samedi 10 septembre 2016

Atwater sur Lachine




Je suis allé autour du canal Lachine, près du marché Atwater. Mais je me suis trompé de station de métro (c'est un des plaisirs de l'âge, déjà...). Je suis descendu à Georges-Vanier plutôt que Lionel-Groulx. 

J'aime pas les noms composés. Station Vanier, station Groulx, ça devrait suffire! 


Et ils en rajoutent les coquins! Genre "Square-Victoria–OACI". OACI? C'est nécessaire?




Bon... faisons avec cet égarement et regardons ce qui pousse dans le coin...



D'abord un érable, argenté on dirait. Mais à cause des pétioles rouges, peut-être y a-t-il un peu d'hybridation avec l'érable rouge?

Voilà un long sujet d'enquête!



Lui, c'est un jeune peuplier noir, certainement une croissance depuis une souche ou une racine enfouie et oubliée de peuplier de Lombardie.



Non-planté, spontané, on trouve bien plus souvent le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) qu'un de nos sorbiers indigènes. Normal! On plante bien plus souvent cette espèce européenne et les oiseaux s'occupent de le disséminer... Le gros bourgeon poilu au sommet est le meilleur critère  d'identification.



J'ai trouvé  deux espèces de saules dont l'identification devra attendre!



Hop! Nouveau dossier...



Un frêne (Fraxinus sp.)



Orme d'Amérique (Ulmus americana).



Un peuplier deltoïde (Populus deltoides). Les glandes à la base du limbe sont le caractère utile pour le distinguer facilement du peuplier noir ou de leur hybride, le peuplier de Caroline.



Un Cornus stolonifera.



Prenons le pont afin de se rendre à destination.



Passons par condos et pédalos.



Le voici le bon pont où j'aurais dû me trouver. C'est le pont devant le marché Atwater.



Je suis venu pour des érables. Pas ceux-ci (des érables de Norvège fastigiés).



Non, pour celui-ci, Acer griseum.



J'avais quelques photos mais aucune de l'écorce ou des bourgeons. Et une seule samare! J'ai pris des échantillons et je les ai photographié en studio. 



Le jour suivant je continue sur un dossier qui devient un vrai casse-tête. À partir d'un échantillon de l'érable champêtre (Acer campestre) pris il y a quelques années (l'arbre est disparu depuis...) je travaille sur différentes espèces apparentées. Ils sont tous de la même section à laquelle appartient l'érable de Norvège (Acer platanoides) et un des caractères les unissant est le latex contenu dans les veines.

Pour trouver mes spécimens, les inventaires publiés par les arrondissements et mis en ligne (maladroitement, l'interface étant totalement dysfonctionnel...) par Québio (ici) sont d'une certaine utilité mais les erreurs si sont nombreuses qu'il faut bien vérifier l'identité! De plus les arbres d'origine horticole sont passés par tant d'intermédiaires avant d'être plantés que les noms ne sont pas du tout fiables.

J'ai vu de nombreux cas de cette chaîne imparfaite qui voit l'identité d'un sujet disparaître dans les transactions...

Je suis donc maintenant aux prises avec non seulement la distinction à faire entre l'érable champêtre et l'érable de Miyabei (pas toujours facile à faire, vu les variations de chaque espèce qui sont en plus très apparentées) mais je suis aussi devant les plus difficiles distinctions à faire entre les différents cultivars et/ou variétés botaniques de ce dernier... Le pire c'est que mon étude me mène à une variété rarissime totalement improbable... à Montréal du moins: Acer miyabei ssp. miaotaiense ...


Maintenant que j'ai terminé et publié mon essai, on me demande si je suis en vacance... (où les gens prennent-ils ces idées?) Non! Mais je m'amuse ferme!


Bonne fin de semaine! Moi je vais chercher des échantillons de Zelkova serrata.





Aucun commentaire:

Publier un commentaire