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lundi 7 juin 2010

In Laurentia: Iris et Orchis


En regardant au-dessus des iris, au-delà de l’étang: nous voici dans les Laurentides. Un étang entouré d’îlots de Carex, d’aulnes rugueux, de viornes et quenouilles.




La raison qui nous amène ici: de nombreux iris versicolores. Normalement ici (près du Mont Tremblant) en fleur à la Saint-Jean (24 juin). Récemment promu emblème floral du Québec on l’utilise néanmoins vulgairement en homéopathie pour traiter des conditions simples comme des brûlures d’estomac (utilisez-donc du bicarbonate de soude... et laissez les iris tranquilles!). Un usage encore plus douteux, il “préconisé dans le cas de migraines ophtalmiques accompagnées de vomissement”. Personnellement si j’avais ces symptômes je me rendrais d’urgence à l’hospi! Notez qu’il y a un relent de la Doctrine des Signatures ici: iris, oeil... mais je n’ai sûrement pas toute l’ouverture d’esprit pour apprécier ces pratiques “alternatives”... et médiévales!




Viburnum cassinoides qui aura de beaux fruits bleu-noirs à l’automne. Arbuste prolifique fournissant de la nourriture à nombres d’oiseaux et de petits mammifères. Résistant et accommodant il sera planté au Champ des Possibles.



Trophées floraux composés par Solo, Michèle et Béatrice.



Béatrice et Solo (Sophie) portant sourires et trophées: les vacances approchent!




Cornus canadensis, les fleurs minuscules sont réunies en faux capitule au centre des quatre grandes bractées blanches. Le quatre-temps est une plante commune et connue qui tapisse le sol de la forêt en bien des endroits. Moins connu est le phénomène des fleurs explosives: voyez ici et surtout ici des vidéos du phénomène. Le sabot de la vierge (Cypripedium acaule) est l’orchidée la plus commune de la forêt. Mais j’ai oublié de photographier la forme à fleur blanche, ce sera l’année prochaine peut-être! Et une Primulacée: Trientalis borealis (trientale boréale).



Il y avait tant de Carex (à gauche et à droite), de Juncus (jonc, au centre), de scirpes   et de graminées que j’aurais pu passer la journée à les photographier et deux semaines à identifier... une autre fois, d’accord?


Bonne semaine!



vendredi 25 septembre 2009

Écologie urbaine/urbanisme écologique

 
je ne connais pas les carex, et vous?


Bonnet blanc/blanc bonnet? Oui et non... Je m’intéresse à la première et j’attends qu’elle soit admise par le second. La première est l’enrichissement de l’autre, une ouverture in urbi, en ville, aux autres ordres du vivant: la biodiversité urbaine. Sinon c’est de l’horticulture... un passe-temps vert. Sans l’écologie urbaine, l’urbanisme écologique n’est pas du tout écologique... c’est du green-washing.

J’ai assisté cet été à une démonstration d’appareil et de technique d’agriculture urbaine et sujets connexes et un animateur mentionnait quelques “bonnes” plantes pour un toit vert. Il mentionna le “carex” (outre qu’il y a près de 300 espèces de Carex au Québec... passons sur la précision...) et quelqu’un dans l’assistance lui posa la question “à quoi sert ce carex?”. Le démonstrateur fût embarrassé par une question à laquelle il ne lui venait aucune réponse, sauf: “ça ne sert à rien”.

Je ne me mèle en général pas trop de ces choses... et j’osais un timide: “ben... pour commencer je crois que les oiseaux mangent ces graines...”

 
quelques carex urbains


Une plante qui ne sert à rien? Un carex de surcroit? Des paysages entiers sont déterminés par ces plantes...tourbières et autres milieux humides, toundra... Sans les carex c’est comme les prairies sans graminées, la forêt sans les arbres... Trop d’habitats de trop nombreuses espèces dépendent de ces plantes, je ne sais par où commencer! Nourriture, abri, matériau de nidification, etc. Oiseaux, insectes...On voit bien avec cette anecdote le chemin que l’urbanisme écologique doit faire pour assimiler des notions de base d’écologie...

Tout “vert” a ma faveur. Le vert fait du bien aux humains... L’environnementalisme invite les humains à prendre connaissance des conséquences de nos actions sur les milieux et la biodiversité. Les effets négatifs s’entend...Je crois bien qu’il est temps de constater que nous pouvons aussi avoir un rôle positif...sinon ce serait une très belle occasion manquée, un rendez-vous avec la biodiversité urbaine auquel on répondrait: “absent”!

 
carex, graminées et joncs chez eux


Du vert c’est bien mais il semble que ne n’avons encore pas fait assez de chemin. Nous avons à peine réexaminé l’obsession de la pauvre et appauvrissante pelouse verte...Nous avons encore une appréciation rudimentaire du vert: tout juste avons-nous semé un peu de trèfle et appris à mettre du vert sur des surfaces plus variées: des murs, des toits...

Le carex ne sert à rien... sauf au carex! Et il se sert mieux en servant les oiseaux... Choisissons avec discernement et connaissance les plantes que nous utilisons pour tous nos projets de vert urbain. Des plantes variées, résistantes, adaptables, utiles à plusieurs. Elles pourraient bien intéresser aussi quelqu’un d’autre...

La biodiversité urbaine est à nos portes... ou sur notre toit! Ouvrons-nous... et nos livres...



mardi 18 août 2009

Flora Laurentiana 3

 
une zone inondable près d'un ruisseau


J’ai depuis longtemps une affection particulière pour les orchidées indigènes du genre Spiranthes. On pourrait croire qu’il n’y a que la plus fréquente, Spiranthes cernua, qui soit parfumée. Il n’est en rien: les quatre autres espèces sont aussi parfumées, chacune à sa façon...si vous vous approchez suffisamment (comme je le fais pour des plans rapprochés, vous en ferez l’expérience...) Pour moi, c’est un plaisir de retrouver chacun de ces parfums, distincts et reconnaissables.



 
il faudra attendre dix jours pour Spiranthes cernua...



