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dimanche 6 octobre 2013

12 octobre: + d'arbres au Champ des Possibles!


Ce billet est essentiellement une publicité. Une invitation aussi! Chez les pépinières tous les végétaux sont en solde...






Nous aurons un événement spécial pour la fin de la saison au CDP. Apportez vos gants et des pics et des pelles! 


Au programme:

- Plantation de nos arbres! Si vous ne le saviez pas, nous avons une discrète pépinière depuis quelques années au CDP. Les arbres sont maintenant prêts à être placés définitivement dans les haies. Nous avons de beaux Chênes rouges, des Érables à sucre et, en plus, un des arbres les plus importants pour la biodiversité: le Cerisier tardif. Près d'une douzaine d'arbres à planter! Vous êtes partants?

De plus des Amis apporteront des espèces d'arbres et d'arbustes indigènes. Nous allons donc nous salir les mains et travailler fort à creuser le sol du CDP. L'Arrondissement nous fournira du sol de meilleure qualité et du paillis. Apportez vos bras et votre bonne volonté.

- Extirpation des jeunes Ormes de Sibérie. Saviez-vous que la biodiversité sera négativement affectée si nous laissons ces nombreux petits arbres croître? Nous nous montrons tolérants pour les espèces exotiques au Champ mais dans ce cas c'est l'arbre lui-même qui est intolérant! Nous ne voulons pas une monoculture d'Orme de Sibérie, il faut couper les jeunes arbres. Pour le remplacer, que dites-vous de planter des Ormes liège et des Ormes rouges, deux espèces indigènes qui, au contraire, favoriseront la biodiversité?





- Extirpation des Nerpruns. Nous n'avons que peu de ces arbres mais tout comme l'Orme de Sibérie si nous les laissons se multiplier ils délogeront les autres espèces. Tous les milieux naturels de la région de Montréal font la lutte à cette espèce trop envahissante. Si nous laissons aller les choses, le travail sera encore plus dur dans quelques années! Agissons maintenant et plantons des espèces indigènes. Des aubépines et des amélanchiers indigènes sont préférables.

- Ménage Général des lieux. À tous les printemps nous avons une corvée de nettoyage. C'est l'occasion d'une rencontre des Amis du Champ des Possibles. Par ailleurs le CDP est de plus en plus fréquenté et ça laisse des traces! Il faut maintenant penser à une corvée d'automne. Plus nombreux on sera, plus vite ce sera fait!

- Votre Arbre au CDP! Vous voulez planter un arbre indigène, pour le plaisir de contribuer à la biodiversité du Champ? Ou commémorer un événement ou une personne? Mais vous ne savez pas où le faire? On peut vous aider… Certaines personnes nous ont déjà contacté pour le faire et nous avons pensé que ce serait une bonne idée d'étendre la suggestion. 


(J'ai publié une liste d'arbres et arbustes à la fin de ce billet: ici.)



- Hanami au CDP? Un hanami ("regarder les fleurs", en japonais) est une longue  tradition japonaise d'apprécier la beauté des fleurs des cerisiers. Les gens en profitent pour se rencontrer et faire un pique-nique entre amis ou en famille, il s'agit de célébrer le printemps. Attendre l'arrivée du printemps à Montréal, nous connaissons cela! Et nous avons justement des cerisiers au CDP… Mais nous pourrions aussi avoir des amélanchiers et des pruniers? Avez-vous déjà senti le parfum du prunier noir? C'est le meilleur moment d'acheter des arbres fruitiers indigènes dans les pépinières: tout est en vente!



Prunus nigra: vous n'avez jamais senti meilleur parfum!

Avec tous ces arbres de la même famille (les Rosacées) nous aurions du même coup: une occasion fleurie de fêter pour les humains, des litres de nectar pour les abeilles et autres pollinisateurs et des tonnes de fruits pour les oiseaux! Comme on dit: c'est gagnant-gagnant et gagnant…



Qu'en dites-vous?




samedi 31 août 2013

Le coeur de la haie


Je pars en excursion. 



