La propriété 1 des étourneaux nichent dans ce vide de brique 2 la corrosion a fait une brèche dans cette corniche en tôle, les crécerelles y nichent 3 des martinets (!) 4 la corneille veille.
Mis sur la piste par mon neveu Benoit, j'inspecte depuis quelque temps la corniche de cet édifice où un oiseau de proie niche. A chaque occasion je m'y rend ou je fais le détour en faisant quelques courses dans une succursale de cette chaîne de boutiques de luxe qui en possède aux quatre coins de tous les quartiers. Tout le monde aime le luxe. La chasse photonique d'un oiseau de proie n'exclue pas l'observance de mes rituels.
Cet oiseau je l'ai donc aperçu la semaine dernière et je croyais alors qu'il s'agissait du Faucon émerillon. Faut dire que l'observation avait été furtive (et fantastique!) mais à contre-jour.
Erreur de débutant ! Il s'agit en fait de la Crécerelle d'Amérique (Falco sparverius,
American kestrel) le faucon peut-être le plus commun en milieu urbain.
C'est aussi le plus petit et le plus coloré. Et un spectacle toujours
étonnant! Le fait que ces deux faucons soient capables de vol sur place
ajoutait à ma méprise. L'émerillon est un peu plus grand que la
crécerelle mais plus petit que le Faucon pèlerin que l'on aperçoit aussi
en ville.
Le mâle de la crécerelle avec sa coloration et ses marques faciales distinctives.
Il est assez intéressant de noter que ces oiseaux non seulement savent
quand vous êtes là (c'est évident) mais surtout que vous observez en
direction du nid : ils devinent vos intentions en notant où se porte
votre attention. On dit très bien oeil de faucon... Ils ne manquent alors pas
de signifier que vous n'êtes pas bienvenu. La Crécerelle a raison de se
méfier : les petits feraient un repas pour l'opportuniste corneille qui est
toujours à veiller dans les parages. Celle-ci guette peut-être l'arrivée
d'un des parents avec une éventuelle proie? Ce serait alors pour
se prémunir d'un vol de repas que le parent qui revient au nid
appele l'autre qui sort aussitôt le rejoindre pour la réception de la
livraison et ensuite aller chasser à son tour? Une corneille hésiterait
probablement à s'en prendre à deux faucons!
Une proie non-identifiée dans les serres.
La semaine dernière un
des parents m'avait chargé deux fois! C'est assez impressionnant! Il
faut croire aussi que l'oiseau s'était en fait approché de moi bien plus
que je ne le croyais, d'où ma méprise sur la taille de l'oiseau. Un
autre facteur qui induisait mon erreur d'identification.
Hier, quoiqu'il en soit, c'est justement quand un parent arrivait haut derrière moi en s'annonçant que je savais que je pourrais enfin photographier l'oiseau de proie et l'identifier. Je ne distingue pas bien les cris des faucons et de certains éperviers. Je suis loin d'être un spécialiste en la matière! Mais je savais que c'était un oiseau de proie et donc que mon oiseau qui arrivait.
Hier, quoiqu'il en soit, c'est justement quand un parent arrivait haut derrière moi en s'annonçant que je savais que je pourrais enfin photographier l'oiseau de proie et l'identifier. Je ne distingue pas bien les cris des faucons et de certains éperviers. Je suis loin d'être un spécialiste en la matière! Mais je savais que c'était un oiseau de proie et donc que mon oiseau qui arrivait.
Tout s'est passé trop
rapidement pour savoir lequel du mâle ou de la femelle revenait ou
sortait du nid. Le dimorphisme sexuel de la crécerelle n'est pas très
grand, le mâle étant à peine plus petit que la femelle. Le plumage par
contre ne laisse pas de doute, le mâle étant assez extraordinairement
coloré. Mais quand tout se passe si vite entre deux immeubles et avec la
circulation automobile alors que j'ai un pied dans la rue…
Mes clichés ne sont pas terribles mais j'en suis quand même bien satisfait. J'y retournerai et malgré mon matériel peu utile à ce genre de photo j'essaierai de faire un peu mieux!
Je sais maintenant que l'oiseau qui voulait me chasser la semaine dernière était le mâle. Quand il se retournait je voyais son dos d'un roux prononcé. J'aurais dû me concentrer sur ce seul caractère pour le distinguer du Faucon émerillon! À contre-jour la marge blanche de l'extrémité de la queue n'était pas visible et j'avais noté "extrémité de la queue noire".
N'allez pas croire que je sois un expert : je viens de recevoir le livre (magnifique…) Oiseaux de proie du Québec par Marcel Harnois et Roger Turgeon. Plein d'informations et de belles illustrations… Ça aide! je vous en reparle en fin de semaine!
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