Life, 1937.
Quel embarras!
"A Pacific whale was recently cast up on the shore of the Suislaw National Forest in Oregon. Nearby campers merely amused themselves by cutting out chunks of blubber for grease. Within a few days the stench threatened to drive them from their camp."
Ça pourrit quand même la villégiature ces affaires-là! Que faire?
Life, 1937.
"An Atlantic whale presented the same problem to the town of Longport, N. J. After one sunny day, during which the whale lay rotting on the beach, the Town Council called an emergency meeting. The carcass was drenched with 1,000 gallons of gasoline and set afire"
Avec le prix de l'essence aujourd'hui, on trouverait autre chose!
Dean Conger, National Geographic, 1962.
Mais le problème est toujours là. Les baleines s'invitent sur nos plages. Après un moment ça gâche tout le décor. On fait une photo et on se pince le nez...
Pourtant il arrive qu'elles se trouvent sur nos plages, invitées cette fois.
Life, 1937.
Le dauphin Globicéphale commun (Globicephala melas, Long-finned Pilot Whale) est échoué en troupeau entier ici. Mais on l'y a poussé: belle récolte de blubber en perspective. C'était alors une petite industrie. C'était? Encore aujourd'hui, on le chasse, l'espèce ne bénéficiant d'aucune protection. Il y en a assez.
Assez pour quoi au juste?
Squelette et silhouette de Globicephala melas. Illustration par Kurzon.
On aime encore le blubber. Du lard à la tonne, les baleines et les dauphins. À la tonne.
Le lard de baleine, quelle matière! Autrefois, le lard était
fondu pour produire des cosmétiques et du savon, de l’huile à
lampe, du calfatage pour la coque des bateaux… Aujourd’hui, vu
sa forte teneur en acides gras Oméga-3 et vitamine D, il fait partie du
régime alimentaire des Inuits. La chasse au Globicéphale commun est
encore pratiquée aux îles Féroé. Ce sont des exceptions culturelles.
Carte de répartition du Globicéphale: Wikimedia Commons
Le gras! « On le trouve encore
actuellement dans la cuisine islandaise sous le nom de rengi, chez les
Inuits sous le nom de mutmuk, en Suède sous l'appellation de späck ou en
Norvège sous celui de spekk. » (Wikipedia)
Si on ajoute les Japonais, l'exception culturelle semble être encore planétaire...*
Photo: Barney Moss
Que faire avec des cétacés morts? D'abord ne pas les tuer? Parce que c'est embarrassant. Et que le cumul des embarras devient vite honteux...
Illustration: Chris huh, Wikipedia Commons.
Portrait de famille: l'Ordre des Cétacés.
* Pour l'anecdote, à dix-huit ans, quand je suis arrivé à Montréal au milieu des années '70, pauvre
comme Job, je ne pouvais pas m'acheter du beurre. Ou même de la
margarine. C'est dire... ce sont mes amis les cétacés qui sont venus à
mon secours. Mes crêpes au sarrasin avaient un goût marin... On trouvait encore du gras de baleine au marché jusqu'au début des années '80.