samedi 29 septembre 2018

Les arbres de Brockville, Ontario




Quelques belles journées passées à Brockville, en Ontario. Ci-haut: c'est le fleuve Saint-Laurent. La rive au loin, c'est l'état de New-York. Les îlots, ce sont les derniers, en aval de l'archipel-chapelet des Milles-Îles. 

J'étais sans mon canot, avec mes souliers usés (je passe sous silence le fait qu'ils soient percés) par le kilométrage considérable qu'ils m'ont permis d'explorer. J'étais toutefois en la meilleure compagnie et j'ai marché de ci de là, profitant des beaux alentours de la ville à l'architecture des plus intéressantes.

Mais ce sont surtout les arbres qui retiennent notre attention ce matin.



Nous sommes ici sur Hartley Street, tôt le matin, et marchons en remontant le fleuve (à notre gauche).



J'ai fait cette photo d'un beau spécimen de frêne (Fraxinus, ash) lors d'une sortie solo, le lendemain en fait...



Toujours sur Hartley Street il y avait ces curieux bouquets de chênes rouges (Quercus rubra, red oak), nombreux dans les environs.



Un autre bouquet de chênes rouges. Sur le même terrain que le précédent!



Il n'y avait pas que de beaux feuillus: les conifères abondaient! Comme ce spécimen éclatant de santé et de vigueur du pin blanc (Pinus strobus, white pine). On en trouve partout de ces velours de paysage, tous d'une grande beauté. Pruches (Tsuga, hemlock), y compris de grands individus centenaires, épinettes (Picea, spruce) emmitouflent la petite ville. L'hiver doit être rendue un peu plus supportable par ce complément visuel!



Une petite plage offrant cette vedute napolitaine. Je trouve!



Un des plus grands intérêts est la présence de chêne blancs (Quercus alba, white oak) presqu'aussi nombreux que les chênes rouges! Je crois que ce petit bout de rue en compte plus que sur toute l'île de Montréal! Certains de ces arbres ont été plantés il y a de nombreuses décennies par ces connaisseurs anglos! Certains autres semblent plutôt des vestiges de la forêt encore présente par morceaux.

Le score finale des chênes blancs:

Brockville: 22, Montréal: 3 (?). Je suis pas sérieux... mais ça doit être quelque chose comme cela! 



Encore deux spécimens de chênes blancs.



Les écureuils hyperactifs (et professionnels) y allaient d'un ravage caractéristique: nous étions bombardés de glands et de rameaux!



Merci les zécureux!



Le lendemain donc, je suis allé seul vers un autre de mes plaisirs paysagers: la friche industrielle de l'usine Phillips Cables.


Je vous montrerais bien d'autres photos mais le temps me manque! 

Justification? Au choix: 

1- l'heure de tombée arrive pour publier ce 1399e message (où sont les trompettes? les tambours?)

2- j'ai échappé ma toast de beurre de pinotte-confiture de prunes sur mes pantalons (nombreux et vigoureux jurons ecclésiastiques)

3- je travaille sur un petit ouvrage de photos, ruelles, trottoirs, etc. Série? Titre: Walker! Peut-être trouverais-je public plus intéressé par mes projets...

4- j'ai de façon générale d'autres chats à fouetter (je révise un texte difficile...)



Je vous souhaite un beau weekend!




samedi 15 septembre 2018

Populus, Prunus et Sciurus




Est-ce là le plus grand Prunier du monde? Je vous l'ai déjà montré, c'est un des mes voisins: un fort beau spécimen de peuplier (Populus) je ne me souviens plus s'il s'agit du peuplier deltoïde (fort probablement!) ou (peut-être?) d'un peuplier carolin (Populus x canadensis).




Calocasia (ou est-ce Alocasia, je semble les confondre…) sur les trottoirs de l’avenue McGill College tropicalesque.



Livrés expressément pour mon grand plaisir par un cycliste émérite (merci  Marcel et Michèle…) les prunes (j’ignore la variété précise) n’ont pas fait long feu. Gloup! trois de suite immédiatement alors que je les lavais, puis chop-chop, mettre à cuire.



