mercredi 28 avril 2010

Côte-des-Neiges et reneige...


Tôt hier matin je me rendais à ce Sommet sur la biodiversité et le verdissement de Montréal. Il faisait froid, sombre et... il neigeait. Un petit détour par la ruelle voir ce que ça fait sur un amélanchier quelques kilos de flocons fondants... Ben, c’est triste.




Et quand j’arrive à la rencontre, tout mouillé, il y avait ça dans la cour intérieure: des amélanchiers. De la suite dans les idées, on dirait. Sous des kilos de cristaux fondants. C’est pas plus guai ici que chez moi.




De retour de Côte-des-Neiges (le nom du quartier où se déroule la rencontre) je repasse dans ma ruelle. La lumière était si moche et faible ce matin que je voulais refaire des photos. La lumière est encore aussi moche. Mais moins faible. Et ya beaucoup plus de neige. Il n’a pas cessé de tomber...toute la journée.



Neige sur les fleurs de magnolia. C’est le thème...



Fleur de magnolia sur le sol. Ça change le menu.



Même les lilas sont de la partie! Sont toujours souriant ceux-là!



Un tapis de fleurs d’érable de Norvège. Dans la neige.


Fleurs d'amélanchiers aussi mouillées que moi. On s’amuse.

Promoteur d’un Hanami pour l’ami amé, je devrais peut-être avoir quelques réflexions sur la brièveté des fleurs? Pas pour l’instant! Je pleure! La neige d’hier est encore là ce matin.

Et ce Sommet? Si je trouve le temps et quelque chose à en dire, je vous fais signe. J’y retourne aujourd’hui.

Au moins il m’a fait plaisir de rencontrer Johanne Elsener à cet événement. On ne s’était pas vu depuis une vingtaine d’années. Toujours radieuse celle-là!



mardi 27 avril 2010

L’amélanchier, blanc comme neige...



Si vous n’êtes pas de Montréal vous ne connaissez pas nos ruelles et les jardins qui s’y répandent. Ci-haut c’est ma ruelle, un peu au nord de chez moi, et il y a quelques amélanchiers. Celui-ci est un magnifique spécimen, peut-être aurais-je l’occasion d’en trouver les fruits plus tard. Je ne sais pas si les écureuils en mangent mais les oiseaux ont ces délicieux à l’oeil... et l’oeil d’un oiseau, c’est du sérieux! On voit pas souvent les fruits...




Il faisait beau hier après-midi et il y avait juste assez de vent pour gêner votre photographe. Mais net ou flou l’amélanchier est tout bon. Merdre! Il fait 2 ce matin et il pleut avec risque de neige! Qu’est-ce que c’est ce truc? On a déménagé au Groenland? À moins que ce soit l’Islande qui fait encore parler d’elle?

Quelques secondes sans vent et contre le ciel bleu le gracile s’est arrêté. On oublie un instant qu’on est en avril. Tout blanc l’amélanchier, comme le dernier souffle de neige...




Pour ceux qui seront à Montréal ce dimanche le 2 mai: n’oubliez-pas de vous joindre à nous tous pour notre Hanami Junberi. Pour s’y rendre: monter le mont Royal sur le chemin Olmstead jusqu’au grand escalier menant au belvédère. Puis, continuez un peu encore... la bande d’hurluberlus, les yeux dans le feuillage (si les fleurs ne sont pas ouvertes ou sont tombées à cause de la sapristi de neige...), ce sera nous!

Prions que tout se passe bien... au cas où, sortez vos raquettes du rangement...



samedi 24 avril 2010

花見 ジューンベリー! Hanami Junberi!


quelques boutons d’amélanchiers se tenant au chaud

Frileux amélanchier, que fais-tu? Tout le monde est prêt. Bien d’autres arbres sont en fleurs. La saison hâtive et un peu débousselée en plus, il me semble, t’a-t-elle laissé sans repère?



 un cerisier attrape-nez (hum...ha...)

Quelques cerisiers, pommiers et pommetiers, en route pour aller te voir, m’ont donner un peu de parfum que je croyais prometteur. Les viornes du Parc Jeanne-Mance sont en boutons et leur feuillage s’assouplit. Les bouleaux à coté de chez toi sont en fleurs. Les peuplier faux-trembles au pieds desquels tu t’assemble, achèvent leur tour, bien plus tard ci-haut qu’en-bas où déjà c’est fini.



 l'acceuil sur l’Avenue du Parc

Encore une semaine? C’est cela? Un peu moins, mon discret? Peut-être n’aurais-je pas le temps d’aller grimper la colline pour voir ton visage. Je t’attends, mais attends-moi!


 viorne (Viburnum sp.)

