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mardi 4 février 2014

Montréal vue de la côte à Baron, 1770




La reproduction ci-haut est tirée du livre Mont Royal Ville-Marie de Conrad Graham, publié par le Musée McCord en 1994.

L’auteur de l’oeuvre originale est Thomas Wright en 1770. Il s’agit d’une des vues les plus anciennes de la campagne au-delà de la ville encore concentrée derrière les fortifications. La qualité de mon scan est aussi bonne que le permet l’impression de qualité médiocre du livre. Quel dommage! On souhaiterait une ré-édition grand format et tout en couleur de cet ensemble irremplaçable de dessins, d’aquarelles, etc. que présente ce livre.

« Trop cher, Inspector du bocage! » me dirait-on.

Je répond sans hésitation: alors mettez-moi tout ça en ligne, grand format, explorable et utilement étudiable*… Il vous en coûtera encore quelque chose mais nous gagnerons tous en regard et en connaissance de l’histoire. Nous sommes au 21e… partagez vos collections!


D'après Philip John Bainbrigge, Bibliothèque et Archives Canada, no d'acc 1983-47-91


La notice de cette reproduction de Wright nous dit qu’il s’agit d’une vue depuis le mont Royal. Erreur! Et dommage… À droite de l’arbre, le large chemin est bien la rue Saint-Laurent et son faubourg naissant, comme le mentionne la notice. Mais puisque nous sommes dans l’axe de cette rue, nous ne pouvons être ailleurs que dans son (éventuel) prolongement… (tant de concentration mentale pour dire une totale évidence est épuisant pour l’Inspector convalescent…)

Je vous disais « dommage ». Pourquoi? Parce qu’en fait c’est bien la première vue depuis le sommet de la côte à Baron (récemment défrichée semble-t-il) que je connaisse. Nous sommes exactement à l’endroit où le boulevard Saint-Laurent passera après avoir monté la côte… Nous sommes ainsi sur le Plateau Mont-Royal et à droite ce sera éventuellement l’endroit où s’érigera la maison Molson.

Je vous remets cette reproduction de
Bainbrigge, publiée en novembre ici. La flèche rouge indique le point de vue de Wright en 1770.


  *je travaille sur mon essai Le Bocage Urbain, n'est-ce pas...



 

samedi 9 novembre 2013

Heureux les cageux!



Voyez l'ajout à la fin du billet. Une narration intéressante sur la descente du fleuve en radeau...
 

Village de Ste Geneviève, Ile de Montréal. (1831, 10 août) Duncan. Archive VdM.

Métier et industrie oubliés, les peintures ou les livres du 19e siècle comptent quand même quelques illustrations de « cageux » et de « cages ». Les cageux étaient ces hommes qui avaient le curieux métier de faire descendre des immenses radeaux de bois (les « cages ») que l’on destinait à l’exportation. Ces grands radeaux étaient faits de billes de bois et de pièces équarries attachées ensemble. Comme il n’y avait pas de voie ferrée à l’époque, le chemin c’était le fleuve Saint-Laurent ou la rivière Outaouais.

C'était la faute à Napoléon! Le blocus continental forçait la recherche d'une source alternative de bois pour la flotte Britannique...

En résumé, les cageux gagnaient un peu d’argent tout en s’amusant ferme sur un radeau. Pour la gloire de l'Empire! La belle vie!


Détail de l'illustration précédente: une cage sur la rivière.

Le village de Sainte-Geneviève, au Nord-Ouest de l'île de Montréal sur la rivière des Prairies, était sur la voie de passage des cages provenant de la région de l'Outaouais destinées à Québec pour l'exportation vers l'Angleterre. 

Ce détail de l'aquarelle de Duncan montre un radeau sur la rivière. En opération seulement de mai à septembre le transport des cages amenait tout de même jusqu'à 2,000 trains de bois à Québec chaque année. Il y avait quelque chose comme 5 ou 6 qui passaient chaque jour à cet endroit. Il n'est donc pas étonnant que l'artiste en ai représenté un.



Le bois était aussi coupé et équarri dans le Haut-Canada (Ontario). Dans les deux cas il fallait passer par Montréal et ses rapides… La cage constituait à la fois l’embarcation, la marchandise et le campement (avec cuisine et marmiton) de ces ouvriers spécialisés qui pratiquaient le sport extrême (n’est-ce pas?) de descendre les rapides. 

