samedi 16 avril 2016

Prédateur au soccer





Devinez le sujet de ces photos.

J’ai la peau trop délicate et je dois apparemment m’y faire: il est normal qu’un policier vous demande ce que vous faites puis vous demande des pièces d’identité. Après tout vous êtes à une occupation louche et dangereuse pour ces jeunes.

Je voulais pas, parce que je savais qu’il s’agissait pour lui de voir si j’étais pas un molesteur de mineur… et, où donc vais-je chercher cela?, je trouvais cela un peu insensé et abusif. 

Si un flic décide que vous avez l’air d’un débauché vous êtes cuit: il ne reculera pas! Son sens du devoir, la justesse de son hallucination passe avant votre sécurité et votre réputation… il trouvera quelque chose contre vous, soyez rassurés!

Je voulais pas donner de pièces d’identité. Je suis de l’ancienne école… J’aime pas le profilage sexuel. Mais comme à midi à la radio on avait parlé de ce truc de groupes de pornographes de mineurs, le flic devait sentir qu’il fallait relever le défi et trouver un pornographe. Au parc La Fontaine.

Il fallait que ça tombe sur moi… 



Jugez des dangereuses photos…

Je voulais pas donner de pièces d’identité. L’abus était fragrant. Alors, plein de ressources et fier d’avoir trouvé cette occasion de chantage, le grossier limier me dit: « je peux vous donner une contravention (citant un numéro de règlement quelconque…) pour avoir été debout sur un banc de parc ». Je sais pas si des gradins sont des bancs mais peu importe l’escroc avait le levier qu’il voulait: je lui donne des pièces d’identité pour ne pas avoir cette foutue contravention. Carte de la RAMQ et d’hospi. « Non, j’ai pas de permis de conduire ».

Il retourne dans sa voiture et pitonne, trouve rien et précise « vous n’avez jamais eu de permis de conduire? »

Non. 

C'est qu'il ne trouve rien. Ça aurait pu être un autre que moi ou même vous et Mr. l'Agent aurait bien pu trouver quelque lointain mauvais coup ou petit délit ou machin qui remonte à 1900 tranquille. Vous savez? Combiné à son zèle et sa suspicion il vous aurait alors amené pour un tour de voiture. Au poste!

Il ne faisait « que son travail » en me demandant de prouver que je n’étais pas un pornographe ou un molesteur de gamins.

Présomption de culpabilité (la nouvelle donne...), menace, extorsion… on en sécurité au parc La Fontaine...

Quand notre culture n’est pas occupée à affirmer, sans grande protestation, que les hommes sont privilégiés, elle crache qu’ils sont tous des violeurs potentiels. Un des plus beaux privilèges masculins étant apparemment de devoir prouver que vous n’êtes pas un prédateur sexuel… Vous trouvez ça normal ou drôle? Rigolons citoyens. Montrons nos belles dents dans un sourire que nous perdrons un jour. Ça arrivera à votre chum ou à votre fils. Avec toujours ce risque de dérapage... Ce n’est que le début de cette dystopie hystérique où nous plongeons main dans la main, pour la folie sécuritaire… 


Les hommes sont les nouveaux noirs. 

Passez un beau weekend...





5 commentaires:

  1. ah, c'est vrai qu'en tant que fille, j'aurais eu bien du plaisir à lui sourire et expliquer avec énorme enthousiasme , en mode "partageons ma découverte!" et avec un air un peu institutrice, les merveilles de la flore urbaine du parc et comment j'en fais des blogues sur facebook etc,... le défi: agrémenter la journée du pauvre policier qui travaille 7 jours de suite de minuit à 7 heures le matin et qui ne fait que sa job. Bah, la haine des policiers et policières qui nous protègent attire leur attention négative, comme les gens qui ont peur des chiens attirent des morsures. désolée que tellement de gens ayant des troubles avec l'autorité s'en prennent à eux

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    1. J'ai fait et dit tout ça... mais je partais perdant... je ne hais pas du tout les policiers et j'ai même acquis avec le temps une appréciation de leur travail difficile. Mais en ce qui concerne la société qui a installé ce climat de méfiance envers les hommes je garde mon jugement... disons que je ne me suis pas senti spécialement protégé... et je crois que l'intervention était abusive.

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  2. "Premiar place qu'on va me donner un badge pis un Gonne j'vas y'aller."

    On reste sur notre fin là, Matricule de l'Agent manquant.

    Où est la vidéo de poivrage? y aura-t-il un second épisode de strangulation?
    les insultes du constable à l'endroit du gratteu de tablette mangeu de marde, écriveu de blog écolo-anarco-comuniss ?

    Malheureusement ou heureusement la fin de l'histoire se termine bien, et on ne doit cette fin heureuse qu'à la diligence d'un Sage observateur d'arbres.
    Grace à qui:
    -Pas de biographie de stéroïde douche-bag à matraque (on a tous un peu de stéroïde, un sac et ça arrive à tout le monde de prendre une douche de temps en temps, renseignez-vous avant de crier à l'insulte).
    -Pas de "continuum de force facilement explicable", à tout le monde en parle.
    -Pas de "on a rien volé" exepté le treillis fluo confisqué à l'ado fumeu de pot de sa cour qu'on voit depuis 1 ans.
    -Pas de contrairement à mes collègues je vous ai simplement étranglé dans l'exercice de mes fonctions plutôt que de vous casser les dents ou de vous jeter dans un escalier.

    Moi aussi j'aime les polices, et aussi les gendarmerie à chapeaux (même si dans la gang y'en a qui puent des pieds), cette sympathie remonte à Police Académie, et quand ma sympathie s'évanouie temporairement je remercie le cinema des années 80.
    Police Academy (Hugh Wilson, 1984): http://www.dailymotion.com/video/x2z9sx5

    #j'ai pas peur d'être polie #j'ai pas peur des chiens #j'ai peur des effets indésirables des substances que les gars et les filles prennent à la gym

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  3. Wow! Impossible de comprendre ce que vous dites mais ça semble vous avoir fait du bien. Ne me remerciez pas.

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  4. Ah, les joies d'avoir la peau lisse aux fesses!

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