Lecteurs, vous vous joindrez à nous? En fin de semaine prochaine, dimanche à 13:30h? Apportez votre thé préféré. Qui s’occcupe des Hanami Dango? Nous ferons notre Hanami sur la montagne, en attendant que l’on enrichisse avec de beaux arbres à fleurs le parc Lafontaine. Voyez mon billet du 10 mars: Hanami amélanchier.


O-Hanami Junberi!

Merci à Sophie Le Berre pour la traduction du mot amélanchier (notez que le mot vient de l’anglais “juneberry” autre nom du fruit Saskatoon berry)



vendredi 23 avril 2010

Jaune de Norvège: Acer platanoides


corridor jaune, remarquez à droite les nécessités d'Hydro-Québec...

“Les arbres ne fleurissent pas”. Oui! Ils fleurissent! Non seulement les cerisiers ou les autres arbres de la famille de la rose: pommiers et pommetiers, pruniers et amélanchiers, tous avec de belles fleurs si parfumées. Les arbres de la famille de l’érable aussi fleurissent. Et ils sont parmi les premiers: les érables argentés (Acer saccharinum) et les érables à Giguère (Acer negundo) ont déjà passé ce stade discret et sont à fabriquer leurs graines portées dans des fruits ailés: les samares.

Sur les rues et dans nos parcs (ou sur le Mont Royal) les érables de Norvège (Acer platanoides) sont en fleurs. Nous en avons planté des légions de cet arbre et il se propage maintenant tout seul. Sa floraison est néanmoins remarquable et un jaune verdâtre éclatant colore l’ombre grise des trottoirs. Tout jaune au printemps le norvégien sera encore tout jaune, massivement et inmanquablement jaune à l’automne. 





Pourquoi l’avait-on choisi et encore très récemment le choisit-on parmi tant d’autres pour les plantations sur les trottoirs? En grande partie à cause de l’automobile! La pollution urbaine causée par la combustion, le sel de déglaçage des rues combinés à l’espace restreint sur les trottoirs qui n’est qu’un reste de la gloutonnerie des bagnoles. Les piétons sont condamnés à se tasser sur les trottoirs, les arbres sont condamnés à y souffrir ou à survivre médiocrement.





Les trottoirs sont étroits à cause de l’espace occupé par les voies de circulation (et de stationnement, habituellement des deux côtés en plus) exigées par l’automobile. Les trottoirs étant petits on est obigé d’y planter des arbres droits au tronc nu, sans branches. Les humains circulent donc plus facilement mais c’est un décor de carton-pâte que nous traversons. Les arbres des trottoirs sont monotones et indistincts, de véritables caricatures de leur  nature. Il coûterait moins cher d’en planter des versions réglos en plasti.

Le choix restreint des végétaux que l’on peut planter sur les trottoirs découle de l’auto et de ses nombreux impacts directs et indirects. La pression sur la biodiversité n’est donc pas réservée aux grands projets de l’industrie dans les milieux naturels. C’est une réalité urbaine qu’il est toutefois envisageable de corriger. Le coût en est de retirer de l’espace-bagnole et de retrouver ainsi un peu plus d’espace pour plus de végétaux et d’humains à pied ou à vélo.




Feuilles et écorce d’un arbre juvénile, trop jeune pour fleurir. Une fleur staminée, (mâle) d’un arbre adulte.

Introduit par John Bartram en 1756 en Amérique du Nord, où l’érable de Norvège est probablement l’arbre urbain le plus commun, on se rend maintenant compte qu’il peut avoir un impact sur la biodiversité. En milieu naturel ou sur le Mont-Royal par exemple l’espèce est en effet intolérante et élimine efficacement toute compétition. Le puissant norvégien supplantant les érables à sucre (Acer saccharum). C’était la raison initiale de son introduction: il sait faire ombrage... La situation est toute différente sur les trottoirs: c’est un arbre résistant à la pollution qui offre fraîcheur et couleur. La même espèce peut donc avoir plusieurs visages. Tout dépend évidemment du contexte.




On le voit, la place de l’automobile nous maintient dans des raisonnements circulaires et dans une pauvreté sensorielle extrême. Nous avons, en guise de rappel constant de ce fait, des trottoirs dorés. Apprécions.

