Un deuxième billet pour le Festival Flora Urbana 2012. L'auteur vous est familier puisqu'il s'agit de Charles L'Heureux, Grand Amateur d'arbres, dessinateur et ami explorateur. Le texte et les deux premières photos sont de lui. J'avais des photos du spécimen du parc des Amériques, je les ai ajouté.
Spécimen de Beaconsfield
Il y a 2 ans Bronwyn Chester qui nous a récemment quitté écrivait un article sur l'orme de Camperdown du Parc des Amériques situé sur le boul. St-Laurent dans le cadre de sa chronique ISLAND OF TREES publié dans THE GAZETTE .
Elle partageait l'ambiguïté de ses sentiments envers cet arbre après tout pas si naturel. En fait elle semblait intrigué par ces arbres plus que rarissimes. Comme elle, ces arbres ont des racines en Angleterre et en Écosse. C'est vers 1840, à Camperdown House en Écosse, qu'on greffa une branche contorsionniste d'orme écossais sur un tronc d'un autre arbre de la même sorte.
Leur forme inusité attira l'attention des botanistes et bientôt il fit la gloire des parcs royaux d'Angleterre. Selon Suzanne Hardy les anglais l'introduisirent à Québec pour la première fois en Amérique du Nord vers 1870. Parmi les deux spécimens plantés, celui du Bois-de-Coulonge, lieu de résidence du lieutenant-gouverneur de l'époque, est toujours vivant.
Elle partageait l'ambiguïté de ses sentiments envers cet arbre après tout pas si naturel. En fait elle semblait intrigué par ces arbres plus que rarissimes. Comme elle, ces arbres ont des racines en Angleterre et en Écosse. C'est vers 1840, à Camperdown House en Écosse, qu'on greffa une branche contorsionniste d'orme écossais sur un tronc d'un autre arbre de la même sorte.
Leur forme inusité attira l'attention des botanistes et bientôt il fit la gloire des parcs royaux d'Angleterre. Selon Suzanne Hardy les anglais l'introduisirent à Québec pour la première fois en Amérique du Nord vers 1870. Parmi les deux spécimens plantés, celui du Bois-de-Coulonge, lieu de résidence du lieutenant-gouverneur de l'époque, est toujours vivant.
Spécimen de Beaconsfield
L'ambiguité des sentiments de Bronwyn était possiblement dû au fait qu'elle disait n'avoir pas vu de spécimen âgé dans la région de Montréal. À la fin de son article elle demandait à ses lecteurs s'ils connaissaient un ou des spécimens matures et de lui poster des photos. La denrée était si rare que personne ne lui répondit !
Et bien cet article est une réponse et un hommage à celle qui partagea sa passion des arbres autant par ses visites guidées que par ses écrits.
Et bien cet article est une réponse et un hommage à celle qui partagea sa passion des arbres autant par ses visites guidées que par ses écrits.
C'est par inadvertance que je me retrouvai à Beaconsfield il y a quelques jours après m'être souvenu d'un spécimen notable du Québec dont parlait le répertoire des arbres remarquables du Québec publié en 1994. Il se trouvait au Yacht Club de Beaconsfield.
C'est bien ce que je constatai dès mon arrivée en ces lieux de Beauté. Jamais je n'avais vu pareil orme de Camperdown. Moi aussi il me laissait indifférent ces arbres jusqu'à ce moment d'émerveillement.
Je pensai alors à la joie qu'aurait eu Bronwyn de contempler un tel phénomène.
Un des deux spécimens du Parc des Amériques
Une brève enquête m'amena à croire qu'il fut planté après 1874, date d'acquisition de cette ancienne propriété par John Henry Menziès qui transforma l'endroit en un vignoble. On dit de lui qu'il naquit en Angleterre et qu'il eu un vif intérêt pour la botanique et la sculpture.
En 1876, il nomma son vignoble Beaconsfield en l'honneur de son ami Benjamin Disraeli, Comte de Beaconsfield, qui fut premier ministre d'Angleterre (1874-1880). En 1910 ce toponyme devint le nom de cette municipalité.
L'arbre fut possiblement planté en 1876. Il serait donc l'un des plus vieux d'Amérique du Nord avec celui du Bois-de-Coulonge.
Quelle affaire, quel étonnement !
En 1876, il nomma son vignoble Beaconsfield en l'honneur de son ami Benjamin Disraeli, Comte de Beaconsfield, qui fut premier ministre d'Angleterre (1874-1880). En 1910 ce toponyme devint le nom de cette municipalité.
L'arbre fut possiblement planté en 1876. Il serait donc l'un des plus vieux d'Amérique du Nord avec celui du Bois-de-Coulonge.
Quelle affaire, quel étonnement !
Le point de greffe est bien visible sur ce spécimen du Parc des Amériques.
Bronwyn aurait tôt fait d'écrire à ce sujet, son ambiguïté ce serait transformé en stupéfaction. Elle aurait à nouveau partagé son enthousiasme, ce que nous venons de faire en sa mémoire!
Merci et Salut Bronwyn Chester!
(Il s'agit d'une hypothèse sur l'origine de cet orme qui penche cependant sûrement vers une version véridique des faits)
Charles L'Heureux
Le billet de Bronwyn Chester sur cet arbre: Camperdown Elm
Un blog de Charles (maintenant inactif) Arbres remarquables de Montréal
Le Facebook Arbres Remarquables et Boisés du Québec
Hasard ou pas, j'étais en train de classer mes photos d'un séjour à Disraéli quand ton billet m'apprend que l'orme pleureur du jardin serait un Orme de Camperdown.
RépondreEffacerDorénavant, je porterais un regard beaucoup plus respectueux sur cet arbre et je vais aller de ce pas tailler les branches du vinaigrier qui lui font de l'ombre.
on verra si cela l'aidera dans sa lutte annuelle contre la tanthrède mineuse de l'orme.
Merci Charles pour ce billet fort intéressant!
RépondreEffacerJe suis aussi mitigée que Bronwyn Chester sur cet arbre! Il m'a toujours fait penser à une chimère... J'ai tout de même du respect pour son allure si étrange et encore plus depuis que je connais l'histoire de sa création!
Tiens, je pense bien que trois spécimens, plus jeunes que celui présenté toutefois, vivent au parc Jean-Drapeau, dans les Floralies dans le jardin d'Italie (tout près du Pavillon de la Jamaïque). La silhouette est semblable, quoique leurs troncs soient moins verruqueux.