samedi 25 août 2018

Prunus padus au Champ des Possibles: un fantôme?


Le Prunus padus au Champ des Possibles (planche tirée de Stabat Arbor)


Ce blog, comme tous les blogs à l’origine d'ailleurs, est un journal de mes observations et découvertes, de mes réflexions, critiques et coups de gueule, de mes études, progrès et erreurs, de mes plaisirs et déplaisirs: un journal de bord (weB-log: blog) publié en direct avec tous les risques que cela comporte! J’apprenais et découvrais sous les yeux de mes lecteurs. 
Un blog, un simple journal de bord, peut-il être considéré comme source scientifique valable, criticable et citable? Ben oui et non…
Ainsi prenons l’exemple du cerisier à grappe (Prunus padus), avec lequel j’avais d’abord connu de la difficulté à identifier et circonscrire. Tout cela s'est passé en direct sur Flora Urbana. 

Le résultat: j’ai publié (ici et dans mon livre Stabat Arbor) une étude complète de l’espèce (et des espèces apparentées) et les mentions que je fais des spécimens trouvés (les occurences, dit-on en botanique) sont apparemment les premières pour le Québec. N'ayant pas moi-même visité l'herbier au Jardin Botanique de Montréal pour vérifier, je me fie à ce que me disait un botaniste.
Ma connaissance de la littérature historique sur le sujet est par contre assez complète pour ne pas être étonné de sa naturalisation (il ne s’agit pas en effet d’un cas « éphémère »): on trouvait ce cerisier naturalisé il y a un siècle aux USA. L’arbre exotique est cultivé depuis longtemps en Amérique du Nord, les oiseaux sont friands de ses fruits et le climat de ses régions d’origine sont comparables au nôtre: ce n’était qu’une question de temps (ou de la bonne paire d’yeux…) qu’on le trouve par ici.
La première fois que je l'ai trouvé c'est au Champ des Possibles. Mais je l'ai trouvé depuis un peu partout sur l'île de Montréal.

Le Prunus virginiana au Champ des Possibles (planche tirée de Stabat Arbor)


Ainsi donc c’est toute ma curiosité qui était satisfaite: un amateur faisant une petite contribution (il y a en a tout de même quelques autres si vous êtes familiers avec ce blog et mes livres…). Prunus padus, est un ajout à la flore du Québec: à défaut d’être remarquable et époustouflant, le fait est certainement au moins notable… publié avec tous les détails nécessaires cela devient tout de même « citable ». N’est-ce pas?
Pour ma paroisse, le fait que tout cela ce soit passé au Champ des Possibles me réconfortait dans ma prétention: tout observateur attentif et curieux peut arriver à découvrir des nouveautés, même dans une friche urbaine aux dimensions réduites… 
Par mes livres et autres publications, ce blog et ses textes et photos, toute mon entreprise en a été une d’invitation à la découverte: et les fruits se sont accumulés! 

Le genre Prunus , planche tirée de Stabat Arbor.


Présent dans la liste d’espèces du Bioblitz de 2014 (entre autres) le Prunus padus était donc dans la première édition (2014) du Catalogue de la biodiversité du Champ des Possibles (mais je publiais déjà depuis quelques années des listes d’espèces végétales et autres). 

Dans la nouvelle édition (2017) qui vient de paraître? 

Non… Ce cerisier est absent! Il est maintenant fantôme comme son découvreur… 

C’est tellement sympatique! Et totalement faux!

Avec une étude de tous les cerisiers à grappe, complètement documentée, vous croyez je me trompe? Vraiment? 




Dans cette publication, ne vous étonnez pas de trouver des notions comme "haie" ou "conservation d'éléments paysagers", "enrichissement de la flore", "favorisation des espèces indigènes", etc... Vous êtes sûrement familiers avec cela si vous me lisez...

Au moins cela a été conservé... 


Quelques billets sur le cerisier à grappe et les haies au CDP: 


4 juin 2011

2 septembre 2013
https://floraurbana.blogspot.com/2013/09/les-haies-du-champ-des-possibles.html 

24 mai 2014





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