Pour un supplément d’information:

John Bartram (1699-1777) grand botaniste, naturaliste et explorateur américain

Les érables de Norvège envahissent le Mont-Royal



mercredi 21 avril 2010

Rapport de l’inspecteur des bourgeons 7


Une virée par quelques ruelles de mon quartier. Le temps était très changeant et passait du plein soleil au ciel voilé par de minces nuages à l’ombre profonde et un peu de pluie. Un régal de lumières en une heure!





Je suis photographe... et en fait j’ai assez rarement l’occasion de faire de la photographie pour la photographie... Alors aujourd’hui je suis bref sur le texte et je vous présente une partie seulement de la cueillette d’image d’hier.









Ferez-vous votre effort d’identification? Je dois sortir... faire un peu de photo encore!



mardi 20 avril 2010

Rapport de l'inspecteur des bourgeons 6



Un rapide détour par le Champ des Possibles hier, pour zyeuter la bourgeonnerie ambiante. Ci-haut les mêmes arbres qu'au rapport précédent (5): pommier, cerisier et noyer noir.




 Il y avait aussi Max assis et lisant H. G. Wells (?). Je regrette de n'avoir noté!



Les hémérocalles, plantés par l'invisible Vincent il y a quelques années. Cet été ils fleuriront (on viendra pas les couper!!!)



lundi 19 avril 2010

Le scandale des balcons fleuris!


les corrupteurs verts: Ian Christopher Goodman, Diane Boyer, Clarisse Thomasset, Zengetsu Myokyo, 
Maya Kuroki et Jake Bennett


Je n’ai pas de jardin et je le regrette. Ce serait l’occasion d’appeler Les Jardiniers à bicyclette!

Ils offrent des services complets: nettoyage du printemps, création de jardins et de potagers, sur les toits et les balcons, jardins pour les petits, tonte de pelouse avec tondeuse manuelle, lutte biologique intégrée, conseils de jardinage, et à venir: jardin de champignons.

Je vous en reparle parce ce que Diane vient de joindre à cette équipe. Diane est l’horticultrice énergique du Comité du Champ des Possibles. Flora Urbana est fier d’être en conflit d’intérêt en faisant la promotion de cette entreprise! Comme une commission d’enquête sur le scandale des balcons fleuris sera mise sur pied, profitez-en et passez à la barre des témoins: faites appel à leurs services!

Ils viennent à vélo. Avec un sourire. Faut que ça cesse!

Je sais pas s’ils offrent le service d’installation d’attrape-plantes? Je leur ferais un bon prix sur la licence... ah! la magouille!

Leur site web ici


Mon billet: Les bonnes idées circulent



dimanche 18 avril 2010

Giguère Manitoba



Le dimanche pluvieux fait un ruisseau dans la ruelle. L’érable à Giguère déploit son feuillage. Giguère n’a peur de rien. Toujours vert notre arbre. Premier de feuilles, pressé du printemps, verdisseur en chef des ruelles. Grand accomodateur à la silhouette noueuse et variée. Parasol. Buveur de carbone. Lève-pierre et brise-clôture. Abri de bêtes poilues ou plumeuses.

Giguère n’a peur de rien.

samedi 17 avril 2010

La pollution du pollen


Jonathan Drori parle du pollen


Nos représentations associent la fleur avec le féminin. Les analogies morphologiques ou autres, aussi intéressantes qu’elles soient, peuvent être trompeuses. En fait la très grande majorité des fleurs sont hermaphrodites, avec une partie femelle et une partie mâle issues toutes deux du même individu. La fleur serait plutôt le lit, le lieu du délit. C’est d’abord la séduction des insectes qui est visée. Notre regard est néanmoins piégé.



Différents modèles de véhicules à mâles. Photo Wikipedia

Bien que mâle, le pollen n’est pas non plus le spermatozoide des végétaux. Il serait un peu plus juste de dire qu’il est l’équivalent du sperme, le véhicule des spermatozoides, mais ici aussi les analogies ont des limitations. En fait le grain de pollen est bien une machine à voyager et elle sert au transport d’une autre machinerie, double celle-ci. Le pollen porte deux noyaux, le premier végétatif et le second génératif. Le noyau végétatif sert à l’élaboration du tube pollinique qui pénétrera le stigmate puis le style jusqu’à l’ovaire et les ovules. L’analogie avec l’érection est peut-être assez juste! Le noyau génératif, lui, se divise à son tour et produit deux cellules: la première fusionne avec l’ovule et l’autre formera l’albumen, la nourriture de l’oeuf.




