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mercredi 18 septembre 2013

La fin d'un Carolin ou deux…



 (le même arbre en trois temps). Adieu Pachydermes...

Les grands, gros, centenaires Peupliers carolins (Peuplier de Caroline ici) du parc La Fontaine atteignent la fin de leur durée utile… Le mur de l'espérance de vie s'effondre. Deux sont présentement abattus.

S'agissant d'arbres éminemment remarquables, on a eu la prévenance de mettre des affiches et d'expliquer la raison de leur abattage. Il s'agit d'une élémentaire attention de bonne relation publique et, surtout, d'un respect minimal pour la relation des humains et de ces peupliers qui sont présents depuis le tout début du parc. 



L'utilité spéciale des peupliers.

On a pas eu la prévenance d'en planter de nouveaux toutefois! Il y aura malheureusement un grand trou, grand comme la négligence devant l'inévitable. Ces beaux arbres ne vivent pas très longtemps, c'est connu. Planter des peupliers n'est toutefois guère compliqué. Outre les efforts de comm, pour le remplacement, imaginez un peu que l'on ai songé, à faire des boutures (je sais que c'est beaucoup demander…) avec ceux qui sont déjà présents. Nous aurions eu une continuité génétique et historique d'un seul coup! Je sais, c'est beaucoup demander...

On nous dit ce que l'on fait mais il est dommage que ces nouvelles pratiques en matière de communication n'inclut pas une quelconque annonce de ce que l'on fera... Ça aussi ce serait une bonne pratique de communication...



En effet, ce qui sera planté en remplacement est aussi intéressant et signifiant que le trait de peinture orange fatale ou le petit papier plastifié. Voyons un peu ce que nous dit ce dernier:

3. Évaluation des conditions permettant la plantation d'un autre arbre. 

Check! Les conditions sont very excellentes. (temps de réponse: .0001 seconde)

4. Plantation d'un nouvel arbre si les conditions le permettent.  

Check!
 
Euh... ça n'a pas été fait??? (temps de réponse: dix ans de retard…)




La planification des soins et les relations publiques devraient être à la pleine mesure de la relation des humains avec ces arbres, véritables génies des lieux. L'entretien de notre canopée urbaine et le remplacement d'arbres historiques aussi importants dans un parc lui-même culturellement important ne peut donner une impression d'improvisation ou de "pour la suite, on verra"...

Un siècle d'histoire... 


Si ça avait été une maison centenaire, Héritage Montréal ce serait peut-être mêlé de la partie. Mais des peupliers? On s'en fout...




samedi 7 septembre 2013

Découvrir la disparition





C'est un petit boisé installé sur une friche clôturée à Westmount près du métro Vendôme. C'est sûrement le seul endroit du genre dans cette ville de gens plus à l'aise qu'ailleurs. Ils ont de beaux parcs avec des arbres plus que centenaires. Et ce petit boisé sauvage...

Je suis passé par ici à quelques reprises mais sans pouvoir y entrer. Aujourd'hui alors que je me rends au parc Westmount, une surprise: c'est ouvert!

Cliquez ici pour une localisation sur une carte Google.



Le sol est encore en bonne partie recouvert d'asphalte et de légères dépressions retiennent un peu d'eau. Cela permet habituellement aux mousses d'y prendre pied. Mais cella-là est un peu haute pour de la mousse...



 ...ce n'est pas de la mousse ...c'est du pourpier (Portulaca oleracea, Common Purslane). Je ne me souviens pas d'en avoir vu de cette curieuse forme, courte et en colonie étendue imitant les mousses. C'est plutôt une plante de milieux secs et sablonneux. Elle pousse très bien sur les trottoirs par exemple. Les feuilles sont juteuses et charnues à la façon des plantes grasses. Le plante supporte ainsi la chaleur et la sécheresse sans problème.



Il faut croire que la dépression est parfaitement ajustée aux besoins de la plante. Ou, pour dire autrement, la plante trouve ici assez de ce qu'elle a besoin pour y survivre! Si la dépression était quelques millimètres plus profonde elle garderait trop d'eau pour notre pourpier qui nécessite un milieu sec. Mais comme il n'y a pas de sol à proprement parler la plante souffre de ce manque et ne peut se développer plus. Elle adopte cette forme courte et déprimée... un équilibre précaire!

