jeudi 31 octobre 2013

Nous n'irons plus aux fraises...




... à l'île des Fraises en tout cas. Cette carte de 1872 nous montre cet îlot disparu quand on a eu l'Expo '67. C'est l'île Sainte-Hélène dans la partie supérieure. Sainte-Hélène a bouffé la fraise par anastomose assistée. Merci Monsieur Drapeau!


On ira plus aux fraises à l'île des Fraises. De toute façon c'est la saison des citrouilles.



mardi 29 octobre 2013

Ficus johannis afghanistanica



Ce figuier s'enracine rapidement et fait déjà des feuilles.

Un commentaire laissé hier sur un message du 28 septembre 2010 me donne l’occasion de vous donner des nouvelles du curieux figuier qui pousse dans une ruelle. Un site précaire pour cette rareté!

Il risquait de disparaître et je tardais à prélever une bouture. Il y a quelques semaines, passant par là, je suis allé le voir. Le pauvre! On l’avait rabattu! Faut croire que tout le monde ne connaît pas la valeur que peut avoir un petit truc qui pousse là où il faut pas! Quoiqu’il en soit j’avais mon sécateur et j’ai réussi à couper un bout de tige. Arrivé à la maison et n’ayant pas vraiment de quoi le planter, je l’ai mis dans un verre d’eau sous les fluorescents. Il a vite fait des racines.



Quand j’ai prélevé la bouture je n’avais pas ma caméra. Comme je sortais hier après-midi je suis allé le photographier. Voilà de quoi il a maintenant l’air le pauvre! Notez qu’un érable à Giguère (Acer negundo), pousse tout à côté et c’est surtout lui que l’on voit sur la photo ci-haut et le détail ci-bas. Je ne sais pas s'il a réussi à fleurir? À produire des figues? 

En 2012, probablement... ;))) Les figuiers cachent toujours quelque chose!


Sur cette photo on voit un peu mieux le feuillage.

Pour voir le Ficus johannis subsp. afghanistanica (Warb.) Browicz en meilleure forme consultez ces autres billets:




lundi 28 octobre 2013

Oiseaux de paradis







À votre avis: qui choisit? et surtout: quoi!


Merci à Jean-Paul pour ce lien...



samedi 26 octobre 2013

Montréal, 1784



 A View of Montreal. William Peachy. Aquatinte, 1784. British Library.


On a laissé un commentaire sur mon billet Joseph Bouchette (1774-1841) et sa belle gravure représentant Montréal vers 1825 (ici). On m'y demande des aquarelles de Benjamin Fisher (1753-1814). Voyez ce lien ici.

Je n'ai pas tout à fait ce qu'il faut, mais j'ai trouvé plein d'autres choses... Cette eau-forte de William Peachy montrant Montréal vu de Longueuil m'a séduit... Je ne me souviens pas de l'avoir vue auparavant... je me trompe peut-être?

Je vous reviendrai avec d'autres vues...


Bon weekend!


jeudi 24 octobre 2013

Le Sault Saint-Louis et autres rapides



L'eau y coule même la nuit.

C’est la présence du beau mont Royal ou les formidables rapides de Lachine (à l'origine nommés Sault-Saint-Louis par Champlain) qui explique le choix de l’emplacement de Ville-Marie?


Quelle fière allure le Rapid's King!

On l’oublie parce qu'on n’a pas vraiment le choix, vu que ça nous est encore caché: Montréal est une île… et nous n’avons pas facilement accès aux rivages. Si on peut bien voir et apprécier la rivière des Prairies, on ne voit pas ordinairement le fleuve!



Je ne parle pas des élections: Montréal est une île au beau milieu de tourbillons, de remous, de houles, de tumultes et de vagues. Comment arrive-t-on à garder les pieds si parfaitement au sec! Enfin... il est vrai que ça dépend de la saison...


L'Empress à toute vapeur!

Si les communications avec l’Europe passaient autrefois par le fleuve Saint-Laurent vers l’aval, l'estuaire, le golfe et l'océan, toutes les communications avec nos voisins immédiats au Sud et à l'Ouest passaient par l’amont… et les rapides… et il y en avait beaucoup!




Cette photo est plutôt du coté de Roche Fendue à Coteau-du-Lac (vers l'amont).



Par paliers, le Sault-Saint-Louis donne une dénivellation de 14 mètres! Peut-être représentée ici avec une certaine liberté artistique... Il est vrai par contre qu'on y trouve pas mal de canards.



Ci-haut c'est le Hamilton en 1901. Notez que cette carte postale est un photomontage de l’époque. Le bateau y a été collé. Malgré l'eau, il tient encore! Vous avez remarqué le petit îlot à droite? Il revient sur beaucoup d'image... À cause du point de vue privilégié par les photographes voulant garder les pieds au sec sur le rivage et montrer le grand bouillonnement.



