mercredi 7 septembre 2011

Bon-air prend l'air



Murmure au pied du mur


Rue Jean-Talon, Montréal, en sortant du métro, devant la Maison de l'Italie le terrain défait par des rénos (?). Une invasion biologique, à peine moins pernicieuse que la berce du Caucase (mettez un smiley ici…). La verveine de Buenos-Aires (Verbena bonariensis, purpletop vervain, p.279), sur un sol presque nu.



 Le bon air d'Italie pour la verveine de Buonos-Aires.


Marchant rapidement je n'ai pas confirmé que la brassicacée à fleur jaune est bien ce qui semble le diplotaxe des murs (Diplotaxis muralis, annual wall-rocket, p. 157). Un choix judicieux ce duo, tant pour les couleurs que les formes (mettez ici une envolée lyrico-descriptive de votre choix). Que fait ici cette verveine?



 Au milieu de la rue: bégonias, autres trucs, verveine et patate douce...


Le jardinier du léger chaos a encore frappé, installant à côté du trottoir ces deux espèces spontanées. Formellement "ça marche", comme disent les gens qui s'y connaissent. Pas plus que vous je ne sais ce que ça veut dire mais je suis d'accord. Je trouve que c'est mieux réussi que le terre-plein ci-haut, planté (à tous les ans le même) entre les voies de la rue Jean-Talon. La non-intention du couple diplotaxe/verveine a au moins une valeur biologique, fusse-t-elle d'origine chaotique.



Le milieu de la rue Jean-Talon. C'est pas Buonos-Aires mais la verveine vient de là néanmoins.


La verveine s'est échappée en se ressemant  depuis le milieu de la rue. Le diplotaxe est arrivé on ne sait jamais comment. Il affectionne les murs ou, ici, les pieds de murs. Complétons ce duo spontané toutefois. Un couvre-sol est nécessaire. Mais quoi?


"Hum, c'est bon ce nectar de Buenos-Aires" dit la mouche.


Comme sur cette rue passante, on plante beaucoup de ces ipomées (patates douces) au feuillage vert-vert-vert qui donne un pseudo-look de luxuriance. "C'est beau". On pourrait peut-être faire "c'est juste" en mettant quelques vignes indigènes vivaces… Ça retombe aussi… Économie et utilité biologique d'une plante qui résisterait au site ingras: la vigne des rivages, tiens…

Mais c'est moins vert… "C'est moins beau"… pourtant "Ça marche"… tout seul… Maintenant avec quoi remplacer ces affreux bégonias et autres jolies choses...

Isabelle Dupras a-elle des propositions?



1 commentaire: