Dès la mi-avril les fleurs du tussilage pas-d'âne (coltsfoot) offrent la première source de glucose et de fructose: du nectar. Et les quelques insectes émergés de l’hibernation les visitent avec soif et appétit. Mouches, guêpes et abeilles font le plein. La plante dépend des de ces pollinisateurs affamés, elle est strictement xénogame et requiert du pollen d’une autre plante. Signe que l’échange de nourriture est équitable c’est plus de 95% des fleurs d’un capitule qui produisent des graines.
Les fleurs apparaissent bien avant le feuillage qui suivra avec la maturation des graines. On remarque facilement le jaune brillant de la fleur alors que le sol est encore dépourvu de toute végétation. Cette couleur n’est toutefois pas perçue par les insectes. Dans leur vision en noir et blanc c’est un motif perceptible en ultra-violet seulement qui les attire. L’extrémité des pétales et les étamines émettent de plus un parfum. La signalisation multi-sensorielle est efficace et la plante est commune.
Les feuilles d’une dizaine de centimètres émergent plus tard que les fleurs et en milieu un peu ombragé et humide elles atteignent des dimensions assez imposantes, jusqu’à une trentaine de centimètres. L’étalement de plusieurs feuilles aussi développées est spectaculaire.
Si vous voyez un pissenlit en fleur tôt au printemps dans un sol humide ce n’est pas un pissenlit! C’est un tussilage et les nombreuses bractées brun-pourpres de la tige (l’inflorescence) le distingue facilement. Le pissenlit (Taraxacum officinale) fleurit bien plus tard et après avoir fait grand feuillage.
Les deux plantes sont également méprisées par les humains toutefois! Un jaune aussi bâtard!
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