Je me rends compte que j'ai souvent parlé de cette plante, voyez ces billets et constatez les formes plus habituelles du pourpier:

Ici, ici, ici, ici et encore ici, ou finalement, je crois, ici.



Un peu plus loin une autre dépression et une autre colonie de pourpier, traversée par les deux vignes soeurs des friches: en haut la Vigne des rivages (Vitis riparia, River Bank Grape) et en bas la Vigne vierge à cinq folioles (Parthenocissus quinquefolia, Virginia creeper). Ces grimpantes (qui rampent ici) ont des intentions de verdissement...



Vue de cet habitat asphalté d'une friche, où le pourpier dispute l'espace aux mousses. Vous voyez le petit drapeau orange tout au fond?



Je ne croise pas souvent des mûriers sauvages. Je n'ai pas fini l'examen des spécimens que j'ai pris alors je ne prononce pas: il s'agit du Mûrier blanc (Morus alba, White mulberry, très probablement) ou du Mûrier noir (Morus nigra, Black mulberry) beaucoup moins probable...



Une vue d'ensemble de la friche et des bosquets qui l'entourent. Derrière, à droite, pour vous situer, on voit le nouvel Super-Hôpital McGill. 

Vous voyez les traits de peintures orangées au sol?

Outre le mûrier on y trouve des Érables ginnala (Acer ginnala, Amur Maple), Érables à Giguère (Acer negundo, Manitoba maple), Peupliers deltoïde (Populus deltoides, Eastern cottonwood) des Ormes de Sibérie (Ulmus pumila, Siberian Elm) et des Ormes d'Amérique (Ulmus americana, American elm).



C'était la première fois que je pouvais explorer un peu cette friche. Au centre vous voyez (enfin... justement, vous ne la voyez pas!) la porte de la clôture ouverte pour la première fois. Il semble que le lieu soit enfin ouvert pour mieux être fermé. Les drapeaux orangés signalent des intentions de développement. 

C'est la fin de ce boisé.


samedi 3 août 2013

Cerisaie du Champ des Possibles


Rapport d'Inspection du Champ des Possibles, vendredi le 2 août.



Symbole de la formidable productivité que peut avoir un terrain vague: le cerisier de Virginie (Prunus virginiana, chokecherry). Ce petit individu ployait jusqu'au sol sous le poids de sa cargaison! Les oiseaux prendront livraison évidemment!



Ce que font déjà ces dames du Mile End qui feront de la gelée avec les fruits. Petit bonheur de la friche! La technique d'arrachage de tout le rameau mérite quand même quelque raffinement... par exemple ceci.



Sous les Grands Peupliers Carolins, un match de sport extrême: il est important de se garder hydraté lors de pareilles rencontres. Moi ce serait avec cela.



Et ce bidule, un attrape-insectes installé par des Inspecteurs d'un autre ordre. Que cherchent-t-ils? Agrile du frêne? ou autres Parasites réglementés par le Canada?


Bon weekend!


jeudi 20 juin 2013

Géants Peupliers




Par un curieux effet de perspective on ne voit pas du tout la dimension de ce peuplier (deltoïde?, carolin?). Il est pourtant très grand, le gentil géant. Haut comme 5 ou 6 étages?



Cet autre a poussé assez vite pour éviter qu'on ne remarque qu'il est occupé à anastomoser la clôture de fer forgé et les blocs de béton. Ne stationnez jamais votre bagnole à l'ombre d'un peuplier...

 

C'est la saison des graines du Cottonwood, si bien nommé en anglais. L'arbre qui fait du coton. Dans cette masse de fibre à faire flotter, les graines cherchent un sol. On les voit sur la photo: les petites masses blanches, un peu plus denses que les parachutes... Code génétique compressé, zippé, dans un cloud. Instructions pour la construction d'un autre géant.

Les fils et les filles du peuplier arrivent, faites attention. Soyez prudent: ne stationnez pas votre bagnole trop près.




vendredi 7 juin 2013

Au parc Jeanne-Mance



Érable noir (Acer nigrum, Black maple)


Je suis allé bien souvent au parc Jeanne-Mance pour faire le suivi des douze spécimens d'ormes qu'on y trouve (ici et ici) . J'ai tourné autour aussi, sur la rue Esplanade et les ruelles, ce qui m'a permis de trouver des ormes sauvageons intéressants. C'est ainsi que j'ai observé que l'Orme lisse (Ulmus laevis, European white elm) se propage. C'est maintenant une espèce naturalisée.

