samedi 13 octobre 2012

Au pied du Mont Yamaska




Approche du Mont Yamaska : ça ressemble vraiment à un mont!


Je n'aime pas beaucoup qu'on nomme "collines" la chaîne de montagnes majestueuses que sont les Montérégiennes. Tout juste puis-je admettre le mot "mont", en reconnaissance que les Andes ou l'Himalaya sont un peu plus portés vers l'altitude. L'irrespect réducteur par empressement diminutif ne s'arrête pas là, on dit même: un chaînon. Un chaînon, c'est un petit bout de chaîne! Inacceptable. C'est le langage des jaloux qui n'ont pas comme moi la circonstance tellement heureuse d'avoir un de ces Monts (avec majuscule, oh! si!) dans sa cour. Le Mont Royal est à portée de main (ou de Kodak à numéro du moins) depuis mon balcon. Je suis voisin d'un sommet. Et vous? C'est ce que je croyais...




Les dix Montérégiennes:  Source carte



Je ne connaîs personne qui arrive à nommer les dix Montérégiennes. Au plus mieux sept, huit ou neuf. Encore moins à les placer correctement dans la géographie, sur une carte. Ce que nous sommes ignorants! Moi-même (si, si) ce matin je découvre que cette CHAÎNE se poursuit au-delà du continent et décore l'Atlantique (par le fond je crois)! Si ces titanesques pitons ne sont pas des volcans par chez nous sur la plaine du Saint-Laurent, ils en sont de véritables (quoique pris de sommeil apparemment) sous la Grande Mare. J'ai d'ailleurs lu que ceux-là aussi on les appelle collectivement "chaînon". C'est désarmant de miniaturisation mesquine.


Trouvez ici un peu plus d'information sur tout cette géologie: Montérégiennes.
 
Ne manquez pas cette photo satellite d'hiver



Église Saint-Paul, Anglicane. 1822



Nous avons traversé de superbes paysages peints de ces couleurs qui font de l'automne une saison post-estivale idéale. (comment donc renouveler les commentaires sur nos beaux feuillages d'automne?) Partout on trouve des vergers de pommes et on s'est bien régalé de quelques variétés. On trouve maintenant de plus en plus de vignobles aussi.




 Vue de Yamaska depuis le cimetière de l'Église.


Que vient faire l'Inspektor des Mauvaises Herbes par ici? C'est sur les indications indirectes d'une correspondante presqu'anonyme (merci bien) que je suis venu visiter en compagnie d'Hélène Sarrazin le Mont Yamaska à la frontière des Appalaches. Plus précisément c'est le Rang de la Montagne à Saint-Paul d'Abbotsford (village collé au pied du Mont) qui commande notre exploration: sur quelques kilomètres on y trouve en effet une collection originale d'arbres rares.




Quelques tombes sous un grand érable à sucre.


Je suis bien content que la correspondante m'ai rafraîchi la mémoire en m'indiquant le site de la Pépinière Lafeuillée près de Joliette. Bernard Contré, le pépiniériste spécialisé en arbres nucifères, a généreusement (et fort commodément…) mis en ligne sur son site web une carte et des informations sur les différentes espèces de noyers et autres arbres rares que l'on trouve par ici.




Couleurs post-estivales de saison.
 

Mais la saison est bien avancée dans cette terre de pomme et de vin. Les noyers étaient difficiles à distinguer sans les feuilles (souvent déjà absentes) et surtout sans les noix... je n'en ai trouvé que quelques-unes du noyer noir (Juglans nigra) et une seule du noyer de Mandchourie (Juglans mandshurica).

Faudra repasser l'année prochaine!



Un grand spécimen de Caryer cordiforme (Carya cordiformis)


Nous avons fait la pause-sandwich à l'église et une visite du cimetière s'imposait. Un superbe spécimen de Caryer cordiforme imposait le respect: c'est le plus grand que j'ai vu.



Photo Pierre Bona, Wikipedia.


J'ai trouvé cette photo post-automnale du même arbre.   




Photographié ce matin: le Mont Royal. 


Nous avons aperçu bien d'autres arbres intéressants. Je trouverai bientôt j'espère le temps de vous parler plus longuement de ce Rang de la Montagne à Saint-Paul d'Abbotsford.
 

Bon samedi!






5 commentaires:

  1. La 1re photo est très belle, je vous l'ai volée, et du coup j'ai un nouveau fond d'écran, lumineux.

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  2. Je suis très touché que appréciez mes images!

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  3. J'étais persuadée que le mont Mégantic faisait partie des Appalaches.

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  4. Mégantic s'y trouve en effet mais son origine est distincte.Comme un pissenlit dans un beau gazon. Mes notions de géologie sont impressionnantes, je sais!

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  5. Si on emploie le mot colline, c'est peut-être parce que «les monts momtérégiens», en plus d'être tautologique, sonne moins bien que «les collines montérégiennes».

    Un mont est une «masse individuelle rocheuse qui apparaît détachée, isolée et s'apercevant d'un seul coup d'œil». (http://atilf.atilf.fr/tlf.htm) Le Mont-Royal est donc bien un mont, et non une colline («Relief de faible hauteur dont la pente est généralement douce», même source).

    D'ailleurs, une «colline royale», ça ferait mesquin.

    Chaque mot a son propre champ sémantique. Parler par exemple de la «colline de Vénus» décontenancerait, même si l'expression serait peut-être plus juste. Ce sont les caprices de la langue française.

    Comme votre «post-automnal» : tout pour ne pas écrire «l'hiver»...

    Les Montérégiennes sont des sortes de boutons qui se sont développés à l'intérieur de la croûte terrestre et que l'érosion a mis en relief très lentement : elles n'ont probablement jamais vu les dinosaures.

    Vous constatez que ma science géologique, qui n'est pourtant pas nulle, sait s'exprimer de façon... lapidaire.

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