amélanchiers photographiés sur le Mont Royal où il me semble rare (je me trompe?)
Je pourrais dire bien des choses de l’amélanchier mais pour l’instant je laisse parler Jacques Ferron. En vous suggérant fortement d’en planter partout!
“Tous ces arbres, arbustes, arbrisseaux avaient un langage et parlaient à qui voulait les entendre. Le cornouiller menaçait de ses harts rouges les mauvais enfants. Le bouleau, ne voyant que ses branches et leurs feuilles, brunes et vertes, disait qu'il aurait préféré être blanc. Dans les coins sombres l'aulne dénonçait l'humidité d'une voix sourde et jaune. De fait, si l'on n'y prenait pas garde, on se mouillait les pieds. Le plus extraordinaire de tous était l'amélanchier. Dès le premier printemps, avant toute feuillaison, même la sienne, il tendait une échelle aux fleurs blanches du sous-bois, à elles seulement; quand elles y étaient montées, il devenait une grande girandole, un merveilleux bouquet de vocalises, au milieu d'ailes muettes et furtives, qui annonçaient le retour des oiseaux.”
L'amélanchier, Jacques Ferron, 1970.
“Tous ces arbres, arbustes, arbrisseaux avaient un langage et parlaient à qui voulait les entendre. Le cornouiller menaçait de ses harts rouges les mauvais enfants. Le bouleau, ne voyant que ses branches et leurs feuilles, brunes et vertes, disait qu'il aurait préféré être blanc. Dans les coins sombres l'aulne dénonçait l'humidité d'une voix sourde et jaune. De fait, si l'on n'y prenait pas garde, on se mouillait les pieds. Le plus extraordinaire de tous était l'amélanchier. Dès le premier printemps, avant toute feuillaison, même la sienne, il tendait une échelle aux fleurs blanches du sous-bois, à elles seulement; quand elles y étaient montées, il devenait une grande girandole, un merveilleux bouquet de vocalises, au milieu d'ailes muettes et furtives, qui annonçaient le retour des oiseaux.”
L'amélanchier, Jacques Ferron, 1970.
Merci ...avec ce cher Jacques Ferron inclassable ...les photos et le texte n'ont qu'à se laisser déguster!
RépondreEffacersalutations !
J'en ai deux et je les trouve précieux. Ils sont robustes, magnifiques au printemps et leurs fruits sont une fête.
RépondreEffacerSo true, so true, M. Latour.
RépondreEffacerMy hometown of Saskatoon is named after the berry, Saskatoon, though, the original Cree name is misâskwatômina. Not so many plants have named places. So, it's quite an honour. Deserved, I would say. We need hedges of this tree, all over the city. So, enough berries for birds and pies.
Nik
Il y a eu longtemps un débat dans notre famille au sujet de l'amélanchier dans notre cour à Chicoutimi... est-ce que c'était ou non la même chose que le Saskatoon? Ma mère, fille des prairies, insistait que non... Il semble qu'elle avait peut-être raison, puisque certaines espèces d'amélanchier s'appellent "serviceberries" et une autre, "saskatoon"... les 2sont délicieuses (et goûtent presque pareil, d'après moi).
RépondreEffacerJe vais essayer de retrouver celui-ci pour lui faire goûter...
c'est une tante, Sonia Nercessian, qui nous fit pour la première fois découvrir ses fruits au goût indescriptiblement suave, entre prunes et bleuets parfumés... l'incontournable amélanchier poussait là, paisiblement parmi les broussailles "à la sauvage" de son jardin de banlieue parisienne à Herblay.
RépondreEffacernous en sommes demeurés des mordus depuis cette première bouchée...