vendredi 4 mai 2012

Couverture, couvertures...




 Vous reconnaissez à gauche Jean-Claude Vigor et à droite l'animateur Boucar Diouf.


Chic alors! On a brièvement parlé de mon livre à l'émission Des kiwis et des hommes à Radio-Canada. Tout juste après avoir parlé de la Flore Laurentienne* (mon livre est en bonne compagnie!) Jean-Claude Vigor indique que mon livre est utile à identifier les mauvaises herbes… Peut-être! Pourtant j'y parle pas mal de la flore urbaine comme ressource à la biodiversité : insectes, oiseaux, mammifères… J'y parle aussi de l'établissement spontané de jardins et de paysage ou d'habitats… Hum… ça me rappelle à quel point la couverture qu'on a fait au livre n'est pas la plus ajustée au contenu.


Voyez ici Émission du jeudi 3 mai 2012 (je ne sais pas si le clip est disponible hors-frontière canadienne toutefois?)


Merci à la mère de Charles qui nous a signalé l'émission!


La couverture actuelle de mon livre : trop d'information!


Puisque je parle de couverture (médiatique)... je vous montre quelques-unes des 25 (!) propositions de couvertures que j'avais faites à la maison d'édition. C'était en réponse à la couverture ci-haut. Je trouvais tout cela nettement surchargé. Le visage d'un livre est évidemment très important : c'est à la fois une première impression (celle qui compte, apparemment), un accroche-oeil dans les milliers de livres d'une librairie et c'est aussi un programme du contenu…



À gauche en reprenant des éléments de l'éditeur ou non (à droite)


J'ajouterais que le ton et l'intention de l'auteur doivent aussi être annoncés par la couverture. Donc, quelle couverture fabriquer et choisir pour un livre? C'est évidemment un aspect à négocier entre l'éditeur et l'auteur. C'est un risque de tension ou d'insatisfaction et c'est souvent le cas… surtout si l'auteur est en plus l'illustrateur, le photographe et le concepteur!





Et le titre, c'est important? Le choix du mot "Guide" dans le titre détermine dans une certaine mesure l'usage qu'on en fera ou voudra en faire! Cela conduit le lecteur dans une direction donnée... Personnellement je pense que le titre "Une introduction à la flore urbaine" aurait visé plus juste. Il s'agit après tout d'un essai... et d'accessoirement d'une performance : deux cents planches botaniques!






C'était mon premier livre et l'éditeur avait toutes les prérogatives. Je vous montre quand même ce que j'avais fait à l'époque. Attention la pastille jaune est "copiée" depuis la maquette du graphiste de l'éditeur. Ces images n'étaient que des maquettes qui essayaient de montrer un autre chemin… Notez que sur certaines on voit… des insectes!


Vous prendrez peut-être quelques minutes pour me dire quelle couverture vous auriez préféré?







Ce passage à la télé me rappelle aussi qu'après trois ans je n'ai pas publié un second livre… J'y travaille, croyez-moi, et c'est assez fantastique (…) de constater à quelle vitesse le temps passe! Je pensais bien avoir un ouvrage (un eBook en auto-édition) publié ce printemps et j'y compte encore bien sûr!


Mais il faut savoir que d'auteur-photographe-illustrateur-concepteur je passe à auteur-photographe-illustrateur-concepteur-éditeur-traducteur-programmeur-directeur-artistique-attaché-de-presse-metteur-en-marché-distributeur-détaillant-etc.-etc.


Mais nous y venons! Avec une couverture ajustée au propos...



* Le botaniste Marcel Blondeau (Naturaliste canadien  134 (2) : 93) a justement remarqué (et je l'en remercie) que mon livre comportait 8 espèces non mentionnées dans la dernière édition de la Flore Laurentienne. Pour un "guide" avec 200 espèces, je trouve ça pas mal du tout...




12 commentaires:

  1. Elaine Fournelle4 mai 2012 à 09 h 22

    Ou encore Flore urbaine, une exploration.
    J'avoue franchement que la couverture originale ne m'a pas accrochée de prime abord. J'ai finalement acheté le livre parce que j'apprécie vos propos sur le blogue. Je suis d'accord avec le principe de la simplicité graphique. Vos suggestions de couverture m'interpellent davantage. Par contre, j'aime bien les photos où l'on perçoit un élément construit appuyant la notion d'urbanité.

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  2. Chère Frère Latour...

    Wow! Il y a du travail derrière la couverture finale de ton premier livre!

    De mon côté, je mettrais sous peu en ligne notre entretien! J'ai bien hâte!

    À bientôt!

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  3. @Élaine: Votre titre invite à sortir et explorer et c'est tout à fait ce qui convient. Moi aussi j'aime bien qu'on voit du construit. Je sais pas pourquoi celle avec de l'eau me plaît beaucoup : exotisme et un peu de 'construit'. Very minimal! Merci de votre commentaire.

    @Jasmine: Frère Latour... espèce de comique! J'ai bien hâte de lire ton texte. Soeur Blogueuse!

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  4. Cher auctor, j'aurais choisi la photo où les 2 mots du titre sont tout de suite saisissables: la jolie fleur mauve (celle qui goûte sucré) avec, en arrière-plan, l'iconique clôture Frost.