 À gauche pollen de camomille et d'arabidopsis. Photos http://apiculture-populaire.com/pollen.html


Un grain de pollen ce n’est pas que “mâle” (en tant que qualificatif) c’est un mâle, le substantif! Et à voir les mille formes “décorées” de l’enveloppe du pollen, ce mâle voyage à bord d’une belle voiture, d’un bateau, d’une montgolfière ou d’une fusée... on comprend peut-être mieux l’amour des mille formes de véhicules de toutes sortes qu’affectionnent les mâles... Le déplacement dans l’espace de ceux-ci est déterminante pour les espèces.


D’une certaine façon le pollen est aussi une machine à voyager dans le temps. La couche externe (l’exine) est très résistante. Le contenu est disparu (le pollen n’est plus viable) mais les détails de l’exine permettent d’identifier l’espèce qui l’a produit et de reconstituer la flore d’une région donnée. Le carottage des sédiments d’un lac permet l’analyse de la composition de la flore environnante, quelquefois loin dans le passé. Les véhicules ayant survécus aux occupants...



 photo http://www.beekeeping.com


Ce qu’on appelle la fièvre des foins est une réaction allergique au pollen de plantes (vers la fin de l’été) et d’arbres (surtout au printemps) anémophiles, c’est-à-dire des espèces dont le pollen est transporté par le vent. Ce n’est pas le cas du pissenlit à moins d’y mettre le nez et de l’aspirer. À part l’herbe à poux les Astéracées sont des espèces entomophiles, les abeilles se chargeant du transport.






Ces temps-ci, plus tôt que les années précédentes, l’air est chargé de pollen de peuplier, d’érable ou de saule. Ce sont des mâles qui s’envoient en l’air...



vendredi 16 avril 2010

Rapport de l’inspecteur des bourgeons 5


 un peu du soleil de mardi pour la pluie de ce matin

En revenant de ma visite de la mignonette (Draba verna) mardi je suis passé par le Champ des Possibles. Question de constater la bourgeonnerie. Ne me corrigez pas avec votre bourgeonnement. Ce sont deux choses très différentes. Votre mot n’a pas assez de classe et n’approche aucune vérité pour le peuple des arbres occupé à son son dégourdissement qui nous entraîne.

Depuis la gauche un des pommiers (Malus pumila, appletree) du Champ, un ceriser de Virginie (Prunus virginiana, red choke cherry) et les gros bourgeons veloutés du noyer noir (Juglans nigra, black walnut). On en devine les feuilles composées.

Bourgeons dans quelques langues:
  • Anglais: bud
    Basque: lehen begiak
    Espagnol: yema, brote


mercredi 14 avril 2010

Vous avez dit: printemps? Yahoo!


au pied de l’arbre: un habitat

Me rendant lundi soir au Mile End je suis tombé sur une petite plante, une brassicacée minuscule, que je ne connaissais pas. Je n’avais pas mon matériel à photo ou mon matériel à spécimen alors je pris une note mentale d’y retourner le lendemain à la bonne lumière. J’étais bien satisfait: je savais que c’était une nouveauté (pour moi...) et j’avais hâte de l’examiner, de l’identifier et de vous la présenter.



micro-paysage pour Gulliver

J’y suis donc retourné mardi et j’ai bien pris mon temps d’abord pour apprécier le plus micro des micro-paysages qui l’abritait. Je connais mal ces petites brassicacées mais une bonne clé pour les identifier est disponible à cette adresse: (...pardon il semble que le document ne soit plus disponible sur le site de FloraQuebeca...) Écrivez-moi si vous la voulez!



 une puce dans la mousse, un fruit (silicule) en formation

Alors au moment ou je vous écris (mardi 17:00h puis mercredi matin) je vais en temps réel (ben, plus ou moins...), consulter la dite clé et tenter la détermination. Bon c’est fait! (il est 17:10h, c’est pas pour dire que je suis champion, c’est la clé qui est bonne!) Et c’est very, very agréable de trouver une belle rareté! Voici le nom de cette brassicacée:


Draba verna, drave printanière (mais je préfère: mignonette), whitlow-grass

Quelques synonymes: Draba praecox, Erophila spathulata, Erophila verna, Erophila vulgaris, etc.



