lundi 5 octobre 2009

Libre expression des gènes

 
prise de parole, prise de territoire


Le monde végétal avance sans gêne et colonise. C’est son truc, il n’y regarde pas à deux fois. Afin de ne pas laisser envahir un jardin ou un parc par une flore non-désirée il faut déployer de grands moyens, de façon contente : des ministères de la tondeuse!

On tire une grande (et illusoire!) gloire à maintenir l’ordre d’une pelouse. Et c’est essentiellement le message porté par les surfaces gazonnées: “regardez mon contrôle de l’incontrôlable”. Il arrive même que des sociétés entières s’accordent à cette pratique et alors nous avons un message collectif: c’est notre domaine, notre province. Nous partageons cette gloire qui n’est après tout qu’un comportement d’agriculteur: hors de mon champs mauvaises herbes!



 
offrande au passant: pour et par un chasseur-cueilleur


Le comportement est profondément ancré et il ne serait pas étonnant qu’il y ait, dans le fond, des gènes qui agissent. L’invention de l’agriculture et la propriété terrienne sont, quand on y pense deux minutes, déterminants pour (presque) toutes les cultures. Justement, ce mot: culture...



 
ruine d’incendie colonisée


Mais il y a d’autres comportements chez les humains, d’autres attitudes. Nous ne sommes pas tous agriculteurs. Nous ne sommes pas tous cultivés. Le vieux fond chasseur-cueilleur est toujours présent en nous... et il produit une gamme de comportements différents.

Le monde végétal, lui, avance sans gêne et colonise.


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