samedi 21 novembre 2009

Du pinceau à la pioche



Curieux palimpseste: une murale peinte dans une ruelle au coin de Sainte-Catherine dans Hochelaga. C’est un appel à la verduration et on veut des fleurs, d’énormes fleurs! Un motif récurrent dans tous les quartiers denses, intensément bétonnés et recouverts, sans grandes failles, d’asphalte.

Sur le mur de brique on a peint des fleurs grosses comme un souhait de fertilité avec des arbres proportionnellement réduits. Et à son pied devant, dans la faille de cette stérilité minérale, de vrais ormes de Sibérie semés par le vent, toujours volontaires en verdissement.

Remarquera-t-on que le souhait a spontanément trouvé un début de réponse?

Nos représentations de la nature portent des préoccupations humaines qu’on  ne prend pas toujours le temps d’analyser. Ces représentations remplacent-elles la volonté aveugle des végétaux? L’encourage-t-elle? Faut-il peindre les murs ou retirer du béton? Les végétaux colonisent ce qui est colonisable. Et eux aussi ont une demande: rendez-nous un peu de sol à coloniser, nous verdirons avec plaisir et empressement. Le souhait a-t-il trouvé sa réponse?


2 commentaires:

  1. C'est probablement l'instinct grégaire des végétaux qui a amené cet orme à venir prendre racine devant l'image d'un arbuste. C'est ainsi que les arbres se rassemblent en forêt, les brins d'herbe en pelouse. L'étude de la psychologie collective des végétaux n'en est qu'à ses débuts. Ah! si le beau temps pouvait suivre le même penchant, le soleil accompagnerait tous les jours le ciel bleu de la murale et le quartier bénéficierait d'un microclimat enviable...

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  2. C'est juste mais le beau temps a déjà pas mal de penchant...à combien de ridicules degrés le soleil passe-t-il au-dessus de l'horizon ces jours-ci? J'ai déjà hâte qu'il prenne un peu d'altitude!

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