Cette curieuse expérience d'avoir planté des conifères dans des bacs en béton fait le caractère particulier de la rue Duluth. Et on y ajoute chaque été de la décoration: que ferions-nous sans les éternelles impatientes... Je passe par ici à tous les jours et c'est maintenant que les patates douces (Ipomoea batatas, Sweet potato) atteignent tout juste leur débordement, et révèlent leur luxuriante tropicalité.  À la toute fin de la saison... à temps pour les ranger, quoi! Une alternative (je le répète): mettez-y des Vignes du rivage! (Vitis riparia, River Bank Grape). C'est une espèce vivace, résistant à tout et produisant des petits raisins... Côté luxuriance, elle n'a rien à envier à la patate, aussi douce soit cette dernière... La Vigne des rivages est indigène, vivace, non-gélive et utile aux oiseaux. On ferait des économies en plus...  

Avançons...


 
Note: Faut pas que j'oublie d'aller inspecter cette ruelle "verte", volontairement verdie avec effort citoyen et dépense. Qu'en reste-il? La flore spontanée semble avoir remplacé les herbacées qu'on y avait planté. Sans soins assidus c'est inutile.



Coin avenue du Parc. On le plante en masse: le Chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa, Bur oak). Espèce magnifique, naturellement présente dans la région, adaptable à tous les sols et supportant l'environnement urbain. Étonnant de voir ces jeunes sujets (plantés il y a un an ou deux sur l'avenue des Pins) qui produisent déjà des glands. Ils sont les plus gros (cela a peut-être inspiré le nom de l'arbre?) et sont très reconnaissables à la frange qui borde la cupule portant le gland.



Explorant les coins et recoins urbains, j'aperçois au loin la belle cime ci-haut (hum... cime ci-haut... est-ce assez euphonique?). Quel est ce grand arbre?

 

Surprise! C'est un très beau Chicot févier (Gymnocladus dioicus, Kentucky coffeetree) au long fût, un peu inhabituel. L'arbre porte des branches basses normalement. Celui-ci non et il fait au-delà de vingt mètres, ce qui est pas mal du tout pour l'espèce. 

Je vous le montre de deux points de vue, également élégant sous toutes les coutures. Quel gracieux feuillage. Les feuilles de l'arbre sont énormes: elles font jusqu'à 60 x 90 cm. Je crois bien en avoir prise une qui faisait un peu plus...



La voici cette feuille géante. Il n'y a qu'un seul point d'attache du pétiole sur la branche: ceci est bien une seule feuille. On dit: feuille doublement composée ou composée-bipennée. À partir du pétiole central, des rachis portent des folioles sur des pétiolules. C'est évident! La feuille ci-haut fait 90 cm justement. Pas facile à photographier! Feuille au plancher, moi perché dans l'escabeau...



Toutes ces déambulations, pourquoi donc? 

Je venais revisiter le réservoir McTavish sous l'actuel Parc Rutherford. La façade rocheuse ci-haut résulte de la coupe du piémont pour creuser le réservoir vers 1850. Vers 1950 on recouvre le réservoir et ça nous a donné ce parc. On y fait actuellement des travaux et on a "régularisé" la "falaise". Bien des arbres y sont passés… Ceux qui restent ont les racines exposées... Disons qu'on en a pas pris grands soins. Il y avait ici entre autres des sorbiers (Sorbus americana, Sorbier d'Amérique) perchés sur le roc. Very romantic. Disparus! Dommage, ces derniers étaient trop bien à leur place. Le nom anglais de cet arbre est Mountain ash, cela lui rend très bien justice. 

Coincés entre le sommet de la falaise et l'avenue des Pins derrière, ces arbres forment un boisé linéaire. C'est une haie urbaine selon ma propre définition. En milieu anthropique sa diversité est d'origine complexe, avec quelques aspects intéressants. Tout d'abord
le lien avec la montagne est évident. Certaines de ses espèces fruitières ont probablement migré ici. 

Mais il y a aussi d'autres fruits...



Malgré le ciel couvert et les nuages menaçant derrière la montagne, il faisait très chaud, je n'étais sorti que pour une heure, une heure et demi croyais-je, je n'avais pas apporté d'eau. Je suis sur la route depuis plus de deux heures maintenant. Alors la soif. La soif et un petit creux. 

Justement, les haies ont habituellement des pommiers,  peut-être est-ce même un élément nécessaire, constitutif... Je suis déjà venu, je savais qu'il y en avait ici. Des pommes? J'en ai trouvé, juteuses et délicieuses en plus! Tout va mieux.

En campagne, comme en ville, le long du chemin (ou du trottoir...), le promeneur croque sa pomme puis sème ainsi le coeur de la haie... 

Merci au promeneur qui m'a précédé!

 



mercredi 7 août 2013

Cap Saint-Jacques



Vue sur le lac des Deux Montagnes.

Si vous n'êtes pas allé au Cap Saint-Jacques cet été, c'est un problème. Si vous n'y êtes jamais allé, c'est votre problème. Je ne peux rien pour vous.



Sur le rivage (Le rivage de Spiranthes lucida, vous savez?), au-delà du cordon de Vigne des rivages (Vitis riparia, River Bank Grape), à gauche un chêne dont je n'arrive pas à déterminer l'identité: Chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa, Burr oak) très probablement mais avec des feuilles qui rappelait bien plus le Chêne blanc (Quercus alba, White oak). Il est permis de rêver un peu... 



Brunelle ou Prunelle, ravissement visuel! (Prunella vulgaris, common self-heal)


La raison de la visite ici: le cerisier des sables (Prunus pumila, sand cherry).


Faux-panorama découvert en regardant mes photos ce matin. Accidentel. Certains émettront l'hypothèse (valide, à mon avis) que mon cerveau en avait décidé ainsi avant que je m'en rende compte. Douze heures plus tard...



Et ces photos, prises sous un trou de feuillage dans la sombre forêt, d'un minuscule crapaud d'Amérique (Anaxyrus americanus, American toad). Il y en avait partout. Le plus sympathique se nommait Sam, on le voit ci-haut à faire le comique sur le poignet de Megumi. Une autre comique.


Si vous voulez vous familiariser avec nos amphibiens et reptiles visitez le site Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec


Quant à savoir où se trouve le Cap Saint-Jacques, débrouillez-vous! Bon!




samedi 3 août 2013

Cerisaie du Champ des Possibles


Rapport d'Inspection du Champ des Possibles, vendredi le 2 août.



Symbole de la formidable productivité que peut avoir un terrain vague: le cerisier de Virginie (Prunus virginiana, chokecherry). Ce petit individu ployait jusqu'au sol sous le poids de sa cargaison! Les oiseaux prendront livraison évidemment!



Ce que font déjà ces dames du Mile End qui feront de la gelée avec les fruits. Petit bonheur de la friche! La technique d'arrachage de tout le rameau mérite quand même quelque raffinement... par exemple ceci.



Sous les Grands Peupliers Carolins, un match de sport extrême: il est important de se garder hydraté lors de pareilles rencontres. Moi ce serait avec cela.



Et ce bidule, un attrape-insectes installé par des Inspecteurs d'un autre ordre. Que cherchent-t-ils? Agrile du frêne? ou autres Parasites réglementés par le Canada?


Bon weekend!


lundi 1 juillet 2013

Saison de l'Amélanche



Il y en a partout à bien regarder. Les fruits de l'amélanchier. Sur le mont Royal, dans les parcs, sur le bord des trottoirs et les terrains privés. Dans les ruelles aussi.

Bon, j'en ai soustrait un peu à la grande provision qu'ils constituent pour les oiseaux. Les étourneaux font un drôle de ravage: ils ne les prennent pas entièrement pour les gober tout rond. Ils y piquent plutôt le bec et prennent une petite bouchée. De vrais amateurs! Un désolant massacre sans-façon!