Les autres illustrations de ce billet sont des gravures parues dans le livre Canadian Scenery, d'après des dessins de Bartlett avec Willis pour les textes, 1842. On y voit le trajet sur le fleuve Saint-Laurent depuis Kingston.



Je n’ai pas étudié la chose dans le détail mais je sais qu’il s’agissait de pins blanc (pour les mats) et de chênes (blanc assurément). Les premiers, plus légers, formaient la flottaison et portaient les chênes qui ne flottent pas, eux. C'est assez curieux! C’est quand même avec ça qu’on faisait les navires… Je n’ai pas étudié la chose... Je vais devoir ouvrir un dossier d'architecture navale historique.



Les trains atteignaient des dimensions assez extraordinaires (voyez ci-haut). Quand on arrivait à un rapide il fallait tout désassembler les sections et les passer les unes après les autres… Que ce soit à Sainte-Geneviève ou Coteau du Lac, il n'est pas étonnant que l’on comptait sur des spécialistes locaux pour ces passages difficiles.



Je vous l'ai dit ces hommes se divertissaient fort avec cette occupation stimulante. C’est sans doute à cause de cela qu’ils s’agenouillaient et priaient avec la famille avant de s’embarquer… 

Il devait bien y avoir quelques moments magnifiques... traverser les Thousand Islands en radeau... ou le lac Saint-Louis entre deux séries de rapides... La belle vie entre deux tempêtes...



Nous sommes rendus à Montréal, sains et saufs. Passé l'île de Montréal, le reste du parcours était heureusement beaucoup plus facile, le fleuve ne comptant plus de rapides jusqu'à Québec. 

Pour ces hommes, ce sera bientôt le temps d'aller connaître les joies des sports d'hiver...


« Nous avons sauté le Long Sault
Nous l’avons sauté tout d’un morceau
Ah! que l’hiver est long!
Dans les chantiers nous hivernerons
Dans les chantiers nous hivernerons » 


Téléchargez cette recherche sur les cageux

Voyez des photos et plus d'informations ici: Projet cageux.


Pour une narration pleine de détails (y compris l'anecdote d'une jeune fille qui rêvait de faire l'expérience) lisez ce texte (en anglais):

Canada first: a memorial of the late William A. Foster, 1890. Pages 169-198.





samedi 2 novembre 2013

Mille-Billets



Vue de Montréal par Patten et Canot, 1768.

Confortablement installé dans ma chaloupe, je voyage dans le temps, traversant les paysages de Montréal. Je cherche les signes de naissance de son bocage. Accostons et montons la montagne. Que verrons-nous?
 

 Vue de Montréal depuis le mont Royal, Peachy, 1784.

J’ai trouvé deux vues de Montréal faites par Peachy en 1784, des aquarelles donnant un détail exceptionnel sur la campagne et la ville au loin. On voit le futur boulevard Saint-Laurent... et un bocage à peine centenaire fait de champs cultivés, de boisés et de haies. 

Ces images font partie de ma recherche sur les paysages de Montréal. Oui, mon projet de livre "Le Bocage Urbain" progresse... c'est forcément assez ardu: je suis le recherchiste et l'auteur, le photographe, l'éditeur, le graphiste, l'illustrateur... Vous voyez? 
 

 Vue de Montréal depuis le mont Royal, Walsh, 1811.

Les filières "impression sur demande" sont assez complexes et comme tout se fait aux États-Unis il est assez difficile de contrôler la qualité, faire des essais, négocier (et comprendre...) les contrats, les milles détails techniques et légaux, etc. Je ne parle pas ici des prestataires bien connus comme Blurb ou Lulu. Pour mes projets ce n'est pas ce qu'il faut: les livres deviennent trop chers pour les lecteurs. Un imprimeur à Montréal (Bouquin Plus) offre maintenant le service. Si jamais mes livres trouvent un certain succès j'explorerai cette avenue.

Il semble finalement que ce sera un livre électronique du format iBook. Si la fabrication du fichier semble aisée avec le logiciel iBook Author, mettre tout ça disponible chez Apple implique d'abord de faire des démarches avec le fisc américain... ce qui n'est pas très facile...

Mais c'est fait! (vous entendez mon Yahooo!!!?). Je peux continuer le travail...

Voici une dernière illustration:


Vue du fleuve Saint-Laurent aux Mille-Îles (pas la rivière...). Bartlett, 1842.