Le Algerian vers 1900.

Il est intéressant de constater que sur toutes les photographies on voit les gens s'amasser à l'avant du bateau. La belle aventure du tumulte! Les gravures et peintures semblent plutôt nous représenter les passagers sagement et uniformément répartis sur le pont. Curieux!


 
Pas sur cette gravure toutefois. Mais ce sont des soldats! Et de Américains! Le Filgate transportant le 13th Regiment National Guard of Brooklyn qui venaient pour un anniversaire de la Reine Victoria.




Big John n'a pas besoin de présentation. Et j'ai pas le temps de rechercher... Big John sortait avec sa bande faire des descentes de rapides la nuit... la belle aventure du tumulte, dans le noir. Quelle équipe courageuse!




La nuit tous les rapides sont gris... et les passagers du Louis-Renaud sont quittes pour un tour de canot! Une expérience du sublime qu'on ne peut quand même pas laisser qu'à Big John! C'est comme un démocratisation romantique. Belle époque!



Pour ma part vu que je sais pas nager (mais que je sais raconter n'importe quoi...) je préfère voyager au sec! La voilà ma chaloupe.

Je ne savais pas que des sous-marins étaient construits à la Vickers en 1915. 

Mais en 1915 c'est pas vers les rapides mais vers l'aval et plus loin qu'ils se dirigeaient, n'est-ce pas? 

Vers d'autres tumultes, Big John!






mardi 22 octobre 2013

Marcher au Bois de Liesse



 Au nord de Gouin, il est coutume de saluer l'île aux Chats. C'est comme ça...

Je suis retourné au Bois de Liesse, un rapport indiquant qu'une section de cette forêt que je n'avais pas visité cachait des hêtres, des ifs et autres raretés sur l'île de Montréal. Cette partie se trouve du côté du Boulevard Saint-Régis près de Sunnybrooke. Je précise parce que j'insiste sur cela: n'y allez-pas!


Voyez ce précédent billet: N'y allez pas!



Sur cette photo, nous sommes toujours dans la partie au nord du Boulevard Gouin. À en juger par cette allée double de Noyers noirs (Juglans nigra, Black walnut), on trouvait une résidence au 19e siècle par ici. La maison n'est plus là mais les arbres, si! Notez que ces noyers ne sont pas les plus gros...

En fin je note que le Lilas du Japon (Syringa reticulata, Japanese tree lilac) qui était cultivé ici (on trouve encore de vieux arbres) se propage ici et là... L'espèce est naturalisée en fait. On le savait pour l'Ontario mais ça semble maintenant un ajout à la flore spontanée du Québec.

 

Un jeune Érable à sucre (Acer saccharum, Sugar maple) avec un colori impossible à rendre par la photographie. Imaginez un peu de rose et de carmin crémeux se mêlant au doré... miam...

 

On trouve une colonie de Staphylier à trois folioles (Staphylea trifolia, American Bladdernut) par ici. On voit les curieux fruits gonflés ci-haut. L'arbuste poussant d'ordinaire près des cours d'eau, il y a fort à parier que ces fruits gonflés agissent comme des flotteurs et apportent les graines un peu plus loin au printemps...

 

Nous sommes maintenant arrivés à la destination, dans la partie au sud du Boulevard Gouin. Ce boisé est magnifiquement conservé et y marcher est une aventure des plus étranges... on marche dans une forêt qui est pour l'essentiel disparue tout autour. La section plus à l'est (de l'autre côté du ruisseau Bertrand) compte de plus gros arbres et vous transporte dans un autre siècle sous un voute très élevée. Des arbres matures d'une dimension impressionnante.





Mais ici c'est autre chose... c'est, comment dire? Magique???

De ce côté (à l'ouest du ruisseau Bertrand) les arbres sont plus petits. Mais nous ne sommes pas à côté du quartier industriel... il n'y a pas un bruit! La topographie est ici aussi assez variée (plutôt rare sur l'île de Montréal à part le mont Royal...) et y marcher se révèle un pur plaisir. Vrraiment...


 

Encore ici la photo ne rend pas du tout le beauté de la scène: la voute dorée du feuillage de l'Érable noir (Acer nigrum, Black maple, commun ici) et le sol tout aussi doré. Le regard est saisi comme dans un étau jaune... et le ruisseau est tout juste derrière moi.

 

La beauté de ce boisé tient à l'état parfait du milieu. La qualité du sol d'une forêt se devine assez facilement par la présence de ces colonies de la fougère Adiante du Canada (Adiantum pedatum, Common maidenhair).