La rue Esplanade, qui longe le parc, compte aussi quelques surprises: trois ormes (deux Ormes d'Amérique et un Orme lisse, tous des sauvageons) mais ce n'est pas tout.

On trouve aussi, c'est assez étonnant vu la rareté, un grand Érable noir (Acer nigrum, Black maple) qui avait échappé à mon attention entièrement portée sur les ormes. Je me disais, le regardant à peine du coin de l'oeil, que c'était un Érable de Norvège. Pas du tout! Ces deux arbres ont le feuillage vert fonçé, si on les regarde rapidement on peut les confondre. L'individu ci-haut fait quand même un peu plus qu'une vingtaine de mètres.


Ces deux spécimens d'Érable à Giguère ci-haut (Acer negundo, Manitoba maple) sont aussi des spécimens intéressants. On peut affirmer que cet arbre n'est jamais planté et son nom si familier me laisse toujours penser qu'un coup installé, il est amicalement toléré. C'est un sauvageon compagnon des maisons et des humains. Le premier (à gauche) atteint quand même une taille assez remarquable! Un ami de longue date sans doute… Celui à droite se colle, amicalement, sur un Marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum, Horse chestnut).



Il y a aussi cet arbre, un Peuplier baumier (Populus balsamifera, Balsam poplar). Outre que je découvre des feuilles différentes à l'automne et au printemps il a de plus un port assez singulier: quand même, un Peuplier baumier pleureur? 

Même dans l'ordinaire et le familier, un second regard apporte toujours de la nouveauté. Vous connaissez la chanson. Le parc Jeanne-Mance et ses environs sont bien plus riches que je le soupçonnais.


dimanche 26 mai 2013

Saulaie à Boucherville



Photo: Philippe Courchesne


Par le Facebook d'un ami j'ai trouvé cette photo si extraordinaire que je vous la partage ici. C'est à Boucherville. À côté de Montréal, sur la Rive-Sud…

Saulaie, comme dans habitat du saule. Quel beau site naturel! 


Trouvez ici le site web de Philippe Courchesne


Merci Philippe!

vendredi 3 mai 2013

Périls jaunes





À tous les printemps, c'est la même chose, la moutarde nous monte au nez. À cause des pissenlits sans-gêne. Et jaunes!





À cause aussi des Érables de la lointaine Norvège.





Jaunes. Qui n'ont même pas de parfum. Quelle misère!





 Et ça sur nos bagnoles. C'est quoi? Du bordel de pollen de frêne! Jaune!





Encore du jaune. Qui vole et qui cherche du jaune sur ce saule indigène. Faudrait bien que ça cesse!


Bien, justement, ça risque de cesser...


On confond assez ordinairement agriculture urbaine et biodiversité urbaine. Votre jardin peut être un désert biologique même s'il est bio! Ou sur un toit. On confond aussi souvent abeille (à miel) et les 300 espèces d'abeilles sauvages (indigènes) que l'on trouve dans la région. Si vous plantez des tomates, plantez aussi des saules. Vos pollinisateurs (les bourdons...) seront en meilleure santé, vous aurez de belles tomates...


Lisez cet article sur le déclin des abeilles du genre Bombus (les bourdons):







mardi 26 mars 2013

Mur du Peuple




Septembre 2012, Banja Luka (Bosnie) Graffiti Writing Jam



Mon Google Reader (qui va disparaître bientôt, comment vais-je suivre tous ces blogs???) m'affiche un lien vers le site bien connu: Colossal. Il s'agit d'un billet sur le travail du graffitiste vénitien Peeta.

J'avoue une habituelle insensibilité aux graffitis… Sauf qu'il arrive que ce soit vraiment du travail remarquable. C'est le cas avec ce mec. Et le rapport?


Ben… c'est un Peuplier de Lombardie à côté du graf...







