samedi 21 avril 2012

South Georgia du bout du monde




Grytviken at South Georgia, whaling station, 1989 photo Hannes Grobe, Alfred Wegener Institute


Au bout de l'Atlantique Sud, l'île de South Georgia est découverte par accident en 1675 par le marchand anglais Anthony de la Roché, né d'un père Huguenot et d'une mère Anglaise. Revenant du Chili et se dirigeant vers le Brésil le navire du voyageur fût détourné loin du passage du Cap Horn par le mauvais temps. Et voilà comment on a droit à une montagne portant son nom!




 Haakon. Photo : www.sgisland.org


C'est un endroit isolé et peu accueillant à 1,500 kilomètres de l'Antarctique avec des montagnes atteignant 3000m, perpétuellement couvertes de neige et de glaciers. La végétation ne se trouve que dans les nombreuses baies dont plusieurs ont servi jusqu'au années soixante à l'industrie baleinière. C'était le bon vieux temps où on faisait fondre des cétacés… Pour l'anecdote (et strictement pour l'anecdote…) on trouvait encore dans les supermarchés des années '70 du gras de baleine. C'était encore moins cher que de la margarine… Je bouffais des rôties à la baleine…



 Photo : www.sgisland.org


On ne fait plus dans la baleine par ici et l'île de South Georgia est aujourd'hui habitée par plus de 50 millions d'oiseaux de mer dont l'Albatros hurleur (Diomedea exulans) et le Gorfou doré (Eudyptes chrysolophus). Des rats ont toutefois été introduit et ils consomment les oeufs des oiseaux. Des programmes d'extermination sont donc en place. On y a aussi introduit des souris et, volontairement cette fois, des caribous (rennes, Rangifer tarandus)…



 Photo : www.sgisland.org


Durant l'été les plages sont couvertes de près d'un demi million d'éléphants de mer du sud (Mirounga leonina) et de 4.5 millions d'otaries à fourrure antarctique (Arctocephalus gazella).





Sagine antarctique. Photo Liam Quinn




Avec un climat si rude, la végétation ne compte aucun arbre et on y trouve bien plus d'espèces de mousses et de lichens que de plantes vasculaires. C'est la toundra et la flore a évidemment une affinité avec celles des îles Falkland et de la Patagonie. Environ 25 espèces indigènes se mêlent aux espèces introduites (volontairement ou non) et la plupart de ces plantes voyageuses sont confinées aux postes baleiniers aujourd'hui abandonnés. Il est toujours étonnant (ou pas…) de trouver ces plantes, si loin :

L'achillée millefeuille (Achillea millefolium), agrostide des chiens (Agrostis canina), anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris), lotier corniculé (Lotus corniculatus), renoncule âcre et rampante (Ranunculus acris et R. repens), petite oseille (Rumex acetosella) et patience crépue (Rumex crispus). On y trouve même la pomme de terre (Solanum tuberosum). Si la plupart semblent ne pas s'éloigner des postes, le pissenlit (Taraxacum officinale) selon son habitude met un peu de couleur ici et là sur l'île..

On trouve la Sagine antarctique (Colobanthus quitensis, Caryophyllacée) qui est par ailleurs une des deux seules plantes à fleur indigènes en Antarctique avec Deschampsia antarctica (canche antarctique, Poacée).





L'archipel de South Georgia and the South Sandwich Islands est un territoire d'outremer britannique. Le siège du gouvernement est toutefois aux îles Falkland.




Pour en voir et savoir plus :

Une superbe série de panoramas (format Flash .swf)


Un site Wiki : South Georgia and the South Sandwich Islands

Trouvez South Georgia and the South Sandwich Islands sur cette carte Google





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