dimanche 18 septembre 2011

Dé-peuplier...



... comme dépeupler!

Grand comme une voiture, le peuplier, ou comme un autobus... ou un train debout!

Une ronde du quartier en me rendant voir la colonie de peupliers tout à l'extrême Nord-Est (pas du continent). En passant sur Saint-Hubert un des très gros peupliers du coin est passé par la tronçonneuse... Dommage...

C'est curieux, non? Maintenant que le colosse est abattu, les gens jettent des ordures à son pied. C'est pas des fleurs que l'on dépose quand une princesse ou quelque personnalité attachante s'en vont au ciel? Visiblement tous n'éprouvaient pas autant d'affection que moi pour cet arbre.


 
Comment montrer la disparition?

Je m'en veux de ne pas l'avoir photographié quand il était là... faisons comme si! Mais c'est comme ça me direz-vous. Les peupliers passent. Pour ma part je ne peux m'empêcher d'imaginer que ce serait autrement si c'était un chêne par exemple... Un chêne! Ça ramène des images de druides et de fées dans une forêt enchantée. Le chêne commande le respect... Un peuplier... c'est un bac à ordure.



Sous l'écorce d'un repli, le peuplier se régénère.


En fait il est encore là. Il vit encore, ça bourgeonne tout le tour. Pour combien de temps? Mais si on voulait (si on voulait) cette croissance méristématique serait prélevée et une nouvelle forêt darderait le ciel. Les chênes savent pas faire cela eux... Comme les saules, les peupliers sont éternels.

C'est au moins aussi bon que pluri-centenaires! Avec ou sans druides!



Un orme de Sibérie profite de la situation.

Jamais beau sur les trottoirs l'orme de Sibérie a été massivement planté depuis trente ans. Il résiste à la pollution mais prend une apparence négligée, abimée. C'est pourtant un bel arbre sur un grand terrain... Les modes en arboricultures urbaines sont toujours chargées d'effets (prévisibles à l'époque dans ce cas). Cet orme à petites feuilles est aussi commun que le pissenlit. On cherche donc des arbres résistants, stériles et verts... Le gingko en solitaire a un bel avenir...




Marchant plus loin encore un deuxième peuplier a été abattu.


Mais le gingko est écologiquement nul... culturellement insignifiant ici... il est... vert... C'est peut-être suffisant!





Deux peupliers abattus. Épidémie ravageuse? Excès de tronçonneuse? Ci-haut, derrière le disparu son jumeau a été épargné. Et on a planté un micocoulier. Une des nouvelles vedettes pour les trottoirs. Jadis rare cet arbre est maintenant communément planté. Et il se sème tout seul partout (aidé par les pigeons qui en mangent les fruits).

Voyez ce billet sur les pigeons qui se nourrissent de fruits de micocouliers :

Saint-Christophe des ruelles



Plus loin dans le quartier un autre géant. On le soigne.

Peuplier! Ponctuation d'un quartier plat et ordinaire! Roi du vent! Comme j'aimerais croire que l'on accorde toujours tous les soins que commande ton rang!



Forêt fauve, loin de nos soucis et de nos goûts.


Où il n'y avait rien, une forêt de peupliers, deltoïdes et baumiers fédérés, s'occupent à re-peuplier! Loin de nos princesses, de nos vedettes et de nos chars. Un peuple de peupliers en réserve.

Nous n'aurons pas le dernier mot... Le roi n'est pas mort.




2 commentaires:

  1. J'aime définitivement votre blog. Merci de prendre la défense des peupliers! Je me sens maintenant moins seul à les apprécier. Si ce n'était d'eux, nos terrains abandonnées et en friches ne trembleraient pas au gré du vent. Espèce pionnière, j'adore le peuplier deltoïde. Je suis toujours autant fasciné par ces peuplements purs que l'on a la chance de trouver sur l'île. Bonne journée!

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  2. Merci bien, surtout de partager l'amitié des peupliers. Nous sommes vraiment chanceux d'avoir ces grands êtres parmi nous. Ils aiment le peuple je crois...

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