Pogonia ophioglossoides, in hort. Photos prises avec un appareil numérique trop minimal... 2004
Il pleut et la bête requiert un entretien périodique. Je parle de ma banque de photos et autres images (en fait j'en ai deux, vous verrez). En comparaison avec bien d'autres photographes ma banque est petite. Mais quand même assez grande pour avoir des secteurs moins souvent fréquentés. Ce qui me fait voyager dans le temps, toute cette mémoire comprimée dans un petit volume...
Ma mémoire est en effet largement donnée en sous-traitance à l'externe, à ces disques durs derrière l'ordi.
Capture d'écran. 2011 (2003-2004)
Je viens de tomber sur ces quelques images éparses dans le dossier "Pogonia ophioglossoides". Il y a de tout : des scans de dessins du temps où j'avais des yeux d'épervier, des scans de spécimens vivants, des photos avec un appareil ne permettant pas une grande qualité… et même des scans à partir de diapos, trop affreux pour vous montrer! Les diapos elles sont pas mal...
Croquis au crayon et microscope, 2003
Les premiers essais sur le scanner (photo ci-bas) d'une amie me donnèrent l'idée de m'en procurer un. Wow! J'imaginais qu'à défaut d'un appareil photo pour documenter mes spécimens (et aider au dessin) je pouvais les scanner... Le premier scanner (celui de mon amie) était déjà ancien quand je m'en suis servi. Celui que je me suis ensuite procuré était hyper-mince, fraîchement arrivé d'Asie et ne coûtait que 100$. Il venait même avec un logiciel d'OCR**! Quelle aubaine! Fini les tonnes de photocopies ou les pénibles notes manuscrites qu'il faut ensuite retaper sur l'ordi... Soyons total numérique!
Un filet de plante, la minimale Pogonia, scannée avec assez de détail pour aider le dessin.
J'ignorais que différents scanners à plat ont des profondeurs de champ bien différentes. Il y a quelques années j'ai fouillé la question mais je n'ai pas trouvé de réponses satisfaisantes à ce problème d'optique. Il semble que l'épaisseur du boîtier permette une plus grande distance depuis la lumière réfléchie par la vitre et/ou le document (ou l'objet) au miroir mobile qui renvoie au capteur*. Ce n'est pas une explication très claire, je sais bien, mais enfin, comme je vous l'ai dit je n'ai pas trouvé... Une chose était certaine toutefois : pour "scanner" mes orchidées il allait bien falloir me trouver un appareil photo! Fini le photographe sans caméra...
Un scan bien détaillé sur le vieux scanner et encore une photo avec l'appareil numérique trop minimal.
Puis des essais bien futiles avec ce nouveau scanner "top"... Inutile pour mes travaux mais...
Mais mon tout nouveau scanner extra-mince n'avait pas, lui, de profondeur de champ. Ce flou very artistique allait toutefois me donner l'occasion d'explorer une toute nouvelle galaxie. L'accident du scanner inutile (ou presque) pour mon travail sur les orchidées allait me donner l'occasion de faire un peu d'art (numérique) et de remplir un autre disque dur… Je vous en ai déjà présenté des exemples mais en voici ci-bas un autre :
Que faire avec des fleurs fanées de Cypripedium? De l'art!
Fraîcheur garantie des spécimens...
Éventuellement j'ai fait plusieurs dessins à partir de ces scans et photos, en plus de mes microscopies. La Pogonia et douze ou quinze autres espèces cultivées dans la cuisine. Un Guide des orchidées au Québec prenait forme… Tout ce travail est depuis suspendu, indéfinément.
Ouais, et alors? Ben voilà c'était la petite histoire de la difficulté de représenter la belle Pogonia sans le matériel nécessaire… Sans parler du défi de faire ce guide des orchidées, impossible sans appui. La sérendipité menant ailleurs, loin de cette orchidée. Vers un Guide de la flore urbaine. À défaut d'hélico, marchons...
J'y reviendrai un jour à la Pogonia. Un être minimaliste d'orchidée.
Vous avez un hélico? Peut-être aurons-nous l'occasion d'aller la voir l'été prochain? Plus précisément nous irons voir cette belle colonie, là : Line Pond