vendredi 25 septembre 2009

Écologie urbaine/urbanisme écologique

 
je ne connais pas les carex, et vous?


Bonnet blanc/blanc bonnet? Oui et non... Je m’intéresse à la première et j’attends qu’elle soit admise par le second. La première est l’enrichissement de l’autre, une ouverture in urbi, en ville, aux autres ordres du vivant: la biodiversité urbaine. Sinon c’est de l’horticulture... un passe-temps vert. Sans l’écologie urbaine, l’urbanisme écologique n’est pas du tout écologique... c’est du green-washing.

J’ai assisté cet été à une démonstration d’appareil et de technique d’agriculture urbaine et sujets connexes et un animateur mentionnait quelques “bonnes” plantes pour un toit vert. Il mentionna le “carex” (outre qu’il y a près de 300 espèces de Carex au Québec... passons sur la précision...) et quelqu’un dans l’assistance lui posa la question “à quoi sert ce carex?”. Le démonstrateur fût embarrassé par une question à laquelle il ne lui venait aucune réponse, sauf: “ça ne sert à rien”.

Je ne me mèle en général pas trop de ces choses... et j’osais un timide: “ben... pour commencer je crois que les oiseaux mangent ces graines...”

 
quelques carex urbains


Une plante qui ne sert à rien? Un carex de surcroit? Des paysages entiers sont déterminés par ces plantes...tourbières et autres milieux humides, toundra... Sans les carex c’est comme les prairies sans graminées, la forêt sans les arbres... Trop d’habitats de trop nombreuses espèces dépendent de ces plantes, je ne sais par où commencer! Nourriture, abri, matériau de nidification, etc. Oiseaux, insectes...On voit bien avec cette anecdote le chemin que l’urbanisme écologique doit faire pour assimiler des notions de base d’écologie...

Tout “vert” a ma faveur. Le vert fait du bien aux humains... L’environnementalisme invite les humains à prendre connaissance des conséquences de nos actions sur les milieux et la biodiversité. Les effets négatifs s’entend...Je crois bien qu’il est temps de constater que nous pouvons aussi avoir un rôle positif...sinon ce serait une très belle occasion manquée, un rendez-vous avec la biodiversité urbaine auquel on répondrait: “absent”!

 
carex, graminées et joncs chez eux


Du vert c’est bien mais il semble que ne n’avons encore pas fait assez de chemin. Nous avons à peine réexaminé l’obsession de la pauvre et appauvrissante pelouse verte...Nous avons encore une appréciation rudimentaire du vert: tout juste avons-nous semé un peu de trèfle et appris à mettre du vert sur des surfaces plus variées: des murs, des toits...

Le carex ne sert à rien... sauf au carex! Et il se sert mieux en servant les oiseaux... Choisissons avec discernement et connaissance les plantes que nous utilisons pour tous nos projets de vert urbain. Des plantes variées, résistantes, adaptables, utiles à plusieurs. Elles pourraient bien intéresser aussi quelqu’un d’autre...

La biodiversité urbaine est à nos portes... ou sur notre toit! Ouvrons-nous... et nos livres...



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