Vox Populi






 

Poplar Trees, James Lomax






Poplar in the Breeze, Justin Latimer






 

Wilderness , the sound of poplar leaves rustling in the wind. brian h



vendredi 15 mars 2013

Le Peuplier de Caroline




Les petits trucs qui font toute la différence.



Dans mon billet précédent je vous parlais des Hénormes Peupliers du parc La Fontaine, j'y reviens afin de donner une façon de les identifier.


Nous avons beaucoup de peupliers à Montréal. Ces colosses, souvent sauvages, reçoivent presqu'automatiquement le nom de Peuplier deltoïde. Mais ils ne sont pas tous de cette espèce et nous croisons aussi fréquemment le Peuplier de Caroline, le Carolin (Populus xcanadensis, l'hybride entre le Peuplier deltoïde et le Peuplier noir). Il est facile de les confondre tant ils se ressemblent mais un petit élément sert habituellement de caractère distinctif.



Sur les deux photos la feuille du Carolin, à gauche, provient du parc La Fontaine .



À la base de la feuille du Peuplier deltoïde on trouve ordinairement de petites glandes au point d'attachement avec le pétiole. Sur la première photo que je vous montre c'est un cas idéal: les glandes sont énormes (enfin à 1.5 mm, c'est relatif!). Sachez que le Carolin en est dépourvu. Presque toujours! Pour bien comparer il faut donc toujours prendre un échantillon de plusieurs feuilles. Et de regarder de près!




jeudi 14 mars 2013

Pachydermes




Un des nombreux Peupliers de Caroline au parc La Fontaine.

Pachyderme: vous le savez ça veut dire: peau épaisse. Les Grands Peupliers du parc La Fontaine m'ont toujours fait penser à d'énormes éléphants. Leurs troncs sont comme des pattes de Loxodonta africana. Ils sont énormes! Je les avaient mesuré avec Bronwyn Chester mais j'ai égaré les notes...


En passant l'automne dernier je suis allé confirmer ce que je pensais: ces peupliers ne sont pas des Peupliers deltoïdes (Populus deltoides) mais bien l'hybride avec le Peuplier noir (Populus nigra). Le nom de cet hybride est Peuplier de Caroline (Populus xcanadensis).


Je montre demain le petit détail qui fait la différence...




Cette fois ce serait la peau de l'éléphant qu'imite l'écorce du Frêne commun (Fraxinus excelsior) au parc La Fontaine. (Je déteste que l'interface de Blogger ne permette pas de régler la largeur des images verticales!)





Et signe certain du printemps: les rides de la peau coulante, ÇA FOND!




lundi 4 mars 2013

Parc Stoney Point, Lachine




Photo: Archives VdM, 1948. Google Earth 2004.


Le parc Stoney Point à Lachine vers 1948. Avec un alignement de Peupliers de Lombardie (Populus nigra cv. Italica). Les ombres, comme des code-barres, sont assez révélatrices! À une date inconnue, pour l'instant, le parc a été agrandi par remblaiement de la berge sur le lac Saint-Louis (un élargissement du Fleuve Saint-Laurent). J'ai fait un tracé en rouge (à droite) montrant approximativement le gain de surface. Je suis pas certain qu'on puisse encore faire ce genre de travaux de nos jours! La berge est heureusement maintenant naturalisée.

Il y avait une base militaire près d'ici et en 1914-1918 Stoney Point a été utilisé comme lieu de transit pour des dizaines de milliers de chevaux (et accessoirement quelques hommes…) partant vers les champs de bataille en Europe.

Il est intéressant de noter qu'après les travaux d'agrandissement l'on ait néanmoins tenu à planter à nouveau des Peupliers de Lombardie (à quelle date?) en déplaçant toutefois leur alignement sur le terrain gagné au dépend du lac. Il y a maintenant ici un cénotaphe à la mémoire de soldats canadiens. L'association de ces peupliers et la commémoration funéraire est bien connue. Un code-barres de la mort...

 
Réalisé en 1925 par l’artiste Alfred Laliberté, ce cénotaphe est le Monument aux Braves de Lachine. La sculpture de bronze a été restauré en 2009 puis installée ici en 2010. Le monument était autrefois à la Maison de la Légion Royale Canadienne de Lachine.