 

Il est aussi assez étonnant de voir un peu partout de grandes colonies de l'If du Canada (Taxus canadensis, Canadian Yew). Il a cette forme de buisson bas, dépressé.



En plus on y trouve une forte concentration de Hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia, North American beech) et de rares Bouleaux jaunes (Betula alleghaniensis, Yellow Birch). Sans oublier...





...sans oublier le petite curiosité qui fait grand plaisir: le cher Dirca des marais! (Dirca palustris, Leatherwood)


C'est comment marcher au Bois de Liesse? Une pure liesse! N'y allez pas!!!!




samedi 19 octobre 2013

Anthologie du Rock&Roll




Hier à l'invitation de  Nalice, mon amie américaine, j'ai fait le tour de l'Amérique afin de documenter des "grosses roches" disait-elle, elle m'invitait à une véritable tournée Rock&Notroll. J'aime bien les rochers perdus, erratiques et incongrus, j'ai dit oui. De plus ils sont assez faciles à photographier même par temps couvert. Ci-haut c'est Balance Rock, à Bar Harbor, Maine. Quand il fait soleil, perso, je chercherais un autre coin ombragé pour m'assoir.



Tout le monde craint le Bartlett Boulder au New Hampshire. Nalice, elle, n'a peur de rien. Faut dire qu'elle porte son chapeau en titane (un peu stylisé). Ma fidèle compagne est une guide hors pair qui connaît tout le continent comme personne.



Elle insistait que l'on fasse un détour vers le Sud-Ouest. Nous sommes donc allé à Yosemite. C'est sa roche préférée: Agassiz Rock. Je suis le seul à voir l'angle que semble avoir pris le rocher sur la photo de droite? On repassera l'année prochaine afin de confirmer ce possible mouvement.



De retour plus près de chez moi, les rapides gênèrent un peu nos explorations. Heureusement nous disposions de ce mode de transport alternatif. Ça nous a donné l'occasion de voir le célèbre Giant rock à Niagara. Nalice, pleine de malice, exigeât du conducteur qu'il s'arrête un peu afin que je prenne ces clichés. Je pense qu'un arrêt ici n'est pas vraiment recommandable.



À gauche Balanced Rock, Garden of the Gods, Colorado. Il ventait très fort. Nous reviendrons plus tard. À droite Turk's Head, Devil's Lake, Wisconsin.




Dans l'après-midi j'ai quand même eu l'occasion de faire quelques photos. À gauche, Nalice avec son animal qu'elle traîne partout où elle va. Moi aussi j'aime beaucoup les chiens. Mais je déteste l'habitude qu'elle a de me photographier (à droite) comme cela!



Ce caillou, on l'appelle "The Sphinx" à  Apostle Islands au lac Supérieur. Il me fait plutôt penser à un char d'assault ou un canard de plastique. Dans la baignoire justement.



Nous avons ensuite grimpé à 600 mètres au-dessus la rivière Tennessee, au sommet du mont Lookout, le Umbrella Rock est assez visité pour qu'un ami photographe y ait autrefois installé son studio (à gauche). Un terrible incident l'a convaincu de s'installer ailleurs.



Je pose à mon tour devant le Umbrella Rock. Malgré mes protestations Nalice m'a photographié à l'ombre de ce dangereux inukshuk. Je garde mes distances... et mon super chapeau!

Mon tour de l'Amérique pour cette anthologie samediesque prend fin ici.

Merci Nalice.




vendredi 18 octobre 2013

Wizard tree



Detroit Photographic Co.


The Wizard tree, Cathedral Woods, Intervale, New-Hampshire. Vers 1900.



jeudi 17 octobre 2013

L'art de faire un cratère



Le cratère du Nouveau-Québec (Pingualuit): 3,44 km de diamètre, 252 m de profondeur (Wiki)

Les cratères sont des éléments géologiques qui demeurent discrets. Ils sont rares ou anciens et érodés. Ou ils sont à l'autre bout du monde. 


Cratère Anaxagoras sur la Lune. Ne vous y trompez pas, son diamètre est de 50 km...

Ou ils sont carrément dans un autre monde: La Lune en est pleine! Nous sommes un peu jaloux… Alors on s'y essaye aussi et nous fabriquons des cratères, Sélène nous ayant toujours inspiré. 


Cratère Sedan, 100 m de profond avec un diamètre de  390 m. Photo: Wikipedia.

En voici un de ces cratères frais fait (relativement): le modeste cratère Sedan. Ayant constaté la grande utilité paysagère des bombes nucléaires tant les Américains que les Soviétiques décidèrent d'en proposer des usages bénéfiques… Les premiers avaient leur Operation Plowshare et les seconds le Program 7.


