mercredi 8 juin 2016

Pour de meilleures ruelles vertes






Ruelle verte ou passage vert entre le Tampopo et la rue Mont-Royal à Montréal. (Carte Google). À gauche c'était une station-service. Trouvez le guide d'aménagement d'une ruelle verte (ici)

Il y a un certain niveau de complexité pour ces projets menés par des citoyens. Il faut des ententes avec tout le monde autour. Il y a des aspects réglementaires: circulation, infrastructures, entretien, etc. Chaque service de l'administration aura son mot à dire.


Exercice d'horticulture enjolivante.


On repassera toutefois pour une sélection favorisant les espèces indigènes. Apparemment c'est la considération la moins importante de ces projets.

"C’est le comité vert qui propose les végétaux qu’il désire planter. Un répertoire de végétaux sera mis à la disposition du comité vert pour l’aider dans ses choix et un aménagiste paysager de l’arrondissement pourra valider les choix et proposer des remplacements selon les contraintes de la ruelle et les inventaires de végétaux de l’arrondissement."

Sans doute une simple inversion lors de la rédaction du document, n'aurait-il pas fallu écrire:

"Un répertoire de végétaux sera mis à la disposition du comité vert pour l’aider dans ses choix et celui-ci proposera les végétaux qu’il désire planter, etc..."

Quand au rôle de l'aménagiste paysager, puisqu'il n'existe pas vraiment de politique sérieuse favorisant les espèces indigènes, et bien... anything goes!



L'ortie s'y est mise toute seule et on l'enlèvera. Ça fait pas propre.

Les impératifs de propriétés, de droits, de sécurité, de bonne entente des riverains, etc. tout cela est prévu dans la procédure. Les règles sont claires, les prérogatives aussi. Les approbations de tous les services et des permis sont prévus.




Plantation de catalogue.

Une politique claire visant les plantes indigènes? Une politique conduisant effectivement à la plantation privilégiée d'espèces indigènes?

Ça n'existe pas. Trop compliqué qu'on m'a dit.


Cultivar de catalogue.

L'implication citoyenne doit bien être compensée par l'impression qu'elle est en quelque part participante aux décisions. Alors tout va bien, tout le monde aime les fleurs et que ça fasse joli. 

Mais c'est une occasion d'éducation à la biodiversité qui disparaît.


Ruelle de catalogue.

Les citoyens participant aux décisions dans ces projets? Après le passage du projet dans de nombreux filtres... oui! Mais pour les végétaux? Ce n'est pas le cas: leurs choix de végétaux ne sont pas éclairés et finalement ne sera planté que ce qui se trouvera sans trop de difficulté. Au hazard en bonne partie. Au plus vite et au plus habituel. Toutes règles favorisant les espèces indigènes disparaissant dans le travail empressé des spécialistes.


Mais on a une ruelle verte! Tout le monde est content. Pour un temps du moins.






2 commentaires:

  1. Il y a toute une réflexion à avoir sur les ruelles verte et je suis d'accord avec vous que le choix des plantes indigènes devrait être privilégié afin de conservé la bio-diversité local et faire l'éducation populaire sur son importance. La ruelle La Rivière est situé dans Sainte-Marie entre la rue Harmony, Parthenais, De Rouen, Larivière. Elle est un exemple de ruelle verte avec une majorité de plantes indigènes et des panneaux qui indiquent le nom de ces plantes. Lien Facebook pour suivre les activités de la ruelle verte La Rivière et voir des photos https://www.facebook.com/amisruellevertelariviere/?fref=ts

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  2. Merci, j'aurais l'occasion bientôt d'aller visiter. En guise d'amorce de réflexion, sur le Facebook Flora Urbana j'écrivais:

    "À quand une recherche plus approfondie pour les végétaux indigènes? Choisir des plantes exotiques avec de l'argent public? C'est un peu comme de la privatisation de l'espace public, non? Les choix esthétiques dans votre jardin, c'est votre affaire! Mais sur un terrain public? Réflexion à faire!"

    Bravo pour votre travail!

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