Liens:


Mademoiselle Titam nous fait découvrir ce superbe site Avant/Après: Géo Bretagne.





mardi 22 janvier 2013

Le Cénotaphe de Rousseau





Gravure: Jean-Michel Moreau , 1778. Taille douce, eau-forte, burin. 


Un cénotaphe est un monument de commémoration d'un mort, sans le mort. Une double absence. La dépouille de Jean-Jacques Rousseau ne repose pas ici. Initialement son corps s'y trouvait bien (à sa mort je veux dire…) mais il a été ensuite déplacé au Panthéon à Parigi


Le monument funéraire est sur une île dans le parc d'Ermenonville (département de l'Oise) appartenant alors au marquis René de Girardin qui a dessiné lui-même ce grand ensemble paysager en s'inspirant des parcs anglais. On faisait alors un parc comme un tableau et c'est avec les conseils de nul autre que le peintre Hubert Robert que Girardin a transformé les alentours. C'est d'ailleurs ce peintre qui a dessiné le tombeau de Rousseau.




"Ce n'est donc ni en Architecte, ni en Jardinier, c'est en Poëte & en Peintre, qu'il faut composer les paysages, afin d'intéresser tout à la fois, l'œil & l'esprit".* Et les sens j'ajouterais… les peupliers ondulant au vent, la brièveté de notre passage devenant tout à coup si sensible...


L'île est peuplée de peupliers. C'est un des aspects intéressants du Peuplier noir ou de Lombardie: son utilisation dans les cimetières ou autres lieux de mort. Ces arbres sont autant d'obélisques verts et vivants. Je n'ai pas terminé ma recherche sur l'utilisation de cet arbre mais à Ermenonville
c'est certainement un exemple hâtif. L'arbre n'était en effet arrivé en France que quelques années auparavent.


Photo: Flickr, Par Kinryuu_JFJ


Plus généralement ensuite sa forme de plume allongée ou de flèche vers le ciel se prêtait aisément à l'utilisation par les architectes et jardiniers. Il était en quelque sorte un élément de transition entre la géométrie architecturale et le paysage.


À Montréal comme ailleurs, planté le long des routes et des chemins, le Peuplier de Lombardie les transformait en voies ombragées certes mais qui simulaient aussi un corridor. Les approches (et les sorties) de la ville devenaient ainsi des galeries (ouvertes) d'un château: la cité s'étend.





La page Wikipédia sur le "Parc Jean-Jacques Rousseau" me semble si complète que  je ne peux que vous y référer. 


*De la composition des paysages, ou Des moyens d'embellir la nature autour des habitations... Lisez le marquis René de Girardin chez Gallica.



  

samedi 2 juin 2012

Neige de juin







Les peupliers, surtout les peupliers deltoides, sont en fruit mûrs qui s'ouvrent et relâchent leurs graines cotonneuses. C'est une saison de taille réduite, quelques jours de neige en juin.

Beaucoup vont au loin y voir les baleines. Montréal a aussi ses baleines : les peupliers deltoides est le plus grand être vivant terrestre de la région.





















En terminant une double page de mon projet de livre Stabat Arbor. Je vous donne bientôt des nouvelles de Loplop qui me signifie à l'instant qu'il a faim.


Bon samedi!






samedi 19 mai 2012

Sorbier, peuplier




Alisier du Japon, Sorbus alnifolia


J'ai enfin réussi à photographier les fleurs de l'Alisier du Japon, Sorbus alnifolia. Je les avait tout juste raté l'année dernière. Je dois de plus prendre des spécimens et les photographier en studio pour mon livre Stabat Arbor et/ou le guide d'identification. Maintenant le dossier de cette espèce est complet, fleurs, fruits verts, fruits murs, feuilles de printemps et d'automne...

Une particularité des fleurs : le parfum. Il ressemble à celui des châtaigniers (Castanea sativa). Faites votre recherche! Je veux pas passer pour un pervers! (Héhé...)

Voyez ce billet précédant : ici


Un autre arbre de fait. Au suivant!






Ce sont les feuilles de l'hybride Populus × canescens. Les parents sont le Peuplier blanc (Populus alba) et le Peuplier tremble (Populus tremula). Mon dossier n'est pas encore tout à fait terminé sur les assez nombreux peupliers hybrides. L'identification est donc provisoire.