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  5. @ Mimi & auctoress (?en anglo-latin?) Les clôtures Frost sont imbattables et la fleur mauve sucrée (la vesce jargeau) est une plante adorable. Je crois que je vais sonder mes lectors pour la couverture de mon prochain titre sur les oiseaux disparus. Merci!

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  6. De mon côté, le livre m'a été offert parce que j'ai une maladie connue de mes proches, qui me porte à amasser les livres naturalistes; je ne sais pas comment elle s'appelle mais je ne veux surtout pas en guérir.
    Et puis, peu de temps après j'ai découvert le blogue par hasard.
    À se demander s'il existe...le hasard.
    Ma préférence va au Chardon des champs qui vient faire un tour en ville.

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  7. J'ai aussi un faible pour le chardon avec son parfum (peut-être pas très perceptible sur l'écran) et une belle petite abeille! Que la fièvre jamais ne vous quitte!

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  8. J'ai appris l'existence de ce livre en découvrant le site Flora Urbana par hasard (j'aimerais me souvenir des termes de la recherche qui m'a mené à cet endroit). Comme quoi l'Internet ne décourage pas les gens à acheter des livres, bien au contraire.

    La première couverture, celle qui a été retenue, a l'avantage d'illustrer clairement le contenu (béton + gravier + plantes = ville + plantes). Le concept, le contenu et le contenant ne font qu'un, divine simplicité, lumineuse symbiose.

    La seconde couverture me semble ambigüe, en tout cas tristounette. On dirait un livre sur la destruction de l'environnement et l'eau semble avoir servi à rincer des sables bitumineux.

    Les autres couvertures sont très jolies, mais elles ne se démarquent pas des nombreux autres guides sur la flore de la campagne. Très (trop?) bucoliques, les clôtures de broche n'étant pas par essence confinées à des usages strictement urbains.

    Par contre, le titre «Introduction...» me semble plus judicieux. Mais les ignorants comme moi sont tout contents de détenir enfin LE guide qui dissipera l'obscurité dans laquelle ils errent grâce à des fiches descriptives joliment illustrées.

    Bon, comme le disait La Fontaine, maître particulier des eaux et des forêts du duché de Château-Thierry (merci Wikiki), allez donc contenter tout le monde et votre père !

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  9. @Henri Avec la variété de sujets approchée ici je crois que tous les mots mènent à Flora Urbana... Je suis d'accord Internet (ni les livres électroniques d'ailleurs) ne découragent le livre sur "arbre mort" comme on dit... Au contraire! Par ailleurs la photo de couverture est bien choisie et a bien les vertus que vous lui prêtez. Je n'ai rien contre la photo qui aurait suffit toute seule sans la pléthore de vignettes et bidules et machins sur la couverture, la tranche et le dos...

    Pour la seconde c'est curieux je voyais plutôt la résurgence ou la résilience de la flore urbaine... La photo a été faite sur un chantier de construction. Les autres photos ne sont souvent que des joliesses mais mon intention était de concilier le souhait de couleurs et de fleurs de la couverture qu'on me proposait. Comme je voulais montrer par ailleurs les mauvaises herbes sous un jour positif elles semblent être photographiées en campagne. Il n'en est rien!

    Enfin la photo du chardon avec l'abeille combine l'image d'une plante "envahissante/invasive" et une offre de nectar à l'insecte. Assez près de mon propos sur le rôle écologique des mauvaises herbes.

    Pas simple choisir une couverture!

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  10. Ma préféré va pour le plan d'eau avec sa flore et ce que moi j'appelle ici de "l'urbanite": soit un bloc de béton.

    Mais peut-être est-ce que cela montrait plutôt le côté urbain à travers de la flore?!?

    Le vice versa ou le versa vice?

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  11. Et bien moi je préfère la couverture retenue par l'éditeur, bien plus claire il me semble par rapport au contenant, et plus pro dans la mise en page.
    Les photos des autres sont très jolies, mais ce livre n'est pas un recueil de poésie, si ? Comme dit plus haut, de ce point de vue le titre suffit à l'invitation au voyage.

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  12. @JBB Ce n'est peut-être pas assez clair dans mon billet mais ce que je dis c'est que ce sont mes propositions EN RÉPONSE à la maquette de couverture à laquelle était arrivée l'équipe chez l'éditeur. J'essayais donc par ces quelques propositions de tenir compte du souhait apparent de voir des "fleurs" (beaucoup il me semble) et surtout de montrer ma préférence pour une mise en page simple et contemporaine. Je n'ai pas publié ici toutes mes contre-propositions et je vais peut-être publier toutes les photos que j'avais dans un premier temps proposé (avant la maquette).

    Et encore : oui certaines sont sans grand intérêt mais d'autres montrent des insectes par exemple. S'agissant de biodiversité urbaine, ces dernières sont pertinentes... La photo utilisée au final est parfaite mais je crains un excès d'information par tout le reste qui brouille le message. Je ne sais si vous avez vu le livre et le style des planches botaniques ou constater l'originalité (je crois) de l'approche? Il y a bien un peu de poésie...

    Merci de votre commentaire!

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