Dans le cadre du Festival Flora Urbana 12012 c'est aujourd'hui au tour de Benoît Latour (tiens, tiens...) de nous parler du (non)vautour l'Urubu à tête rouge. Les photos sont d'Annie Potier.
Vu de très près un matin d’été sur une route de la Mauricie : un urubu à tête rouge (Cathartes aura), temporairement dérangé devant une carcasse encore fraîche.
Comme ce modeste parent du massif et majestueux condor des Andes ne peut consommer de chair en état de décomposition avancée, il lui faut donc détecter au plus vite les cadavres d'animaux. Or, à l’instar du kiwi et de l’albatros, il fait partie du club extrêmement sélect des oiseaux dotés d’un odorat, ce qui explique pourquoi il vole plutôt bas pour un vautour.
On le trouve pratiquement dans toute l’Amérique, et sa présence au Québec s’est considérablement accrue depuis les années 70 et 80, où on n’en voyait que dans le sud de la province. Aujourd’hui, on recense à l’automne de plus en plus d’urubus à tête rouge près de l’embouchure du Saguenay, en provenance du nord-est du Québec et du Labrador.
Pourquoi Tadoussac? Parce que ce migrateur peu enclin à battre des ailes et à survoler de grandes étendues d’eau est séduit par le rétrécissement du Saint-Laurent dans ce coin-là, ainsi que par ce formidable canon à vent qu’est le fjord du Saguenay, qui aide d'ailleurs bien d'autres espèces d'oiseaux à traverser.
Ah ben dites donc ! Une révélation ... je ne savais absolument pas qu'il existait des oiseaux avec odorat !!
RépondreEffacerMerci Flora Urbana et les Latour(s)- je me coucherai bien moins bête ce soir :)
Le sommeil éclairé de nos lecteurs est très important. L'effet réducteur de bêtise se poursuivra jusqu'au lever et au-delà. Bonne nuit. ;))))
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