Vous dites: "Aux Milles-Îles? Oh, là! C'est pas Montréal ça!"


Je réponds: Non, vous avez bien raison mais je connais pas d'illustration pour dire Mille-Billets...


Bon samedi, je travaille maintenant sur mon bocage...





jeudi 31 octobre 2013

Nous n'irons plus aux fraises...




... à l'île des Fraises en tout cas. Cette carte de 1872 nous montre cet îlot disparu quand on a eu l'Expo '67. C'est l'île Sainte-Hélène dans la partie supérieure. Sainte-Hélène a bouffé la fraise par anastomose assistée. Merci Monsieur Drapeau!


On ira plus aux fraises à l'île des Fraises. De toute façon c'est la saison des citrouilles.



samedi 26 octobre 2013

Montréal, 1784



 A View of Montreal. William Peachy. Aquatinte, 1784. British Library.


On a laissé un commentaire sur mon billet Joseph Bouchette (1774-1841) et sa belle gravure représentant Montréal vers 1825 (ici). On m'y demande des aquarelles de Benjamin Fisher (1753-1814). Voyez ce lien ici.

Je n'ai pas tout à fait ce qu'il faut, mais j'ai trouvé plein d'autres choses... Cette eau-forte de William Peachy montrant Montréal vu de Longueuil m'a séduit... Je ne me souviens pas de l'avoir vue auparavant... je me trompe peut-être?

Je vous reviendrai avec d'autres vues...


Bon weekend!


mardi 15 octobre 2013

Voyage dans le temps




"Géolocalisation en temps réel, comparatif entre le présent et les photos aériennes de 1947. Localisation de l'ancien lit du Ruisseau Molson et de deux bâtiments qui étaient là en 1947 : 7401, boulevard Métropolitain; 8351, boulevard Métropolitain. Départ : À un endroit qui était un grand champ à l'époque, la campagne ! Au coin des rues Bélanger et Langelier à Montréal."


L'auteur de ce clip, Monsieur Renard Frak, Esquire, sait bien nous faire voyager. Il m'avait déjà fasciné avec son clip sur le ruisseau Molson et voilà qu'il ne lâche pas et continue son intéressante production documentaire. Je sais pas comment s'y prennent les profs d'histoire mais ils gagneraient à s'en inspirer. Peut-être qu'il leur viendrait même l'idée de l'inviter en salle de cours? L'attention des étudiants est assurée! Mais, au fait? Il y a encore un enseignement de l'histoire?

Amateur d'histoire et de paysage, de patrimoine bâti et naturel, il fait même la musique. Tous les talents le mec...



samedi 28 septembre 2013

Le collège Gérald-Godin




Tour, moulin à vent?

Je dois donner une visite guidée fin novembre au CEGEP Gérald-Godin, un collège dans l'Arrondissement de L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève. Je suis souvent passé devant mais je ne m'y étais jamais arrêté et une visite exploratoire s'imposait. Je ne savais pas que j'y trouverais ce morceau d'architecture de la fin 18e début 19e siècle!

Ce matin j'ai cherché un peu d'information sur cette tour ou moulin (ci-haut) mais sans grand succès… Si c'est un moulin à vent, il n'apparaît pas sur la liste des 18 moulins à vents au Québec (liste PDF ici et ici pour des photos). Tout ce que j'ai pour l'instant c'est le nom du "manoir Pillette" qui était ici autrefois. 


Vue sur l'île Bizard depuis la presqu'île.

Les Pères de Sainte-Croix achètent le manoir en 1887 et installeront plus tard le noviciat des Pères de Sainte-Croix, dessiné par Lucien Parent en 1932. Le collège public s'y installe en 1999 et l'annexe contemporaine (dernière photo du billet) est l'oeuvre du bureau Saucier+Perrotte. 


J'étais accompagné de Barry qui échantillonne ici l'air horizontal du coin.

Le collège est situé sur un beau site avec promontoire donnant sur la rivière des Prairies et l'île Bizard juste en face. Derrière l'édifice on trouve une presqu'île où j'ai fait un inventaire sommaire des arbres et arbustes. Avec quelques belles surprises! (je vais pas vendre la mèche...)



Le centre de la presqu'île est recouvert d'asphalte, j'imagine qu'un terrain de tennis s'y trouvait autrefois. Quelques plantations (en 1999?) ont été faites en accord avec les arbres déjà présents.



