Quand j’ai croisé Emily elle était occupée à soigner une curieuse plate-bande circulaire dans un terrain vague que mes dossiers nommaient CP-Henri-Julien. Tout en documentant la flore urbaine, quand l’occasion se présente, je note ce que les gens font avec la flore spontanée ou les terrains vagues. J’avais donc remarqué plus tôt que l’endroit était le lieu d’une intervention de land-art. Je rencontrais donc un nouveau sujet pour mon dossier “ethnobotanique”.
Son installation-plantation est un grand cercle contenant trois points ronds: c’est le symbole de Pax Cultura. Ce symbole est peint sur le toit des lieux culturels à la façon de peindre le toit d’un hopital d’une croix rouge lors d’un conflit armé afin de le préserver des bombardements. Le peintre russe Roerich est le concepteur de ce symbole. Le travail d’Emily partait de cette volonté de préservation des lieux culturels mais l’étendait à la conservation d’un terrain vague. Le point de vue de l’artiste convergeait avec mon point de vue de naturaliste urbain au même endroit. Et sensiblement dans le même but.
Ce terrain vague ne sera pas bombardé. Il sera “développé”. On le percera d’une rue, on y mettra des petits condos (tout le monde sait qu’il n’y en a pas assez...) et on procédera à la mise en ordre générale de ce chaos indésirable, infesté de mauvaises herbes.
Malgré nos beaux discours sur la biodiversité, allons-nous procéder à un nettoyage “biologique”!
Dans sa volonté d’art, Emily s’est rendu compte que de se battre contre les mauvaises herbes est une interminable bataille. Il vaut mieux faire avec. Est-ce pour cela qu’elle souhaite si ardemment voir préserver ce lieu où elle a reçu une leçon de résilience et d’utilité des espèces spontanées?
Ce samedi une corvée de nettoyage aura lieu au Champ des Possibles. L’idée est de démontrer l’attachement des citoyens à ce lieu et d’avancer l’idée de sa conservation. C’est que la ville a des vues sur l’endroit. Je crains avec Emily que ces “vues” se traduisent en “perte de vue”.
Je vous ferez connaître demain la liste partielle des végétaux et des animaux que l’on trouve dans ce terrain vague. Ainsi nous connaîtrons la perte de biodiversité dans ce quartier.
Son installation-plantation est un grand cercle contenant trois points ronds: c’est le symbole de Pax Cultura. Ce symbole est peint sur le toit des lieux culturels à la façon de peindre le toit d’un hopital d’une croix rouge lors d’un conflit armé afin de le préserver des bombardements. Le peintre russe Roerich est le concepteur de ce symbole. Le travail d’Emily partait de cette volonté de préservation des lieux culturels mais l’étendait à la conservation d’un terrain vague. Le point de vue de l’artiste convergeait avec mon point de vue de naturaliste urbain au même endroit. Et sensiblement dans le même but.
Ce terrain vague ne sera pas bombardé. Il sera “développé”. On le percera d’une rue, on y mettra des petits condos (tout le monde sait qu’il n’y en a pas assez...) et on procédera à la mise en ordre générale de ce chaos indésirable, infesté de mauvaises herbes.
Malgré nos beaux discours sur la biodiversité, allons-nous procéder à un nettoyage “biologique”!
Dans sa volonté d’art, Emily s’est rendu compte que de se battre contre les mauvaises herbes est une interminable bataille. Il vaut mieux faire avec. Est-ce pour cela qu’elle souhaite si ardemment voir préserver ce lieu où elle a reçu une leçon de résilience et d’utilité des espèces spontanées?
Ce samedi une corvée de nettoyage aura lieu au Champ des Possibles. L’idée est de démontrer l’attachement des citoyens à ce lieu et d’avancer l’idée de sa conservation. C’est que la ville a des vues sur l’endroit. Je crains avec Emily que ces “vues” se traduisent en “perte de vue”.
Je vous ferez connaître demain la liste partielle des végétaux et des animaux que l’on trouve dans ce terrain vague. Ainsi nous connaîtrons la perte de biodiversité dans ce quartier.
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