Noisetier de Byzance au parc Lafontaine
Ce sont les belles fleurs femelles (pistillées) de ce coudrier (Corylus colurna, noisetier de Byzance, turkish hazel). L'espèce est une des plus printannières en Europe et c'est la même chose ici : en fleur en même temps que l'érable argenté. Mais pourquoi ce rouge si remarquable sur cette minuscule fleur, pourquoi de la couleur tout court? Elles sont pollinisées par le vent! Le rouge attire-t-il le vent?
Sur l'extrémité de cette branche on voit les longs chatons mâles, grands saupoudreurs de pollen devant l'éternel. La partie droite du photomontage est un plan rapproché sur une des discrètes fleurs pistillées portant les stigmates rouges : ce sont ces longs doigts recouverts de papilles collantes. Les grains de pollen poussés par la brise seront happés et germeront sur place.
Fleurs femelles (pistillées) de Acer saccharinum (érable argenté)
Il me manquait cette photo en lumière naturelle du colori variable de ces fleurs qui vont du jaune à l'or, de l'ochre à l'orange et au rouge. Très variable notre ordinaire érable argenté. En or notre érable argenté..
Le noisetier de Byzance partage le titre "premier en fleur" avec l'érable argenté. Il partage aussi ces stigmates rouges. Sans doute existe-t-il un rapport secret encore à découvrir entre le printemps et la couleur rouge...
«Le rouge attire-t-il le vent?»
RépondreEffacerIl attire les photographes, en tout cas.
N'empêche, quelles acrobaties pour arriver à se reproduire quand on est planté sur ses racines ou cloué à sa branche natale.
L'immobilité n'exclue pas les fantaisies !...
Géo, très bien dit ça sur la fantaisie de l'immobilité... et tu me piques mon punch à propos du photographe!
RépondreEffacerDésolé pour le punch. Si je te l'ai subtilisé sans m'en rendre compte, je te le rends. Et je ne recommencerai plus, promis.
RépondreEffacerÀ une certaine époque, le National Geographic exigeait de ses photographes qu'ils placent un élément rouge dans chacune de leurs photos. C'est de là, je crois, que l'idée m'est venue.
L'important, c'est que ces histoires de floraisons printanières m'intéressent beaucoup. En fait, les fleurs me semblent beaucoup plus intéressants que les arbres. On pourrait même dire qu'elles, au moins, ne sont pas de bois...
P.-S. Pour ton billet suivant, j'ai un bon punch : «Ne parlez jamais de bourgeon à une bougonne.»
Vous êtes, Monsieur, un apte rédacteur de punchs colorés et à-propos. Vous avez par la présente pleine autorisation de les créer, piquer ou partager ici même! Ou ailleurs!
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