Sur le site web du CEGEP aucune mention n'est faite du passé d'institution religieuse des lieux. Ni du reste de son histoire! C'est assez curieux... Sur place toutefois on ne peut guère se tromper: il y a comme des signes religieux en voie de verdissement... cette vigne semble chatouiller l'aisselle du Roi des Juifs... qui reste de pierre.




Un collège à une échelle enviable: 1100 étudiants. Quelle chance! Avec un si beau site qui mériterait une valorisation de son patrimoine historique (religieux et autre) et arboré. Je crois que le propos de ma visite est choisi...





samedi 17 août 2013

Île Saint-Bernard



Course de chaises.

Quelques photos d'une visite trop brève à l'Île Saint-Bernard à Châteauguay, près de Montréal. Pressés par le temps, nous en avons surtout perdu un peu sur ces chaises invitantes (et mobiles...). Sandwichs et conversation.

Faut dire que l'air était doux... doux à pleurer! Le lac Saint-Louis! Est-il plus beau que le lac des Deux-Montagnes? Faut pas me demander! Toute la région baigne dans l'eau avec tant d'îles à visiter. Et beaucoup d'espace... Tout cela m'est totalement bon... Sur la photo ci-haut, au loin à la gauche, c'est l'île Perrot et, à droite, l'île de Montréal. Voyez cette carte qui nous montre les îles de l'Archipel Hochelaga et la page Wiki, incomplète malheureusement!


 On me voit ici en plein travail de m'allonger un peu les jambes.

L'île Saint-Bernard n'appartient pas vraiment à cet archipel. En effet l'île est un morceau de la Rive-Sud découpé par les deux bras de la rivière Châteauguay. Je l'adopte néanmoins...


Vue sur l'Île de Montréal avec, au centre, Pointe-Claire.

Nous n'avons eu le temps que de visiter la partie habitée de l'endroit.  On y trouve une petite butte, ce qui est assez exceptionnel: la plupart des îles n'ayant que peu d'élévation au-dessus du niveau de l'eau. Une vue imprenable, parfaite pour contrôler la circulation sur le lac vers Montréal autrefois: tant les Amérindiens que les Français l'avaient compris.
 


Ci-haut: un moulin à vent, vestige de 1688. La maçonnerie est si épaisse que l'intérieur est minuscule! On se demande comment les gens arrivaient à moudre les céréales... Notez le paratonnerre assez particulier. 

C'est Charles Lemoyne, sieur de Longueuil, qui a été le premier propriétaire de la seigneurie de Châteauguay. L'île est occupée depuis 1673… puis, une centaine d'années plus tard, ce sera les Soeurs Grises (1765). Elles sont toujours présentes même si elles ne sont plus propriétaires des lieux.


Le verger sur le versant de la butte.

L'île avait alors encore une vocation agricole, laïcs et religieuses y travaillaient. On y trouve des pommiers depuis que Mère Marguerite d’Youville (fondatrice des Soeurs Grises) a décidé d'en planter avec des fraises, des ruches et des vaches laitières... Des fraises d'un pareil terroir? Miam! 


L'embranchement Ouest de la rivière.  

Cette vue est prise depuis le pont (voyez la prochaine photo) qui relie l'île à la rive. Au delà, à gauche, on devine le refuge faunique Marguerite-D’Youville, un milieu naturel protégé avec huit kilomètres de sentiers... On m'en parle depuis si longtemps... Amateur d'oiseau et de faune? Téléchargez cette liste d'observation des espèces qu'on y trouve: Feuillet d'observation.



Non je n'ai pas d'hélico. Photo: Île Saint-Bernard

Sur cette vue aérienne on voit bien l'ensemble du domaine avec à l'arrière-plan le refuge faunique, bien plus grand qu'il n'y paraît. C'est l'autre partie de l'île que nous n'avons pas eu le temps de visiter... Il faudra évidemment revenir... Pour y passer un pleine journée...


Je vous laisse, il y a ce fabuleux Bioblitz au Champ des Possibles, je dois m'y préparer...




