Fleurs mâles (staminées) de Acer saccharinum au parc Lafontaine à Montréal.
Acer saccharinum, alias érable argenté, plaine blanche, plaine de France, érable de Virginie, creek maple, river maple, silver maple, silverleaf maple, soft maple, water maple, white maple, シルバーカエデ, قيقب سكري, silber maple, plata d'auró, 银枫, ajan erab, זילבער נעצבוים
L'érable argenté est le premier érable à fleurir par ici. Il est en fleur si tôt au printemps que l'on dit qu'il fleurit à la fin de l'hiver. On dit aussi l'espèce monoïque, signifiant par cela qu'elle a des fleurs mâles (staminées : avec des étamines) et des fleurs femelles (pistillées : avec des pistils) sur des branches différentes d'un même arbre. Les deux sexes habitant en quelque sorte la même maison ("mono" : un et "oïkos" : maison en grec). Il arrive aussi que les fleurs soient parfaites : c'est-à-dire hermaphrodites avec des étamines et des pistils dans la même fleur.
L'érable argenté est le premier érable à fleurir par ici. Il est en fleur si tôt au printemps que l'on dit qu'il fleurit à la fin de l'hiver. On dit aussi l'espèce monoïque, signifiant par cela qu'elle a des fleurs mâles (staminées : avec des étamines) et des fleurs femelles (pistillées : avec des pistils) sur des branches différentes d'un même arbre. Les deux sexes habitant en quelque sorte la même maison ("mono" : un et "oïkos" : maison en grec). Il arrive aussi que les fleurs soient parfaites : c'est-à-dire hermaphrodites avec des étamines et des pistils dans la même fleur.
Monsieur (à gauche) et Madame (à droite)
Mais les fleurs photographiées ci-haut proviennent d'arbres différents qui ne portaient chacuns que des fleurs d'un sexe ou de l'autre… Cela ressemble donc en fait à une espèce dioïque, c'est-à-dire une espèce comportant des individus mâles ou femelles. Les sexes habitant deux maisons distinctes ("di": deux et "oïkos" : maisons).
Les érables brouillent souvent les catégories reproductives que l'on érige pour les classer et ce brouillage se retrouve de même chez l'érable de Norvège (Acer platanoides) ou même, plus rarement, chez l'érable à Giguère (Acer negundo) qui a une forte tendence dioïque comportant néanmoins des exceptions.
Les érables brouillent souvent les catégories reproductives que l'on érige pour les classer et ce brouillage se retrouve de même chez l'érable de Norvège (Acer platanoides) ou même, plus rarement, chez l'érable à Giguère (Acer negundo) qui a une forte tendence dioïque comportant néanmoins des exceptions.
Carte de répartition de l'espèce (je crois qu'il faut ajouter le Nouveau-Brunswick vers l'Est…) Plantmaps
On trouve donc différentes types (en anglais on dirait "gender") d'arbres chez l'érable argenté: certains avec des fleurs toutes mâles, d'autres avec des fleurs toutes femelles. Mais dans l'un ou dans l'autre cas on peut aussi trouver des fleurs hermaphrodites mêlées aux précédentes. Enfin on trouve aussi des arbres ayant une branche femelle ici, une branche mâle par là… et quelques fleurs hermaphrodites par ci par là. Un village complet, quoi! On a aussi observé des arbres exprimant un sexe mâle une année et un sexe femelle l'année suivante… C'est peut-être le cas des spécimens dont j'ai échantilloné les fleurs samedi matin.
Dernier de la saison ou premier de l'autre, même un arbre aussi commun que l'érable argenté nous réserve une complexité discrète et insoupçonnée…
Monsieur et madame font branche à part, si je comprends bien.
RépondreEffacerPas toujours et, parfois, ça devient très compliqué. Quand on compare la vie des plantes avec celles des animaux, on se dit que ce sont les végétaux qui auraient besoin d'une grosse cervelle pour gérer l'imbroglio qu'est leur existence.