Collage de Juan Gatti.
Depuis Dada et les surréalistes le collage a été omniprésent en art. Il sollicite "l'activité interprétative" ai-je lu en quelque part… Il est aujourd'hui toujours bien présent et s'il a d'abord utilisé la Bibliothèque Universelle comme source d'images il connaît un réactivation avec les Photoshops et WWW de ce monde. La colle ne tachera plus nos vêtements et la Bibliothèque Universelle est maintenant sur nos Smart Phones.
Collage de Juan Gatti.
Nous baignons dans la nature et notre peau est à la fois protection et isolation, sensibilité et étalage. Nous sommes sensibles par la peau et séparés du monde par elle. La peau est à la fois une médiation et un écran infranchissable. Comme le Paradis est perdu débarrassons-nous en...
Collages de Juan Gatti (collés par Roger Latour...)
L'artiste espagnol d'origine argentine Juan Gatti fait des collages à partir d'illustrations d'histoire naturelle ou de traités d'anatomie. ll a fait de nombreuses affiches de cinéma y compris celles des films de Pedro Almodóvar dont La piel que habito (La peau que j'habite, je n'ai pas vu). Ces Écorchés aveugles errant dans l'imagerie naturaliste me semblent toutefois assez unidimensionnels… C'est beau… mais peu signifiant!
Deux collages de Max Ernst.
Mon collagiste préféré (du temps où il y avait encore de la colle dans les collages…) est Max Ernst qui faisait des romans-collages. Tout y passait : gravures de Gustave Doré, Encyclopédies victoriennes et nouvelles populaires de l'époque, etc. Le procédé rappelle curieusement les films Almodóvar… Avec des titres comme La femme 100 têtes (1929), Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au carmel (1930) ou Une semaine de bonté (1934)...
Voyez encore plusieurs de ses collages ici : Poul Webb Art Blog
Voyez encore plusieurs de ses collages ici : Poul Webb Art Blog
Deux Amorphophallus titanum autour d'un collage de Max Ernst (collage de Roger Latour...)
Je crois que "l'activité interprétative" que suscite Max Ernst est tout simplement incomparable...
Et en terminant voyez un peu ces images de Amorphophallus titanum
La peau, fine membrane si sensible que rien ne lui échappe, pas le moindre souffle de vent ni le plus léger effleurement. Le Paradis n'est pas le jardin d'Eden débordant de fleurs et d'arbres aux fruits défendus, c'est la rencontre de deux êtres, peau contre peau et les mille délices ainsi ressentis pour peu que l'on accepte d'être, en cette posture, devenu vulnérable, perdu dans l'autre, le temps de la rencontre.
RépondreEffacerPlaignons l'écorché qui, privé de sa peau est privé du Paradis.