Il en va autrement du merle américain dont un couple semblait un peu dérangé de voir des humains fouiller leurs arbres et amasser les fruits. Ces oiseaux consomment le fruit en vrai spécialistes: tout rond! Gloup! Mais ils attendent apparemment que le fruit se ride et se plisse, signe d'un gain maximum de sucre.

La différence s'explique probablement par le fait que le premier oiseau est une espèce introduite alors que le deuxième est une espèce indigène qui a évolué avec l'arbuste. La dissémination des graines est ainsi probablement mieux assurée...
 


Alors j'en ai amassé un assez grande quantité et j'en ai fait une confiture. 

 

Ma recette: rincer, faire cuire, écraser quelques fruits moins mûrs qui n'avaient pas éclaté. Ajoutez un peu de sucre...



... mettez dans des pots.

L'affaire est cuite! Fruiteux et avec les petites noix qui ont un goût d'amande. Désolé merles, c'est la saison de l'amélanche pour moi aussi!





lundi 24 juin 2013

Vitamines du lundi: amélanchiers




Hier, en revenant du Champ des Possibles, je n'ai pas pu faire autrement: je me suis littéralement gavé des ces délicieux fruits d'Amélanchiers. Cé bon.



Cinq (5!) énormes poignées de fruits mûrs à souhait... j'ai maintenant toutes les vitamines et les antioxydants nécessaires pour deux semaines. Mais pour être sûr j'irai m'en chercher d'autres!



Et j'ai pris quelques griottes (Prunus cerasus) qui n'étaient pas tout à fait mûres... mais comment résister?


Et maintenant: les Liens du Lundi: 



 Photos: Jim Fowler.

L'excellent photographe Jim Fowler a fait un reportage sur les orchidées Spiranthes eatonii, Calopogon pallidus (ci-haut), et Cypripedium montanum.
 
Jean Provencher et ses oiseaux: d'abord le Moucherolle phébi et ensuite le Jaseur des cèdres. Je crois que c'est justement un fruit d'amélanchier que s'échangent ces oiseaux.

Phytophactor répond (ici: Sheep-eating plant?) à la niaiserie du Huffington Post au sujet d'une plante mangeuse de mouton (ici).

Et encore une orchidée, cette fois en Angleterre (ici: Dactylorhiza majalis)




samedi 8 juin 2013

Aubépine inconnue




Je suis tombé sur ces couvertures de livres et d'une partition musicale, réunies par le mot-clé "aubépine". L'arbre est aussi peu connu que tous ces auteurs!

Je n'ai pas trouvé grand chose sur cet auteur de littérature féminine: Françoise Dorys est un pseudonyme de Gabrielle Paris. Mais je ne sais rien de plus!

Quant à Armand Meunier, outre qu'il composait de la musique militaire et publiait des méthodes au 19e siècle, je n'ai rien trouvé rapidement...



Jean Anglade, né en 1915 et apparemment toujours vivant. Il publie encore chaque année!  Des romans, essais, biographies, etc. ce livre a été publié en 1995. Il n'aime pas qu'on le dise auteur régionaliste.

Daniel-Adrien Rol, né à Bourges en 1951. "Il a vécu six ans dans une forêt du Haut-Berry subsistant de petits riens, exerçant son esprit à vivre avec les arbres entre méditation, solitude et travaux d’écriture."

Autant d'auteurs que je ne lirai pas ou n'entendrai jamais. 



En terminant cette photo prise au Rapide du Cheval Blanc. L'aubépine n'est pas identifiée (pas encore, je vais m'y essayer plus tard…). Mais j'adore cette vue sur un geste intime de l'insecte: s'abreuver d'un nectar dont nous (les humains) ne savons rien.

Au fait, les insectes (encore plus une espèce hyper-sociale comme la fourmi) ont-ils une intimité?


lundi 3 juin 2013

La mouche et l'aubépine




Après avoir photographié des spécimens d'une aubépine (Crataegus sp.) je les ai mis sur la table près de la fenêtre alors que je préparais des spécimens du prochain sujet. Ceux-ci photographiés je reviens à la table et une mouche était entrée et se servait un peu de nectar dans les fleurs parfumées.