... venez m'y rencontrer! Si vous n'allez pas à l'Île Saint-Bernard!




lundi 12 août 2013

J'habite sur un ruisseau



Carte de Dawson, 1881 (BANQ). Photo aérienne contemporaine (Google)


Je suis occupé à localiser des boisés et des haies sur des cartes et photographies aériennes. 200 ans d'histoire sur mon écran... Je complète ainsi certaines recherches pour cet essai sur le Bocage urbain*... Peut-être arriverais-je à publier quelques chose... J'enligne des cartes, peut-être que cela inspirera les étoiles? 

Survolant le territoire et le temps, je suis passé au dessus de chez moi...

Sur la carte de 1881 on voit les ruisseaux et ravins qui allaient devenir les bassins au parc La Fontaine. J'ai de nombreuses cartes qui n'ont pas toutes cette précision et où le placement des cours d'eau diffère sensiblement. Cette carte place toutefois mon logement directement au-dessus du ruisseau! Notez que ni l'immeuble où j'habite ou même la rue existaient encore, comme l'indique le pointillé du tracé des quelques rues dans les alentours.

Cliquez sur la photo, les astérisques rouges indiquent mon chez-moi.


Justement, lisez un article sur le Parc La Fontaine chez Jean Provencher (ici).

samedi 6 juillet 2013

Brèves et vertes...



Le delta du Nil.

Voyez ce film sur le vert, vert, vert de notre monde: NASA et  NOAA par VIIRS. Gros acronymes. Cliquez ici. Merci à  M. Phytophactor



L'origine de l'agriculture m'intéresse. Le site de Chogha Golan en Iran est le plus ancien site de culture et de domestication à long terme de l'orge, des lentilles, des pois puis du blé. D'autre sites dans la région sont connus et on déduit que des échanges de semences avaient lieu. La notion de brevet n'était pas encore connue. Article fermé malheureusement...


 Photo: TISARP/University of Tubingen

Une photo de cette région où on a inventé l'agriculture et, par le fait même, les mauvaises herbes...


 Photo: handforddesign

Le travail avec des arbres abattus de Philippe Handford que me fait découvrir mademoiselletitam: ici.


Flora Urbana va relentir un peu (beaucoup j'espère...). Trop de projets en cours et bien des dossiers à terminer.

Bon weekend! 

 

samedi 25 mai 2013

Le biocorridor du mont Royal



 Le mont Royal en 1947 et de nos jours (Archives VDM et Google Earth)
 

Cela avait été une sérieuse gaffe de percer le mont Royal pour y faire ce boulevard Camilien-Houde. Curieusement on avait gardé un pont de roc (présent entre les traits rouges ci-haut) qui permettait de passer du sommet du mont Royal au sommet Outremont. C'est là que se trouve le cimetière Mont-Royal. (n'oubliez pas la visite guidée par Jerry ici)



Localisation du pont naturel disparu (Google Street)

Une gaffe en amenant une autre, on a ensuite démoli (quand donc?) ce passage tout en hauteur. Aujourd'hui on appellerait cela un biocorridor et une sacré belle promenade! Avec vue sur la ville et, bon, sur les bagnoles en bas...



Photo: Réal Duval

Nous avons perdu le pont de roc mais nous gagnons autre chose. Mes échanges avec Réal Duval (ici) se poursuivent: il m'a envoyé la photo d'une autre découverte sur le mont Royal: la Clématite occidentale (Clematis occidentalis, Western blue virginsbower).

Celle-là je l'attendais vraiment pas. Une belle trouvaille. En latin on dit: cool!



Bon weekend!


vendredi 24 mai 2013

Les arbres du Cimetière Mont-Royal



Un de magnifiques Chênes rouges (Quercus rubra, Red oak) du site.

Un des deux grands cimetières sur le mont Royal, le cimetière protestant Mont-Royal est en plus un très intéressant arboretum. Le lieu de sépulture a été aménagé en 1852 dans le style paysager alors en vogue. C'est tout comme un bout de campagne… Et il y avait justement des fermes ci-haut autrefois. Certains arbres plus que centenaires datent de cette époque agricole alors que d'autres remontent peut-être encore plus loin, du temps de la forêt d'origine du mont Royal. Ce sont donc d'intéressants vestiges.



 Jerry (tout à gauche) et un groupe de montagnards, mai 2011.

Marquez votre agenda: le 8 juin il y aura une visite commentée du site. Le guide sera Jerry Bull, spécialiste des arbres, avec qui j'ai eu le grand plaisir de donner une visite au Mont Royal. Nous remplacions Bronwyn Chester qui était malade à l'époque.

