1920, photo: Bibliothèque et archives nationales du Québec.
Ce grand cirque de peupliers carolins au parc La Fontaine vous intéresse et c’est le but des billets que j’écris à leur sujet depuis quelques temps. Je vous donne un peu plus d’information avec quelques photos, la rédaction de quelque chose de plus étoffé devant attendre que je finisse mon interminable essai sur la haie dans le bocage urbain.
C’est que ces peupliers, c’était un chapitre de mon prochain livre…
Vous voyez bien maintenant ce que je veut dire par ce grand ensemble paysager aménagé vers 1915(?). C’est assez unique… et c’est dans le parc formel le plus connu de Montréal. Donc j'essaie de comprendre, de trouver un sens à cet aménagement singulier. Il faut dire que beaucoup de ces arbres ont été coupé mais qu'il en reste et qu'on peut même les voir sur les photos satellites maintenant qu'on sait où regarder.
Rien ne vaut de les rencontrer sur place évidemment!
Lieu d’affirmation culturelle d’importance et sujet aux changements de paradigmes et autres révolutions? Peut-être n’était-ce après tout qu’une patinoire catholique!
Peut-être! Je les compare en effet à un monument...ou une cathédrale. Aujourd'hui on met des spa-yoga classe plus dans les églises. Autrefois on mettait des terrains de tennis dans les parcs. Dans les deux cas on peut regretter le changement de vocation. L'église est conservée diront certains. Dans le cas du parc La Fontaine le patrimoine paysager est carrément gommé de l'histoire...
C’est un lieu commun: « les enfants ne jouent plus dans les ruelles ». Et dans la ré-écriture actuelle de nos quartiers bien des efforts semblent s’adresser à cette intéressante question. On aimerait bien que les enfants jouent à nouveau dans les ruelles. Qui peut dire quelle fût l’influence de cette politique de charcuterie de nos parcs pour y installer toutes ces installations sportives? A-t-on ainsi draîné les ruelles? Le sport c'est bon pour la nation. La santé c'est bon pour la santé. Enfin... allez-y de vos propres slogans...
Les années 50 et 60 n’ont pas ammené que des autoroutes, le charcutage de nos parcs et l'empoisonnement de nos quartiers. Il y avait aussi une touche sucrée de constructivisme social...
Nous sommes tous familiers avec les ennuis majeurs de l’intense circulation automobile (qui va encore croissant…) dans les plus vieux quartiers qui n’ont pas été aménagé pour cela. Les rues sont 19e siècle... Des mesures correctives ont été imposées par des politiciens qui se méritent des ricannements constants par les artistes des médias qui n’y comprennent rien.
On parle de fermer les rues qui traversent le parc. C’est commencé, il faudrait achever ce travail. De plus, un de ces quatre il faudra arriver à réclamer nos parcs: dehors les 42 mini-stades, terrains de tennis, de soccer, de ballon de plage du parc La Fontaine! Les enfants joueraient peut-être plus dans les ruelles?
Ré-ouvrons cet espace et plantons les carolins manquants… la pression sur les autres parties du parc sera d'autant réduite. Les gens veulent du soleil, ils en auront amplement ici dans ce grand cirque refait, espace ouvert de cohésion et de rencontre. Et d'activité libre...
J’ai eu le plaisir de rencontrer hier l’équipe d’émondage qui travaille sur le lot Bernard au Champ des Possibles. Nous parlions de peupliers et l’un des émondeurs me parle d’un article qu’il vient de lire sur la distinction entre les deux peupliers (le deltoïde et le carolin) et l’hybridation avec le peuplier Lombard. C’est bon d’apprendre ainsi que je suis lu… Je mets donc cette autre planche montrant le caractère distinctif permettant de savoir si on a affaire au Peuplier deltoïde ou au Peuplier de Caroline. Notez les glandes à la rencontre de la feuille et du pétiole du Peuplier deltoïde. Le truc est bon même les yeux fermés: c’est en effet au toucher qu’il marche bien parce que les glandes du deltoïde ne sont pas toujours aussi « grandes ». Le carolin n'a pas de glandes. Et, comme toujours, assurez-vous de prendre quelques feuilles de l’un et de l’autre, il arrive que les glandes soient très petites, etc…
À gauche BANQ. À droite photo de Alexis Hamel.
Puisqu’il en a été question dans les commentaires voici ce buste de Dante qui était autrefois dans le parc La Fontaine. Non pas dans les peupliers mais plutôt dans la partie devant l’ancienne Bibliothèque Centrale si je me fie à la topographie et les immeubles d'arrière-plan sur l'avenue du Parc La fontaine. Il est maintenant situé au parc Dante, rue Dante, dans la Petite Italie. La photo d’époque vient de la BANQ et la photo contemporaine du site Images Montréal.
quelle documentation saisissante!
RépondreEffacerÇa me fait plaisir que ça te fasse plaisir! (yen a plusse...)
EffacerMerci Roger !
RépondreEffacerJe vous en prie Monsieur Frak!
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