J'ai alors pris le carton qui portait les bouts de rameaux fleuris et rapido je les pose sous l'objectif afin de documenter la beuverie diptérienne. La mouche était bien trop occupée pour être le moindrement dérangée par ce transport puis les coups de flash à répétition. 

Le parfum ambivalent des aubépines me semble composé de la note reconnaissable de la famille de la rose avec une note qui ressemble plutôt à de l'urine. De quoi attirer des abeilles et des mouches, quoi!


L'occasion était belle de faire une première animation GIF sur Flora Urbana...








mercredi 8 mai 2013

Prunier sauvage, Eau de l'adret




Shalimar des sommets

Rien, rien ne sent aussi bon que les fleurs du prunier sauvage. Rien.




Si Lolita des cimes


Rien du tout.


Eau de l'adret


Rien de rien. 



Note superficielle, sans tête


Rien, rien ne sent aussi bon que les fleurs du prunier sauvage. Rien.




Prunier sauvage, Prunus nigra, Canada plum.



mardi 7 mai 2013

Poirier de Chine, Pyrus calleryana, Callery pear



Le Poirier de Chine
 

C'est la folle chasse aux arbres en fleur. J'ai passé quelques jours sur le dossier des Rosacées qui fleurissent à peu près tous au même moment! Je fais des photos sur les lieux, bien sûr, mais le boulot c'est de prendre des échantillons et de les photographier en studio. Les fleurs sont souvent fragiles… mais le résultat est top! Pour ce livre, vous savez...


Une abeille à miel avec son échantillon de pollen.


Pyrus calleryana (Poirier de Chine, Callery pear) était en fleur magnifiquement fraîche. Cette abeille à miel ne s'y est pas trompé. Il s'agit d'une éclaireuse sans doute: elle était seule! Elle aussi a pris un échantillon: de pollen. Je vais repasser tout à l'heure pour vérifier si elle a convaincu la ruche de venir par ici… Elle viendront probablement du rucher installé dans le jardin de Soeurs Hospitalières à l'Hôtel-Dieu pas loin à vol d'oiseau (ou d'abeille).


Note: l'arbre portait encore quelques poires (minuscules) de l'an passé. 



lundi 6 mai 2013

Nuage blanc






Pas un nuage dans le ciel. Sauf l'amélanchier. 


jeudi 18 avril 2013

La Forêt D'Angrignon




Il y a encore de la glace sur l'étang.

Nous sommes allé aux arbres au parc Angrignon mercredi. Ce lieu, assez inattendu à vrai dire, est une véritable merveille. On dit bêtement "parc Angrignon" et on pense parc La Fontaine… Mais ça n'a rien à voir tant il y avait de la variété ici. Il faudrait bien plutôt dire: la Forêt D'Angrignon. De nombreuses espèces d'arbres et surtout des individus de tous les âges: des moribonds pour les nombreux pics, de vieux costauds, de grands gaillards vigoureux et des plus jeunes, enfin de nombreux semis. C'est une… forêt! De qualité! 



Un petit bayou printanier

Même le cher mont Royal perd des plumes! Bon, la fréquentation des deux parcs n'est pas comparable. Elle est à l'évidence moins élevée à Angrignon. Cela permet une excellente conservation et une régénération en direct des toutes les espèces d'arbres identifiées. Par exemple on trouve de superbes spécimens de Cerisier tardif (Prunus serotina, Black cherry) sur la montagne. Mais je n'y ai jamais vu un seul semis… La fréquentation... l'écrasante fréquentation...



 Probablement le plus grand peuplement de Fagus grandifolia.