Ce peuplier hybride a les feuilles presque laineuse au revers. Comme le Peuplier blanc mais un peu moins densément. La vue recto-verso ci-haut provient de la même feuille d'un drageon émergeant de la racine, fait assez commun chez le Peuplier blanc.






À gauche les marques en losanges de l'écorce sont une marque certaine de Populus alba, un des deux parents de cet arbre.

À droite, en revenant sur les feuilles, contrairement aux feuilles des drageons, le revers des feuilles de l'arbre lui-même est parfaitement glabre. Je ne peux que vous signaler cette variabilité sur le même individu je ne peux pour l'instant vous offrir aucune explication. Un aspect de plus à documenter dans les grand dossier des peupliers!


Bon samedi!




jeudi 10 mai 2012

Attrape-plantes, modèle 2012




Mon attrape-plante, cuvée 2012


Vous vous rappelez je suis allé à Lachute (dans les environs de Lachute…) lundi. J'étais curieux de voir l'endroit après 7 ans. Le pit de sable a bien changé : c'est dans sa nature. Personne n'y travaille plus et sa surface de sable dénudée autrefois se transforme maintenant en jeune forêt. Les plantes de plein soleil, qui se rarifient déjà, ne seront plus là dans deux ou trois ans. Ça pousse vite des peupliers...

Mon attrape-plante aussi a bien changé. Il y a toujours eu un peu de mousse. Puis un peu plus. Mais cette année c'est un vrai Saihō-ji. Ce qui me donne l'idée suivante : en faire un jardin de mousse (facile, c'est déjà fait…) et y introduire quelques plantes intéressantes. Je vais les cultiver là et vous les faire connaître.

Potentille et luzerne lupuline? C'est tellement 2011... Alors dehors les mauvaises herbes qui envahissent mon rêve moussu...



Gauche : botryche lunaire. Centre : spiranthe penchée. Droite : bermudienne


J'allais surtout à Lachute pour y chercher des spécimens de Liparis loeselii. Je m'ennuyais de cette petite orchidée que j'ai cultivé bien longtemps. Malgré mes efforts je n'ai pas trouvé mon orchidée adorée. Il y en avait beaucoup et maintenant? Rien! Nada! Bredouille!  

J'ai toutefois trouvé une plante fascinante de la famille des Ophioglossacées (des végétaux totalement pré-historiques), le botryche lunaire (Botrychium lunaria), mais je ne jure pas de l'espèce! De loin je l'avais d'abord confondu justement à une Liparis qui commence sa croissance… Les Botrychium étaient présent déjà ici il y a quelques années, en pleine lumière, atténuée il est vrai par un tapis d'herbe où ces dinosaures de plantes se cachaient.

Les deux spécimens de l'orchidée spiranthe penchée (Spiranthes cernua) devraient être de belles réussites. Facile à cultiver et vanillement parfumée… si aucun écureuil ne vient jouer dans mon jardin...

Il y a quelques années le hasard avait fait pousser une bermudienne dans mon attrape-plante. Elle est maintenant de retour. J'ai deux spécimens et j'espère les faire fleurir malgré que la transplantation n'est pas optimale : une inflorescence est déjà visible...






J'ai aussi pris quelques drosera à feuilles rondes (Drosera rotundifolia). Comme les Liparis et Spiranthes ce sont des plantes de sols pauvres et en plein soleil. Leur culture dans mon attrape-plante devraient réussir. Elle sont des compagnes ordinaires des spiranthes et liparis dans les sablières.






J'avoue que je n'ai pas réfléchi en prenant cette violette pâle (Viola macloskeyi subsp. pallens). Cette printanière minuscule pousse plutôt avec une minimum d'ombre... mais en plein soleil urbain... je suis pas certain de sa survie et pas content de mon choix impulsif!





En terminant quelques photos d'un des nombreux spécimens de Liparis loeselii que j'ai cultivé plus de dix ans dans la maison. Notez que ce sont trois générations réunies dans ce petit pot. Dans la photo du centre on voit bien un caractère intéressant de cette orchidée : la tige est triangulaire.

Peut-être aurais-je l'occasion d'aller chercher un nouveau spécimen de cette fée des sablières?


Je vous ferai des rapports sur le succès ou non de mon jardin de mousse amélioré.