas facile d'identifier un petit lépidoptère équipés de petites lampes au front!

Plus je le regardais, plus il me disait quelque chose ce petit papillon!



Dimanche après-midi quelques-uns des ACDP étions de retour au Champ et le jeune Taïga chassait les papillons (ci-haut). Avec les nombreux Hespéries des graminées (Thymelicus lineola) il avait attrapé le fameux papillon aperçut la veille et il y a deux ans!



Nous l'avons photographié puis relâché. La photo était assez bonne cette fois pour identifier l'insecte. Voilà: il s'agit bien du Polyommatus icarus (Bleu commun d'Europe, Common Blue) un papillon arrivé d'Europe en 2005, trouvé pour la première fois à Mirabel dans la région de Montréal. 



Voici la difficulté: Il y a beaucoup de petits papillons bleus! Les mâles ont en effet la face supérieure des ailes franchement bleutées!

Les caractères distinctifs: "large tache blanche" (A) et "rangée de ronds noirs 
entourés de blanc situés vers l'intérieur de l'aile" (B) D'après Louis Handfield, Les Papillons du Québec.

Le même jour j'en ai aperçu quelques autres dans cette friche du Mile End. J'essaierai de faire enquête et trouver une de ces chenilles qui affectionne les plantes de la famille du trèfle.

Une espèce de plus au Champ des Possibles et un dossier personnel qui avance bien!


samedi 21 juin 2014

California dreaming, etc.



Tout est beau et vert.


Lors de l’aménagement de place du Coteau-Saint-Louis (sur la rue Laurier) l’an dernier, on a fait ces plantations décoratives, dans des plantoirs tout aussi décoratifs. C’est précisément un exemple de ce que je crois qu’il faut éviter: c'est un assault esthétique douteux (en affirmant qu’il s’agit de « beauté ») et c’est de plus une mort annoncée pour les végétaux. 

On est pas en Californie, on est au Groenland!

Le « statement » décoratif provoquant avait appelé une réponse: ces pots furent rapidement renversés par des rustres. Ah! les sacrés rustres! Ces êtres rustiques, rudes et rudéraux… aux coeurs noirs, sans aucune beauté…



Tout est beau et mort.


Comment fait-on fait pour appeler cette installation, de pur toc, de la beauté? Platon en aurait-il contre le béton? Comment arrive-t-on à qualifier de beau ce qui n’est que qu’une célébration exécrable du « bon goût que moi et mes pareils partageons », une exposition publique de son statut social privilégié?


Je ne sais pas qui a fait le travail, qui ressemble plus à de la fleuristerie néo-californienne qu’à de l’horticulture (même celle avec des notions les plus élémentaires: tenir compte du climat). 



La semaine dernière. Faudrait des feuilles en plastique.


Voilà la prétention esthétique maintenant armée d’ignorance: du beau (d’horribles cultivars) dans de beaux pots et le bel hiver qui arrive. Les végétaux survivront-ils?

Non! Ils n’ont pas survécu… 

Ça doit être à cause des rustres…



Voici Tiré d’un billet du 14 septembre 2013:

« Où le bât blesse c'est l'installation de ces ridiculement énormes et verticaux pots de fleurs en toc. Si les aspects de régulation de circulation semblent porter les fruits attendus, l'aménagement décoratif digne d'un magazine de déco est un flop ennuyant. Une esthétique de terrasse-jardin privée, de bon goût pour nouveaux-riches... Subtile et déplorable gentrification... Faites-le chez vous si ça vous chante, mais ici? Quel est le message? "La ville est le prolongement de mon chez moi confortable"? Ainsi des gens ont été choqué d'incompréhension quand des mecs pas commodes et probablement ivres (n'est-ce pas?) ont renversé nuitamment les pots bien hauts, faits pour être renversés... 

Le sens de la beauté assurée semble connaître des dissidences… » 

En réponse à un commentaire j’ajoutais que: « Les pots bien hauts sont effet facile à renverser, c'est ce qui arrivé. On a pensé "design" avant "solide", "pratique", etc. » 



Le « etc » c’est le climat… les plantes ont gelés et ont attrapé la mort.





samedi 14 juin 2014

Chasse aux fraises: les vacances





Je mets ce montage pour ancrer sur le haut du blogue le fait que je sois en 

vacance de blogue. 



(c'est quand les fraises?)



lundi 9 juin 2014

Fabrique à Bancs & Bacs au Champ des Possibles






Vous êtes tous invités à la Fabrique à Bancs (une activité en collaboration avec Rue Publique) 

Ce samedi 14 juin, nous invitons tous les amis du Champ à venir fabriquer des bancs et des bacs de plantation pour attirer les pollinisateurs. Nous construirons tous ensemble des modules simples à partir de palettes de bois réutilisées...

