mercredi 22 juillet 2009

Deux Lilliputiennes pour le prix d’une



 
dans le coin du viseur...hors foyer...une couleur orange connue...


En compagnie du pisteur en chef des ruisseaux et mesureur principal des arbres Charles L’Heureux je suis allé explorer les grands terrains vagues au Nord de l’Aéroport Trudeau. On y trouve d’assez grands plans d’eau et toutes sortes de canaux. C’était jusqu’il y a une quarantaine d’années des terres agricoles. Il y donc en plus des champs en friche, des espaces colonisés par des trembles, peupliers, robiniers, etc. et ce qui semble un boisé plus vieux. Un ensemble varié d’habitats distincts donc.

Tout d’abord nous tombons sur une grande colonie de Centaurium erythraea (érythrée petite-centaurée, european centaury). C’est une grande surprise que nous fait cette petite plante. Je ne l’avais vu qu’une seule autre fois l’année passée sur le chemin Pullman à la Falaise Saint-Jacques. J’avais alors été pas mal étonné de voir cette petite, à fleurs roses et tige bien droite réussissant à vivre au pied d’un groupe de phragmites géants qui avançait massivement vers l’asphalte du chemin. Une souris au pied des éléphants...je me demandais combien de temps elle pouvait survivre là. On ne peut plus aller visiter l’endroit alors je n’ai pas la réponse.



 
les deux braves en plein soleil


Et ici elle croît en milieu assez sec (mais inondé au printemps) et en plein soleil dans une végétation clairsemée. Au loin...des phragmites...Comment une si fragile plante (en apparence...) réussit à se maintenir en milieu péri-urbain dans des conditions aussi temporaires est un mystère total.

Au sol, photographiant la petite-centaurée, du coin de l’oeil (dans le coin du viseur de mon Canon) je voyais une petite tache orangée hors-foyer...je sourie en la reconnaissant...je sais qu’il n’y qu’une seule fleur comme cela...Quelle chance, c’est un mouron rouge (Anagallis arvensis, mouron rouge, scarlet pimpernel, p.250) ! Eh! oui on la dit rouge mais elle est orange! Il n’y avait qu’une seule plante, bien plus petite que les petite-centaurées, à peine 3 centimètres de haut et portant une seule fleur!

D’une pierre deux raretés! L’excursion s’annonce bien! À suivre...

Voyez ici le rapport de Charles L’Heureux: Ruisseaux Montréal





1 commentaire:

  1. «On ne peut plus aller visiter l’endroit alors je n’ai pas la réponse.»

    RépondreEffacer