nouveau paysage
Je ne sais pourquoi j’aime de ces paysages naissants et hybrides dans le milieu urbain et péri-urbain. Ils me semblent à la fois un appel et un rappel. De quoi? J’essaie d’en comprendre le sens.
Ces endroits nous appellent en nous priant de notre attention: ils recèlent une curieuse biodiversité qui est un mélange biogéographique d’espèces “étrangères” et “indigènes”. Ils sont un rappel aussi de notre lien avec les autres espèces, avec cette “nature” qui est maintenant “notre nature”. Celle-ci est l’ensemble des espèces que nous apportons avec nous à travers les continents et les siècles, volontairement ou pas, se mêlant aux espèces déjà présentes sur le territoire. Dans un amour/haine qui caractérise notre conscience coupable, nous ne savons que faire de cet apparent chaos.
Nous avons le choix du comportement à adopter face à ses paysages portant une nature anthropique. Nous pouvons les détester en soulignant leur impureté et leur état de “non-nature”. Nous voudrons alors les corriger, les purifier ou les raser sans se gêner.
Nous pouvons nous y intéresser et les aimer en reconnaissant notre rôle dans leur construction/constitution et travailler avec: ce sont bien souvent les seuls espaces verts disponibles (pour nous et...les autres...) en milieu urbain. Ils sont impurifiables, comme nous, mais vert et à protéger néanmoins.
La photo a été prise au Technoparc de Montréal (ou de Saint-Laurent) au nord de l’Aéroport Trudeau. Il y a apparemment un projet de conservation des milieux humides ici. Le milieu est certainement humide, autant les canards et hérons, que les plantes et les grenouilles en témoignent.
C’est aussi un espace entièrement anthropisé, modifié dans sa topographie et son hydrologie, remanié par l’agriculture, un ancien dépotoir le délimitant à l’ouest est maintenant un terrain de golf. Et sa limite sud est l’Aéroport...
Si un pareil endroit est considéré pour un projet de conservation, j’en connaît quelques autres...moins grands...vagues...Ils appellent eux aussi notre attention.
Ces endroits nous appellent en nous priant de notre attention: ils recèlent une curieuse biodiversité qui est un mélange biogéographique d’espèces “étrangères” et “indigènes”. Ils sont un rappel aussi de notre lien avec les autres espèces, avec cette “nature” qui est maintenant “notre nature”. Celle-ci est l’ensemble des espèces que nous apportons avec nous à travers les continents et les siècles, volontairement ou pas, se mêlant aux espèces déjà présentes sur le territoire. Dans un amour/haine qui caractérise notre conscience coupable, nous ne savons que faire de cet apparent chaos.
Nous avons le choix du comportement à adopter face à ses paysages portant une nature anthropique. Nous pouvons les détester en soulignant leur impureté et leur état de “non-nature”. Nous voudrons alors les corriger, les purifier ou les raser sans se gêner.
Nous pouvons nous y intéresser et les aimer en reconnaissant notre rôle dans leur construction/constitution et travailler avec: ce sont bien souvent les seuls espaces verts disponibles (pour nous et...les autres...) en milieu urbain. Ils sont impurifiables, comme nous, mais vert et à protéger néanmoins.
La photo a été prise au Technoparc de Montréal (ou de Saint-Laurent) au nord de l’Aéroport Trudeau. Il y a apparemment un projet de conservation des milieux humides ici. Le milieu est certainement humide, autant les canards et hérons, que les plantes et les grenouilles en témoignent.
C’est aussi un espace entièrement anthropisé, modifié dans sa topographie et son hydrologie, remanié par l’agriculture, un ancien dépotoir le délimitant à l’ouest est maintenant un terrain de golf. Et sa limite sud est l’Aéroport...
Si un pareil endroit est considéré pour un projet de conservation, j’en connaît quelques autres...moins grands...vagues...Ils appellent eux aussi notre attention.
À gauche Epilobium hirsutum (épilobe hirsute, hairy willowherb, p.231,), au centre Cepaea hortensis (escargot des jardins) ou peut-être Cepaea nemoralis (escargot des bois) ayant grimpé sur ce peuplier jusqu’à 3 mètres. J’aimerais bien comprendre cet étrange comportement! Et à droite Lythrum salicaria (salicaire commune, purple loosestrife, p.224). Aucune de ces espèces n’est indigène.
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