samedi 10 août 2013

La chênaie du Plateau Mont Royal!



Partons vers des régions sauvages du Plateau Mont-Royal.


Dring! Un téléphone. "T'as déjà vu ce grand chêne à gros fruits dans la ruelle près de Marie-Anne?".

Je réponds "Euh... non!? Où ça??" C'est à côté de chez moi ce grand arbre. Je ne le connais pas. C'est assez embêtant! Je ne visite jamais cette ruelle... j'ai toujours supposé qu'à part les ordures cette ruelle n'avait rien à offrir. Erreur! 


Un sentier nous donne accès à une drôle de forêt.

Vous conviendrez que comme lieu d'exploration on a vu mieux. Mais allons-y, avançons...



Pop! Que voilà? Le kit Ikea? Non! Derrière la boîte de cartron... C'est un jeune chêne!



Et sur le pare-choc de la bagnolette? Quo? Un autre chêne! On ne voit pas bien sur la photo mais il y a quatre autres jeunes chênes.



Et ce correspondant qui m'a gracieusement invité ici? Monsieur Charles L'Heureux lui-même. Mon ami a trouvé un grand chêne et maintenant on se rend compte qu'il y en a partout. Si le chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa, burr oak) est une espèce adaptable et tolérante en milieu urbain (on le plante pas mal en effet) on ne s'attend pas pour autant à trouver une chênaie en pleine ruelle! De chaque côté de l'arbre adulte, sur quelques centaines de mètres, les écureuils (et autres vecteurs) se sont chargés de distribuer les glands... dans les clôtures, sur les petits terrains, dans les stationnements et même dans les craques du béton ou de l'asphalte!

Une chênaie sur le Plateau? Dans une ruelle? C'est assez inattendu!


Vu d'un côté et de l'autre, voici le spécimen. Que fait-il là? Lui-même enraciné tout contre la clôture, a-t-il été planté dans un espace aussi étroit? Ou est-il lui-même un descendant de chênes qui étaient présents ici autrefois? Une hypothèse intéressante. Quoiqu'il en soit les glands de ce chêne ont une valeur toute spéciale: ils portent la génétique d'une adaptabilité à un environnement hautement perturbé. Un écotype urbain!



Un autre semis du chêne, en compagnie d'un arbre plus habituel dans les ruelles: un érable à Giguère (Acer negundo, Manitoba maple).

 

 Voilà un habitant adulte typique des ruelles (érable à Giguère)


En terminant, un peu moins surprenant, voici un micocoulier occidental. (Celtis occidentalis, hackberry). Il est lui aussi maintenant fréquemment planté sur les trottoirs (tout près d'ici) et les dans les parcs. J'en trouve fréquemment ici et là. Celui-là, ce sont les pigeons qui ont le contrat de distribution. Ils font un bon travail...


Bon weekend!



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