Évidemment bien des arbres ont été plantés depuis et la diversité est grande. Je ne parle même pas des oiseaux! Ne manquez pas le Métaséquoïa de Chine (Metasequoia glyptostroboides, Dawn redwood) de Ernest Henry Wilson. Et tant d'autres arbres remarquables.




Et, oui, même les arbres meurent au cimetière! Ci-haut lors d'une visite au cimetière avec Charles L'Heureux et des compagnons (octobre 2008) nous avons eu la chance de voir ce grand Micocoulier occidental (Celtis occidentalis, Hackberry, à gauche) champion des champions, aujourd'hui disparu.

Jerry vous fera voir par contre le beau Pin blanc (Pinus strobus, White pine) qui est lui, en pleine santé!


Pour votre agenda:

Visite guidée
Samedi, le 8 juin 2013  à 13 h
« Les arbres au printemps »
Commentée par Jerry Bull, guide expérimenté des arbres

Cimetière Mont-Royal
1297 Chemin de la Forêt
Outremont H2V 2P9
Tél: (514) 279-7358
www.mountroyalcem.com



lundi 22 avril 2013

Marché Saint-Jean-Baptiste vers 1930






Le marché Saint-Jean-Baptiste au coin de la rue Rachel et du boulevard Saint-Laurent vers 1930. On dirait plutôt 1830! (Photo Archive de la Ville de Montréal).








C'est aujourd'hui le parc des Amériques. Photo Monsieur Guy Google.







mercredi 13 mars 2013

Jardins de Chômeurs





Coupure du quotidien  La Presse, années 30


Faisant suite à mes quelques billets sur l'histoire de l'agriculture urbaine à Montréal une lectrice de Flora Urbana m'a fait parvenir cette coupure de presse du quotidien La Presse. (répétition bien involontaire…)
 

Une pièce bien intéressante à verser dans le dossier! Dès que j'ai reçu ce document je me suis mis à chercher (sur le web) quelques informations à propos de ces "jardins des chômeurs". À vrai dire je n'ai rien trouvé de plus que quelques brèves anecdotes. À l'évidence c'est un sujet qui mérite et a bien besoin d'une recherche historique plus poussée! 
 

Sur la coupure on a quelques noms de personnes et de lieux. C'est un bon début. Peut-être trouverais-je le temps de relever quelques autres informations? C'est le printemps et mes projets me pressent… La balle
(ou le melon) est dans votre camp chers lecteurs, si vous trouvez des documents ou photographies ayez la gentillesse comme Élaine de me les faire parvenir.
 
 

 Pommier sauvage au Champ des Possibles.

 

Je vous cite en partie le courriel d'Élaine:



"Pour faire suite à votre chronique du 27 février et faire avancer la CEAUM, je vous envoie un scan de l'article de La Presse sur les jardins des chômeurs. Année de parution inconnue, mais je présume que ça date du début des années 30.

Sur la photo du haut, 3e personnage à partir de la gauche, on voit un grand sec, Joseph-Edmond Caya (1882-1941) (grand-père de mon conjoint). Il était agronome, très impliqué dans l'organisation de ces jardins. Apparemment, il organisait des rencontres de cuisine pour conseiller les urbainculteurs de l'époque. Il résidait sur la 3e avenue près de Masson. Voilà tout ce que je sais de cette histoire.

L'ampleur de ces jardins démontre que l'agriculture urbaine a été essentielle pour la survie de nombreuses familles et que cette pratique a durée de nombreuses années (la photo aérienne date de 1947).  Puis, la grosse machine économique s'est mis à rouler comme une débile... les jardins ont fait place à rues, trottoirs et bâtiments.

Le contenu de votre blogue est toujours très intéressant, bravo! Je vous souhaite bonne continuité!!!

Elaine Fournelle"


 Vue indirecte et elliptique sur de l'agriculture urbaine au CDP

 

Merci Élaine, c'est sûrement apprécié de tous les lecteurs! De ma part assurément! J'ai quelques autres jardins repérés à vous montrer sur les photo aériennes de 1947-49. J'y reviendrai, mais brièvement... je dois voir à mes arbres bourgeonnants!



Mes billets sur ce sujet:

Jardins, Botanique et autres


PS: Je suis à lire "Une histoire des Jardins du Québec" de Daniel Fortin. Je vous en parle bientôt!