L'activité se tiendra au Champ des Possibles de 10h à 16h.


Emmenez vos outils (perceuses, scies, pied de biche, mains, motivation) !

Il y aura aussi un barbecue, donc emmener vos grillades !


À samedi !


Voici l'évènement facebook :





samedi 7 juin 2014

C'est le temps des vacances (de ce blog...)



Vous n'êtes pas obligés de tout écouter...



Le temps de travailler fort à tous mes projets qui demandent toute mon attention: tous ces livres qui devront bien être publiés un jour... Je vais compléter la documentation et la rédaction de mon Bocage Urbain et de ses haies, les arbres, etc...

Je prends donc des vacances de blog et je me sauve par vaux et par monts avec mon Kodak à numéro. De rares billets seront publiés (abonnez-vous à Feedly afin de rien manquer!) mais il y aura toujours de petites nouvelles sur le Facebook Flora Urbana.

Mon pauvre pied est maintenant assez remis de cette vilaine fracture et je sors!

Profitez-bien de la merveilleuse température cette fin de semaine!

À plus tard...



jeudi 5 juin 2014

Rêver le Parc Lafontaine






Il y a une semaine je suis allé écouter le maire de l'Arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, qui partageait ses interrogations sur l'avenir du Parc La Fontaine.

Comme le sujet m'intéresse grandement je partage le vidéo sur le blogue.


Le site du parc La Fontaine de 1869 (Ferme Logan) à aujourd'hui.


Le maire propose d'éliminer les rues qui traversent le parc: on ne peut qu'être d'accord! Sans oublier les nombreux stationnements... Son analyse du peu de fréquentation de la partie centrale donnant sur la rue Sherbrooke trouvera peut-être ici un complément d'explication: ce n'est pas seulement le traffic automobile intense de cette grande rue (et de l'avenue Émile-Duployé) qui réduit l'usage mais le fait que la section est coincée entre ces perturbations permanentes, la cassure paysagère du stationnement du la Santé Publique, et, ne négligeons pas cet aspect,  les nombreuses installations sportives de la section centrale. 

J'aime pas le tennis.

L'idée ne sera pas la plus populaire mais je crois qu'il faut faire disparaître ces ajouts tardifs dans un parc que l'on veut paysager... Si l'on additionne la surface occupée par l'École le Plateau, par le pavillon Lafontaine de la Santé Publique, par les stationnements et les rues ainsi que les aires de jeu on arrive à la moitié de la surface du parc! Le grand parc n'est que la moitié d'un grand parc... L'espace est morcelé et déconnecté. Il s'agit d'un grand fourre-tout improvisé d'installations ajoutées par des visions contradictoires. 

Il me semble que ça commence à compter pour expliquer ce qui n'irait pas...


Le maire parle aussi de diversifier les paysages. Je crois qu'un bon début serait de faire renaître le ruisseau qui existait autrefois dans la section Est, limitée par la rue Papineau. Notons que celui-ci (comme les autres qui ont donné les deux bassins) était encaissé dans un vallon... plus rien ne subsiste de cette belle topographie. Faire dans la section sud-est un miroir de la section nord-ouest en ajoutant un bassin? Why not!!!


On demande de rêver un grand parc? Il est là sous l'indifférence et l'oubli...


Je ne sais pas si l'on trouve dans un autre arrondissement un maire avec un pareil appétit d'examen et de redéfinition des espaces publics. Je doute que l'on puisse trouver un autre maire capable de nommer quelques arbres remarquables dans un parc comme le fait M. Ferrandez! Ou de parler d'arbres fruitiers? Justement si l'on cherche à promouvoir le parc, une meilleure valorisation de son arboretum serait un excellent départ. On y trouve une intéressante variété qui mérite toute notre attention. Malgré le chaos de l'histoire du parc sa collection d'arbres est assez, en effet, remarquable...


Et peut-être pour vous montrer tout mon intérêt, permettez-moi de mettre ici, en vrac, quelques liens vers des billets qui ont porté, en petit ou en gros, sur le grand parc du quartier:





















lundi 2 juin 2014

Mûrier blanc naturalisé




Au rez-de-chaussée de l'immeuble où j'habite. Ce Mûrier blanc (Morus alba, White mulberry) planté il y a quelques années par le proprio produit beaucoup de fruits. J'en cueille et en mange mais il en reste toujours quelques-uns pour tomber au sol...

À la flèche rouge vous voyez un petit mûrier, avec une vue rapprochée à droite. L'arbre est connu pour se ressemer spontanément, en voici un exemple!



Vues rapprochées des fleurs femelles de cet arbre, on voit qu'elle sont en groupe que l'on appelle un syncarpe, comme chez le framboisier.



Maintenant je dois retourner examiner l'arbre afin de trouver où donc se cachent les fleurs mâles!