La spiranthe penchée est la plus commune sur le territoire québécois. On peut trouver des colonies de plusieurs centaines d’individus et l’air est alors chargé de ce parfum de vanille un peu épicée (la vanille est aussi une orchidée). Cette zone humide avec de nombreuses espèces de Carex est la plaine inondable du ruisseau derrière l’écran d’aulnes à l’arrière-plan.






Le sol humide, sablonneux et pauvre, est parfait pour les droseras (au centre) et sur la photo on voit en fait de nombreux jeunes plants de la spiranthe penchée. Spiranthes cernua ouvrira ses fleurs dans une dizaine de jours...peut-être aurais-je l’occasion de retourner à cet endroit et vous en montrer quelques photos?



 

jeudi 30 juillet 2009

À l’ombre de l’Anse à l’Orme

 
la prudence dans les pas, soyez attentif! herbe à puce...


Notre visite de lundi à l’Anse à l’Orme nous a donné l’occasion de visiter la forêt du même nom. Passant de la pleine lumière des milieux ouverts à l’ombre profonde de la forêt est une transition difficile pour les yeux et il faudra utiliser le flash pour les photos.


 
monotrope, capillaire et épipactis



Charles et François ont déjà commenté sur les grands arbres qu’on y a trouvé et surtout le peuplement de hêtres dont certains ont une taille imposante. Écorce grise, lisse et au tronc bien droit. L’endroit est une ancienne érablière et le sol est bien dégagé, permettant une circulation aisée. Toutes les espèces familières aux visiteurs du Mont-Royal se trouvent dans la forêt: gingembre sauvage, sanguinaire, cohosh bleu (aux feuilles bien plus grandes toutefois). La forêt est peu visitée et en bon état si on considère les nombreux groupes de plantes aux sol.



 
au milieu de deux inconnus: la chanterelle



L’agréable surprise est de trouver beaucoup de capillaire (Adiantum pedatum, adiante du Canada, northern maidenhair), une fougère que je n’avais plus vu depuis longtemps. L’impatiente à petites fleurs (Impatiens parviflora, small balsam, p.145) me surprend aussi mais je me rappelle l’avoir vu à la falaise Saint-Jacques où la forêt est une plantation de la ville. Dans le même ordre d’idée l’orchidée Epipactis helleborine est bien installée ici comme si elle était chez elle: à l’ombre et les pieds humides et frais. L’hépatique à lobes aigus (Anemone acutiloba, sharp-lobed hepatica, autrefois du genre Hepatica) et Carex plantaginea (carex plantain, plantainleaf sedge) et aussi l’herbe à puce et même des Monotropa uniflora (monotrope uniflore, indian pipe) indique un milieu assez diversifié.

Je laisserai les spécialistes identifier ces champignons: le seul des trois que je connaisse c’est la chanterelle. C’est en curiosité scientifique pure que je l’ai mise à la poêle...je peux confirmer son identité...

Allez absolument visiter cette grande forêt: le dépaysement (ou le re-paysement?) est garanti!




mercredi 10 juin 2009

Le Repos du Renard 1



 
localisation: cliquez pour agrandir la carte (dans Google Maps)


 
renard, rusé ami, je t’ai eu! (ou presque...)


 
Symphytum asperum (consoude âpre, prickly comfrey)


 
carex, où sommes-nous?, jonc?


Le terrain et l’herbe haute étaient bien mouillés, mais la visite valait certainement la peine. C’est une gare de triage du CP au port de Montréal. J’y ai accédé, en sortant du métro Frontenac, par la pointe sud voulant voir la passerelle de la piste cyclable. De là c’est une série de petit ravins denses de vinaigriers et de frênes avec des clôtures: pas très commode! Mais plein d’oiseaux: des carouges, merles d'Amérique, vachers à tête brune. Pleins de petits passereaux à peine aperçus. La prochaine fois j’entrerai simplement par le rue Ontario face à la rue l’Espérance. Mon point de sortie est plus facile!

Je dois bien nommer les lieux que je visite...pour mes dossiers et pour vous en parler. Pourquoi le Repos du Renard? Parce que j’ai eu le plaisir d’y surprendre un renard. Et que lorsque je l’ai aperçu il se reposait! On se dit qu’avec des oreilles comme ça, on peut pas le surprendre!

Il devait se dire que la matinée était fraîche et mouillée et que c’était nuageux...”personne ne viendra m’embêter”. Son pelage roux était franchement visible dans son bivouac. Je pris une photo de loin, craignant qu’en m’approchant encore un peu je le ferai fuir. Mais je n’ai pas de téléphoto et le résultat n’est pas terrible. En m’approchant ensuite j’étais gêné par des petits peupliers et je n’arrivais pas à bien cadrer. Il se réveilla et se dressa en me regardant, l’air vraiment étonné de m’avoir laissé l’approcher autant. Il fit un tour rapide sur lui-même pour me regarder à nouveau: il n’en croyait pas ses yeux. Cette photo ne fût pas prise...L’univers proteste à l’idée de photographier un renard surpris et ainsi désemparé! C’était franchement comique!

Et beau...je réussit une autre photo, peu convaincante hélas!, de la beauté de la scène. Mais ça me donna un titre...

Je vous reviendrai sur cette excursion qui m'a comblé!