samedi 6 avril 2013

Lancer de renard, Fox tossing, Fuchsprellen...




Le sport c'est bon pour la santé.


Nos élites ont toujours su nous inspirer. De toutes les bêtises exsudées par la tête des humains désoeuvrés, le Lancer de Renard emporte haut la main la palme de l'absurde. J'octroie aussi le premier prix du grotesque. Avec une mention plus qu'honorable pour la cruauté.



Un esprit sain dans un corps sain.


La chasse pour se nourrir est une chose. Une pareille inutile cruauté envers les animaux c'est autre chose. Que penser de ce traitement d'animaux sauvages? Quelle bêtise! Avant même de jouer, probablement des semaines avant le tournoi, il y avait une chasse (ou plutôt une trappe) afin de fournir les gens de la Haute en joujoux vivants et encore-grouillants. Le trappeur avait un petit métier pour l'amusement des Grands. Et des Grandes aussi… C'était le 1% de l'époque.



Un esprit fertile en imagination. (j'ai mis un peu de couleur)


Vous voulez y jouer? Voici, sommairement, la marche à suivre:


Dans un enclos des équipes de deux personnes qui se font face. Plus on est de fous plus on s'amuse. De longs filets étroits sont disposés au sol et chaque extrémité est tenu par un des co-équipiers. Des pourvoyeurs de matériel balistique vif lâchent les renards (et/ou d'autres bestioles à fourrure) qui se mettent à courir dans tous les sens comme s'ils étaient effrayés. On se demande bien pourquoi.


Voici le sport: c'est l'équipe qui, en tendant soudainement et vigoureusement le filet au passage du petit matériel mobile, en envoie en l'air le plus grand nombre. Un bungee à l'envers. C'est robustifiant. Tout en étant terriblement amusant. Je crois qu'on avait plus de points si on parvenait à les faire retomber dans le filet et les faire à nouveau s'envoler. C'est aussi un sport d'adresse.



Le samedi, c'est pour s'amuser. On se fait une partie?


Les os du renard s'en trouvaient certainement broyés. C'était probablement un gain de souplesse pour en faire avec avantage un beau collet bien chaud.


On ne sait pourquoi le Lancer de Renard n'a plus la faveur et il est tombé dans l'oubli. Dommage qu'il soit trop tard pour inscrire cette discipline aux jeux de Sotchi, ya plein de renard au chômage dans ce coin.




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3 commentaires:

  1. Vous connaissez sans doute l'histoire de l'orgue à cochons fabriqué sous Louis XI (1423-1483) par l'abbé de Baigné ?

    Pascal Quignard en parle dans La haine de la musique : petits traités (Calmann-Lévy, 1996, , p. 201 sq. : «VIe traité : Louis XI et les porcs musiciens»)

    Pour répondre à un défi du roi Louis XI qui lui demandait s'il se croyait capable de créer une harmonie avec des porcs, l'abbé de Baigné imagina un ingénieux dispositif.

    (Âmes sensibles, s'abstenir de lire ce qui suit.)

    «L'abbé de Baigné acheta trente-deux porcs et les engraissa. Il en prit huit pour la voix de ténor qui étaient des truies ; huit sangliers pour la voix de basse qu'il fit aussitôt enfermer avec les ténors afin qu'ils les saillissent nuit et jour ; huit cochons pour l'alto ; huit cochons marcassins, pour la voix de soprano, dont il trancha lui-même, avec un couteau de pierre, la base du sexe au-dessus d'un bassinet.

    Puis l'abbé de Baigné construisit un instrument qui ressemblait à un orgue et qui possédait trois claviers. Au bout de longs fils de cuivre, l'abbé de Baigné fit attacher des pointes de fer très acérées qui, selon les touches enfoncées, piquaient les porcs qu'il avait sélectionnés, créant ainsi une véritables polyphonie. Il fit attacher les gorets, les truies, les cochons et les marcassins castrés sous une tente dans l'ordre qu'il recherchait, dans des cages faites de joncs épais, afin qu'ils n'eussent pas le loisir de bouger, et de telle façon qu'il était impossible de ne pas les piquer plus ou moins profondément en enfonçant les touches (p. 205-206).»

    [...]

    Après quelques essais, l'orgue fut présenté au roi et à la cour. «Il en résulta une musique inconnue, véritablement
    harmonieuse, c'est-à-dire polyphonique, très agréable et variée à entendre (p. 208) [...]».

    Le roi, charmé par la musique et plein d'admiration pour l'ingéniosité de l'abbé, lui demanda de rejouer les morceaux qu'il venait d'exécuter.

    L'abbé, ayant remporté son pari, obtint du roi une abbaye.

    Conclusion et moralité : cette histoire est, semble-t-il, véridique. Pour ce qui est de sa moralité, je reste sans voix.

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  2. Mon animal prefere a toujours ete le RENARD, ça ma choquée !! Je ne comprends pas ce qui font ça, on devrait plutot organisé un concour de lancer de con (en gros tout ce qui aime ce "sport") !! Ça me fais de la peine !!!!!! :'((((( pauvres renards !!!

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  3. J'écoute du Eno justement... Je crois bien que l'on partage cette préférence pour le renard. L'horreur stupide est atteinte avec ce sport heureusement disparu...

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