Le monde végétal avance sans gêne et colonise. C’est son truc, il n’y regarde pas à deux fois. Afin de ne pas laisser envahir un jardin ou un parc par une flore non-désirée il faut déployer de grands moyens, de façon contente : des ministères de la tondeuse!
On tire une grande (et illusoire!) gloire à maintenir l’ordre d’une pelouse. Et c’est essentiellement le message porté par les surfaces gazonnées: “regardez mon contrôle de l’incontrôlable”. Il arrive même que des sociétés entières s’accordent à cette pratique et alors nous avons un message collectif: c’est notre domaine, notre province. Nous partageons cette gloire qui n’est après tout qu’un comportement d’agriculteur: hors de mon champs mauvaises herbes!
On tire une grande (et illusoire!) gloire à maintenir l’ordre d’une pelouse. Et c’est essentiellement le message porté par les surfaces gazonnées: “regardez mon contrôle de l’incontrôlable”. Il arrive même que des sociétés entières s’accordent à cette pratique et alors nous avons un message collectif: c’est notre domaine, notre province. Nous partageons cette gloire qui n’est après tout qu’un comportement d’agriculteur: hors de mon champs mauvaises herbes!
Le comportement est profondément ancré et il ne serait pas étonnant qu’il y ait, dans le fond, des gènes qui agissent. L’invention de l’agriculture et la propriété terrienne sont, quand on y pense deux minutes, déterminants pour (presque) toutes les cultures. Justement, ce mot: culture...
Mais il y a d’autres comportements chez les humains, d’autres attitudes. Nous ne sommes pas tous agriculteurs. Nous ne sommes pas tous cultivés. Le vieux fond chasseur-cueilleur est toujours présent en nous... et il produit une gamme de comportements différents.
Le monde végétal, lui, avance sans gêne et colonise.
Le monde végétal, lui, avance sans gêne et colonise.
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