 feuilles poilues et les trichomes, Photo SEM, M. Ancev  & V. Goranova 

Une petite rosette de feuilles poilues à la base de l’inflorescence. Un caractère très distinctif: les pétales sont bifides, coupés en deux. La pubescence des feuilles est étoilée, ces petits poils nommés trichomes sont fourchus en “Y” avec deux mais quelquefois trois ou quatre branches. Elle est de la même famille que la capselle (Capsella bursa-pastoris) et partage cette floraison extraordinairement hâtive: les deux portent déjà des fruits! Les fleurs sont autogames, signifiant qu’elles produisent des fruits sans échange de pollens par les insectes.



le plus grand spécimen, grand comme un sou noir

La distribution naturelle de la plante serait l’Europe, l’Asie et l’Afrique du Nord. Elle est  toutefois présente partout en Amérique du Nord, sur les deux côtes (Est et Ouest) mais absente du centre du continent. Gray (1907) la dit naturalisée de l’Europe, et on la dit adventive en Ohio. Flora of Missouri la dit indigène et d’autres références Web indiquent qu’elle soit indigène sur la Côte Ouest, CalFlora (Californie) donne la variété Draba verna var. aestivalis, une indigène en Californie. Au Canada on la trouve ici et là comme exotique en Ontario, au sud d’Ottawa par exemple. La plante est naturalisée en Nouvelle-Zélande, c’est toute une voyageuse cette lilliputienne! Alors quel est son statut biogéographique? Je pousserai l’enquête.

Susannah, blogueure en Colombie Britannique et membre de Flora Urbana  a fait un billet sur la petite beauté: Draba verna, lichens, and a “what’s this” ?




 ajoutons un point rouge!

Je vous montre ici une carte de distribution de l’espèce le long du Saint-Laurent... plutôt rare, non... et dire que je l’ai trouvé sur le Boulevard Saint-Laurent dans une plate-bande d’une station-service. Quand je l’ai aperçu lundi je me rendais parler du projet du Champ des Possibles aux gens du Mile End. Le projet a été bien fort bien reçu et tout le comité était bien fier. J’aime penser que la petite drave printanière était le signe positif que tout se passerait bien. Elle fût aussi la récompense du bon travail qu’on a fait.

Je jubile avec ma petite chérie, la mignonette! Eh! oui!



mardi 13 avril 2010

Rapport de l’inspecteur des bourgeons 4


Une tournée rapido au Parc Lafontaine. Ma haine du Forsythia n’a d’égale que ma haine du pissenlit. Cachez-moi ce jaune que je ne saurais toiser, tonkinoise...



Fini les nids de poules! Tout passe de mode. Vive les nids de pigeons! Non je vais pas devenir inspecteur des pigeons pour faire la rime.



Je dois partir maintenant alors pour vous identifier ceux-là... ça attendra!



Les canards sont patients... Monsieur et Madame attendent que les bassins se remplissent à nouveau! Dans une semaine m’a-t-on dit. Dure la vie de canard...



lundi 12 avril 2010

Rapport de l’inspecteur des bourgeons 3


J’ai pris une marche vers le Mont-Royal hier et j’ai photographié trois arbres et arbustes dont je suis le développement des bourgeons. À droite (toujours sans identité précise) un arbre rosacée, une viorne puis et un amélanchier. Ce n’est qu’à la floraison que je pourrais être sûr de l’identité de tous.





Le printemps est incomplet sans ces fleurs d’un bien mâle érable à Giguère (Acer negundo, sur la photo du centre). Le mal-aimé des érables qui nous rend bien des services néanmoins! Le moindre n’est pas de verdir les ruelles où il est bien plus toléré qu’ailleurs, les humains y laissant plus facilement tomber les préjugés en faveur des arbres "nobles" sur les rues. Le plus urbain des arbres mériterait un attention plus généreuse: il n’y en a jamais deux pareils! Sa valeur paysagère est grande et sa croissance rapide un atout. 





Il y avait aussi un couple de corneilles (Corvus brachyrhynchos), chassant des insectes en soulevant les feuilles. Mon royaume pour un téléphoto! J’ai aussi manqué un beau pic et je n’ai jamais que des photos médiocres des oiseaux!





Si les gingembres sauvages (Asarum canadense) ne sont pas encore en fleurs la sanguinaire (Sanguinaria canadensis) reçoit déjà la visite de ce diptère qui semble brouter le pollen (?). J’ai bien photographié et visité ces sanguinaires cent fois et c’est la première fois que je vois et photographie un insecte dessus. Faudrait que je recherche un peu la pollinisation de cette espèce si caractéristique du printemps sur la montagne.