samedi 14 septembre 2013

Brèves



Orme d'Amérique, Ulmus americana

La variabilité des feuilles chez une espèce d'arbre peut être assez étonnante. On sait que les jeunes arbres peuvent avoir des feuilles exubérantes et surdimensionnées. À gauche, outre la largeur surprenante de cette feuille de l'Orme d'Amérique (qui m'a d'abord fait penser à un Orme rouge), il faut noter qu'elle faisait 20 cm de long. J'ai aussi pris cette feuille (à droite) d'un jeune arbre: plusieurs avaient ce petit lobe supplémentaire que je n'avais remarqué que chez un hybride non-identifié, pas sur notre Orme d'Amérique.




Petits Peupliers deltoïdes... Ça commence comme ça les géants! Un jour haut comme trois briques. Demain haut de trois étages. Plus tard haut comme trois buildings.


Toppling the Top-heavy: shocking!!!


Le réaménagement de la rue Laurier a fait des vagues. On y a sérieusement réduit la circulation automobile et installé une piste cyclable. On a aussi élargi les trottoirs et fait un petite place.  Il y a eu pas mal de protestation. Vous savez: le droit divin de la bagnole... Pour ma part, comme ça a donné une place publique bien fréquentée devant l'église et autour de la station de métro je trouve ça pas mal. Je passe par là assez souvent et depuis ce ré-aménagement je vis une expérience assez étrange: en arrivant dans les parages et en traversant je me sens... à l'aise. Je n'ai pas à faire cette étrange préparation mentale et physique d'arriver à une intersection où ça roule vite et fort dans les deux sens... Il fallait se raidir d'attention et avoir les sens alertes et presque retenir son souffle pour traverser les yeux exorbités. Il fallait surtout attendre et attendre... Comme piéton je peux maintenant traverser dans ce même état mental (dans les nuages, disons...) et au même rythme dans lequels j'étais arrivé dans les parages. Même les vélos vous laissent passer... c'est un choc... Tempérer les rapports entre les différents modes de déplacement semble un réussite.

Où le bât blesse c'est l'installation de ces ridiculement énormes et verticaux pots de fleurs en toc. Si les aspects de régulation de circulation semblent porter les fruits attendus, l'aménagement décoratif dignes d'un magazine de déco est un flop ennuyant. Une esthétique de terrasse-jardin privée de bon goût pour nouveaux-riches... Subtile et déplorable gentrification... Faites-le chez vous si ça vous chante, mais ici? Quel est le message? "La ville est le prolongement de mon chez moi confortable"? Ainsi des gens ont été choqué d'incompréhension quand des mecs pas commodes et probablement ivres (n'est-ce pas?) ont renversé nuitamment les pots bien hauts, faits pour être renversés... 

Le sens de la beauté assurée semble avoir des dissidences...




Photo prise en passant par le Champ des Possibles... la campagne en ville... 

Il y en aura pour vouloir rendre ça "beau" ici aussi...

Basta!




4 commentaires:

  1. moi j'aime voir l'image de votre Champ des Possibles... plutôt que celle des gros pots.

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  2. Quelle bizarre idée d'avoir mis des pots de fleurs là. Est-ce que ça pourrait être à cause de canalisations souterraines? merci pour vos reportages, toujours intéressant d'avoir des nouvelles des friches montréalaises.

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    1. Oui les canalisations empêchaient de faire autrement que des plantoirs en surface. Mais le choix était plutôt maladroit. Les pots bien hauts sont effet facile à renverser, c'est ce qui arrivé. On a pensé "design" avant "solide", "pratique", etc. Merci Caroline...

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