lundi 6 avril 2009

Portrait d’un terrain vague: le Champ des Possibles


Du trottoir (et certainement en voiture...) l’endroit a l’air de rien. Un terrain vague. On dit “vague” parce que le regard ne s’y attarde pas et la mémoire ne fait que prendre une note sans importance et sans détail. L’endroit ne mérite pas un effort d’attention plus grand: c’est un terrain vague.


C’est un des premiers “brownfield” que j’ai exploré avec assiduité. Un brownfield est un terrain “post-industriel”. Le genre d’endroit qui devient habituellement un contrat de décontamination. Pourtant il s’est verdi par la flore spontanée qui s’y est installée. Et il prend une vocation par l’usage qu’en font les résidents du quartier.


Comment le nommer? Le numéro de cadastre de la Ville? Lot # 2334609. Ou le Roerich Garden Project de l’artiste Emily Rose Michaud? Ou le Maguire Meadow? L’endroit est visité et traversé par bien des résidents du quartier: on s’y rend pour prendre l’air et le soleil, promener son chien ou faire de l’art: j’ai documenté l’attention que bien des artistes ont porté à l’endroit.


J’y allais pour botaniser puis pour faire ce qu’il convient peut-être d’appeller de l’ethnobotanique urbaine. Quelle plantes y trouve-t-on? Que font les gens de ces espaces plus ou moins verts, avec les plantes qu’on y trouve ou qu’on y apporte? Comment un “brownfield” devient-il un espace vert?


Apparemment...tout seul!


J’y ai fait de nombreuses découvertes et rencontres, suffisamment pour justifier une petite série dans ce blog.



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