mercredi 7 juillet 2010

Ni pile ni face


Le voilà le Papilio polyxenes, le papillon du céleri. J’ai écrit quelque part que c’est un mâle, pas du tout c’est une femelle avec ces taches bleues. La chenille avait mangé avec méthode de grande quantité de  carvi et d’aneth. Puis presque deux semaines de rêve en sarcophage, dans une autre sorte de sommeil paradoxal: qu’est-ce qui dort là-dedans? Une chenille en dissolution ou un papillon en préparation? Ni pile ni face! Un état ambiguë et néanmoins vivant! Voilà peut-être pourquoi j’étais étonné de voir et sentir cette “chose” entre deux mondes réagir en bougeant quand je la touchais. Quelques tortillements assez lents, pas un vibrato de haute fréquence et soutenu comme le vulcain sait le faire! Ça vit donc entre deux mondes?





Le papillon du céleri sera transporté au Champ du Possible avec un autre: hier matin un vulcain est entré chez moi et je l’ai attrapé. Une guêpe et un autre truc aussi, mais ça il en rentre (avec des abeilles) à tous les jours. Les portes sont grandes ouvertes et mon appartement est un véritable attrape-insectes... Et si le vulcain était celui qui s’est métamorphosé ici après que je l’ai élevé? Les papillons ont un odorat remarquable et peut-être comme les saumons sont-ils capables de remonter vers le lieu de métamorphose? Peut-être est-il resté aux alentours et s’est amusé de moi: il y a quelques jours je l’avais relâché par l’arrière et il est revenu par l’avant.

Quelle partie de l’ortie lui donne-t-il ce sens de l’amusement?



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