Sedan: les secrets de la fabrication. (Photo: Wikipedia)

Il fallait transformer et rendre productif le désert. On avait enfin l'outil pour le permettre! Ces bombes devenaient utiles pour creuser des réservoirs d'eau ou faire des ports et miner le diamant, les diamants, c'est pour toujours. La radiation aussi…


Illustration Ptak Science Book, plus d'info ici.

"La force qui peut déplacer les montagnes: harnacher l'atome pour de vastes projets au bénéfice de l'Humanité". Les travaux avaient pourtant si bien commencé... On a tout laissé tomber. Depuis on ne fait plus que de petits trous, même pas profonds. 


Les cratères de Fort McMurray: des essais à peine convaincants.

L'art de faire des cratères est-il mort?


Il y a 500 millions d'années un gros caillou a fait un trou en Ontario. Lisez ce billet sur un cratère méconnu. Le cratère d'Holleford.


mardi 15 octobre 2013

Voyage dans le temps




"Géolocalisation en temps réel, comparatif entre le présent et les photos aériennes de 1947. Localisation de l'ancien lit du Ruisseau Molson et de deux bâtiments qui étaient là en 1947 : 7401, boulevard Métropolitain; 8351, boulevard Métropolitain. Départ : À un endroit qui était un grand champ à l'époque, la campagne ! Au coin des rues Bélanger et Langelier à Montréal."


L'auteur de ce clip, Monsieur Renard Frak, Esquire, sait bien nous faire voyager. Il m'avait déjà fasciné avec son clip sur le ruisseau Molson et voilà qu'il ne lâche pas et continue son intéressante production documentaire. Je sais pas comment s'y prennent les profs d'histoire mais ils gagneraient à s'en inspirer. Peut-être qu'il leur viendrait même l'idée de l'inviter en salle de cours? L'attention des étudiants est assurée! Mais, au fait? Il y a encore un enseignement de l'histoire?

Amateur d'histoire et de paysage, de patrimoine bâti et naturel, il fait même la musique. Tous les talents le mec...



lundi 14 octobre 2013

Qu'avons-nous planté au Champ des Possibles?




 Et ce n'est pas tout! Quelques aubépines s'ajoutent à la liste...


Organisé par les Amis du Champ des Possibles cette plantation a été effectuée par les bénévoles suivants:

Marke Ambard, Daniel Auger, Lila Benzid, Philippe Blais, Nathalie Casemajor, Normand Desmarais, Sam Donaldson, Réal Duval, Rodrigue Jean, Kévin Grégoire, Mathilde, Roger Latour, Isabelle Lemaire, Thierry Martin, Alice Morel, Hermine Ortega et ses enfants, Francine Tougas, Paul-Antoine Troxler, Frank, Normand, Marcela et Roger. Il y en a quelques autres dont nous n'avons pas les noms. Désolé...



Après le mont Royal, le Champ des Possibles est probablement le site à la plus grande biodiversité dans les arrondissements centraux de Montréal. Étonnant ce que peuvent accomplir un groupe de citoyens déterminés! Si vous connaissez bien la flore du Québec, vous constaterez la richesse singulière des plantations. Certaines espèces sont effet rarissimes... ce n'est pas un euphémisme...



À ce propos j'adresse un remerciement particulier à Philippe Blais pour les trésors qu'il nous a gracieusement apporté. N'étaient pas présents mais ayant donné des arbres: Jerry Bull (lecteur de ce blog) avec quatre petits Caryers cordiformes, mes amis Barry et Myra nous ont donné un bel Amélanchier. J'oublie sûrement quelques mentions et dons, croyez que nous sommes tous bien reconnaissants!



Et ce n'est pas fini... on reprendra tout cela ce printemps... Il faudrait quelques viornes et sorbiers, des sureaux et des groseilliers... Et beaucoup d'amélanchiers!



Les Caryers cordiformes de Jerry, produits par Frédérick Gladu de Arboquebecium, un nouveau producteur à connaître. Avec les autres que nous avons planté et semé, je crois bien que nous aurons la plus grande concentration de ce caryer et du Caryer ovale à Montréal...



Une partie de l'équipe de bénévoles, de gauche à droite: Marke Ambard, Philippe 'Capitaine' Blais, Daniel Auger, votre humble serviteur, Réal Duval, Isabelle Lemaire, Lila Benzid, Thierry 'T' Martin, Kevin Grégoire.

Que faire des friches urbaines? Au Champ des Possibles, je crois que nous avons trouvé une réponse... La réduction de la biodiversité vous inquiète? Plantez...


Faisons Action de Grâce! (enfin ici à Montréal...).