Nous avons vu quelques papillons Morio qui semblaient tout fraîchement sortis pour nous emballer! C'est toujours une rencontre chargée d'allégresse printanesque: il y a quand même encore de la neige par endroit! Des papillons qui ont survécu à la dernière saison glacée, un peu abimés, secouant par des battements d'ailes assez lents les derniers noeuds gelés de leur corps. Hep! L'effet sur mes propres os est assez agréable. Je n'ai pas de photo... Un peu chargé de mes sacs et équipements je n'ai pas toujours l'aisance de photographier ces petites brises vernales si colorées.
 



Hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia).


Et des arbres, qu'en est-il?

Chênes rouge (Quercus rubra, Red oak) et à gros fruits (Quercus macrocarpa, Bur oak), de nombreux Hêtres à grandes feuilles (Fagus grandifolia, American beech) dont de très grands, Ostryers (Ostrya virginiana, Ironwood) de tous âges, Cornouillers (Cornus spp.) de deux espèces, Érables à sucre (Acer saccharum, Sugar maple) et peut-être aussi l'Érable noir (Acer nigrum, Black maple), Érable rouge (Acer rubrum, Red maple) Érable argenté (Acer saccharinum, Silver maple), de beaux Noyers cendrés (Juglans cinerea, Butternut), Caryers cordiformes (Carya cordiformis, Bitternut hickory) et, curieusement, un seul Caryer ovale (Carya ovata, Shagbark hickory) etc, etc.

Ostryers (Ostrya virginiana, Ironwood)


Et des ormes: d'Amérique, rouge et peut-être un autre… Comme ces arbres fleuriront bientôt ils nous donneront des samares on en aura le coeur net.

Cerisiers tardifs, Peuplier deltoïdes, Frênes douteux (le rouge et???) de bonne taille, Charme de Caroline, et toutes sortes d'arbustes de la famille des Rosacées. 


Ouf!

Quel est le nom de cet arbuste?


Rien n'est plus agréable que d'arriver devant un petit arbuste qu'on ne connaît pas, en fleur! Nous nous sommes cassé la tête à essayer de lui donner un nom, rien à faire!

De pareils bourgeons très poilus et des fleurs qui émergent à l'instant (littéralement…), quelle chance! On peut connaître de nom d'une plante et avoir vu cent fois un dessin au trait dans la Flore Laurentienne, la voir en vrai ici, aujourd'hui, quelle veine. Je l'ai identifié dès mon retour à la maison. C'était la première fois que je voyais cette espèce. On me dira de sortir plus souvent... Enfin... à ma décharge je sors assez souvent mais sur l'île de Montréal! Et ce mystérieux sujet y est assurément rare!


Faites un effort et dites-moi son nom.



Carouge à épaulettes (Agelaius phoeniceus, Red-winged Blackbird)


Notre visite de cette Forêt d'Angrignon? On a aimé? Le bonheur total! Une seule journée de printemps ensoleillée parmi la grisaille et le demi-froid qui l'entoure. Il fait gris encore ce matin. Une seule journée et nos amis les divers printemps sortent nous accueillir. Un rendez-vous réussi! Charles nous avait apporté une tisane d'épinette (c'était mon souhait justement) et il y a ajouté du tilleul. J'avais fait un gâteau carotte-coco-noix-de-grenoble.


Tout ça nous a bien réussi.


La Forêt d'Angrignon. Bel après-midi vous croyez?



mercredi 7 novembre 2012

Turdus sur Sorbus






Un rare Alisier du Japon (Sorbus alnifolia) à Côte-des-Neiges. Chargé de ces fruits pruineux à la couleur particulière.

 





Ce n'est pas un ou deux mais quatre Merles d'Amérique (Turdus migratorius) qui se gavaient des fruits parfaitement mûrs, portant une ou deux graines. Sont-elles fertiles? Le climat est-il trop froid pour leur germination ou la survie du plantule? Un de ces quatre on trouvera sûrement des arbres spontanés dans les environs...


J'ai déjà fait un billet sur cet arbre, connu aussi sous les noms de Alisier à feuilles d'aulne, 水榆花楸 (shui yu hua qiu), Alder-leafed Whitebeam, Korean Mountain Ash. Frère de la rose...