Et de totalement parfumer la maison…



Quatre pots. À mettre un peu partout ensuite. Sinon à échantillonner à la cuillère quand je passe devant le frigo.


PS: un écureuil a piqué une des nectarines que je laissaient mûrir sur la table de cuisine. Comme d’habitude ce n’est qu’au moment où le fruit (énorme pour la petite bête) a fait boum (ou toc?) sur le plancher que j’ai accouru depuis mon siège d’astronaute. La charmante créature ne semblait pas du tout encline à abandonner le fruit de son larcin. Péniblement elle a sauté sur le garde-fou du balcon et… le fruit a échappé à sa machoire de sans-culotte. Il hésite un instant, regardant la catastrophe sucrée roulant maintenant tout en bas au sol du jardin, me jetant un air paniqué, hésitant, déchiré entre la nécessité de me fuir et de sauter dans l’érable à Giguère ou descendre rescaper son repas… à son péril peut-être?
Il saute alors dans l’arbre, aucune expédition punitive ne viendra le troubler.
Salaud, quand même! Faire un pot de confiture, minuscule, avec les trois nectarines (au frigo maintenant) restantes? Non, ce sera un gâteau. 
Un écureuil veille à mon menu. Charmant!




samedi 8 septembre 2018

Bois-de-Liesse




Le ruisseau Bertrand traverse les lieux.


Oubliez le yoyoga et le spaça, allez au bois! Optez pour un shinrin-yoku, un bain de forêt. En toute saison, surtout belle comme ces jours-ci, aller au Bois-de-Liesse est une idée qui fera montgolfière de votre poitrine. 


Cette élévation de votre body est peut-être aidée par la vue de la forte tension verticale, changeant de quelques degrés sur chaque arbre, variée, traçant la profonde perspective des hauts fûts de cette forêt mature. Un rare trésor! 



L’endroit est absolument à visiter. Vous y rencontrerez des hommes de qualité! (je m'y compte, ma propre valeur étant soudainement élevée par celle de mes compagnons!)




D'importants travaux ont lieu et une passerelle surélevée vous permettra en décembre de marcher à hauteur des fûts! Peut-être que je braverai l'hiver pour aller constater?




Je viens de lire que cette plante a changé de nom: elle se nomme maintenant Hylodesmum glutinosum, (syn. Desmodium glutinosum), desmodie glutineuse, Pointed-leaf Tick-trefoil. Les petites gousses tachetées (la plante est de la famille Fabaceae, celle du pois) sont étrangement collantes. Où avais-je la tête, je ne les ai pas photographiés!




Une mauvaise photo des fleurs...



Addendum: voici les petits fruits (gousses) de l'espèce précédente...




La forêt compte de nombreux Fagus grandifolia, hêtre à grandes feuilles, American beech. 




Menispermum canadense, ménisperme du Canada, Canada moonseed

Peu de différence entre ces deux clichés. Sauf un petit souffle tiède soulevant les feuilles du Menispermum canadense. La plante est assez fréquente dans les boisés de la région métropolitaine mais trop rare dans nos parcs et ruelles (où on la trouve heureusement à l’occasion).



Une colonie de Populus alba, peuplier blanc, white poplar.


Le Bois-de-Liesse est beau en septembre. Mais attendez octobre... Si l’on aime prendre une bain de forêt, que penser d’un bain de forêt dorée? Vous voyez?

Merci à Charles L'Heureux et François Plourde pour ce shinrin-yoku!

PS: François a mis en ligne une pétition visant la préservation de certains boisés au potentiel éco-paysager indéniable, pourquoi ne pas aller lire son texte puis signer le projet? cliquez ici.

Le billet sur la chasse aux Spiranthes de la semaine passée attendra un peu… j'ai besoin de relire certains textes. Mes études de ce genre d'orchidées on été faites entre 2000 et 2005... je dois minimalement rafraîchir ma mémoire!!!


Passez un beau weekend!