lundi 20 juillet 2009

L’abc d’un terrain vague





 a: Emily Rose Michaud, b: Bronwyn Chester, c: Susan Bronson


Une quarantaine de personnes se sont présentées au rendez-vous de dimanche dans le Mile End. Dans un but précis: connaître un terrain vague... Porter un regard différent sur ces espaces verts semble en accord avec pas mal de gens.


Notre but était de bien présenter cet endroit en traçant l’histoire de son développement, en esquissant sa biodiversité et en indiquant son caractère d’interface entre la nature et les humains. L’installation vivante d’Emily et le travail incessant de son équipe de jardiniers soulignent l’attachement des gens du quartier pour ce terrain vague.



Une partie de groupe



Nous le savons maintenant l’histoire du développement de ce terrain est l’histoire du dé-développement! Susan nous a présenté un sommaire des transformations successives expliquant la forme actuelle du terrain. Évidemment ce passé industriel laisse des traces et le terrain est contaminé.


Bronwyn est intarrissable au sujet des arbres et fait remarquer, à juste titre et de façon très pertinente que les spécimens de noyers noirs que l’on trouve ici représente une des concentrations les plus grandes de cette espèce assez rare au Québec. Pour ceux qui sourient à l’idée de faire une réserve ici...c’est un bon début je crois...




Présence non-autorisée sur la voie ferrée


Quant à moi j’ai présenté le seul spécimen que je connaisse du cynoglosse officinal. Et cette plante n’est qu’une des quelques plantes rares que l’on trouve ici. Ces plantes ne sont pas indigènes et pour beaucoup cela est une raison pour les négliger. Mon point de vue est différent évidemment: le fait qu’elle soit ici s’explique par une longue relation avec les humains et c’est alors pour moi une plante d’intérêt biologique et culturel en accord avec le symbole de Roerich adopté par la chère artiste Emily.


L’ethnobotanique c’est aussi pour la tribu des urbains!



Persicaria sp. et chère carotte


Le passé, le présent et l’avenir de cette Réserve de biodiversité urbaine sont maintenant plus largement connus. Je ne connais pas d’autre exemple d’une pareille activité, d’une aussi grande attention et d’une pareille foule... pour un “brownfield”, un terrain post-industriel.

Il y aura d’autre activités au Champ des Possibles, nous vous tiendrons au courant...


Merci à tous ceux qui se sont déplacés. Il m’a fait plaisir de rencontrer ces quelques dizaines de curieux de nature urbaine. Pour certains, que je ne connaissais que de façon virtuelle, il a été très agréable de les voir en personne, dans le précieux champs!





2 commentaires:

  1. Noyers noirs et cynoglosse dans un espace de liberté où pour un instant l'humain devient papillon et faucon...

    Ce n'est pas un rêve pour celui ou celle qui sais voir !

    Une réserve de bio-diversité juste pour toi , juste pour nous , juste pour la Terre !!!

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