dimanche au balcon
Je ne fais pas diversion du sujet qui m’occupe depuis quelques jours: les fourmis et les plantes. Mais comme j’ai décidé de porter plus d’attention aux graines, que j’ai trop de boulot pour faire une sortie et que de toute façon je suis un peu handicapé par une foulure du pied... je fais appel à mon attrape-plante. Il y a bien y avoir quelques graines là-dedans!
J’ai documenté dimanche quelques graines des espèces présentes dans mon attrape-plante. Je ferai plus tard de meilleures photos en studio, mais pour l’instant je trouve intéressant de partager ces quelques graines et leurs caractéristiques.
J’ai documenté dimanche quelques graines des espèces présentes dans mon attrape-plante. Je ferai plus tard de meilleures photos en studio, mais pour l’instant je trouve intéressant de partager ces quelques graines et leurs caractéristiques.
le bident nous pique
Les graines du bident feuillu (Bidens frondosa, devil’s beggartick, p.108) portent ces deux aiguilles munies de très fines dents. Tous nous en avons eu sur les vêtements de ces graines! Elles sont adaptées à la zoochorie, la dissémination par les animaux (quel coup à notre orgueuil!): accrochées dans la fourrure ou les pantalons... La présence de la plante dans mon “bac de balcon“ est donc probablement dûe à la visite d’un écureuil.
une rare apophyte
Les fruits et les graines d’Agalinis tenuifolia (gérardie à feuilles ténues, slenderleaf false foxglove). Voyez la fleur ici. Celles-ci voyagent dans l’estomac des oiseaux qui, comme nous le constatons, visent avec une grande précision mon attrape-plante. Une discipline olympique!
pain quotidien des moineaux
J’ai tellement observé souvent les moineaux domestiques et les pigeons dévorer les graines du plantain sur les trottoirs, qu’il ne fait aucun doute qu’il est cadeau des communs. La structure du fruit mérite toutefois notre intérêt: une pièce remarquable d'ingénierie végétale ou d’orfèvrerie: un ciboire à semences!
la lupuline mobilise les armées de l’air et de terre
Je reviens maintenant à ce qui m’a entraîné sur le balcon: la myrmécochorie...et les graines. La luzerne lupuline (Medicago lupulina, black medick, p.201), qui est d’ailleurs encore en fleur, produit tout au long de l’été des graines. Pas étonnant qu’elle soit si commune: sa générosité attire les oiseaux et les fourmis: c’est une plante que j’ai trouvé sur le mur des Carmélites.
les fruits de la petite-centaurée entre des boutons encore à ouvrir
Et pour terminer une nouvelle intéressante: j’ai trouvé une autre espèce dans mon bidule à végétaux! Vous pouvez croire (comme moi!) que c’est arrangé avec le “gars des vues”. Je me demande qui me joue un pareil tour! Il est assez étonnant de constater qu’il y a encore du nouveau dans cette micro des micro-flores: Centaurium erythraea (érythrée petite-centaurée, european centaury) ! Comment a-t-elle échappé à mon attention (un peu relâchée ces temps-ci...)? Il est vrai que c’est une petite plante et qu’en plus elle est miniaturisée par l’habitat difficile. Elle se cachait derrière quelques plantains (eux-mêmes miniaturisés...) et elle a émergé très tard...
Voyez les fleurs ici.
Je n’ose plus dire que la saison du balcon est terminée...maintenant si mon pied peut guérir j’irai documenter le travail des fourmis sur les murs de pierres!
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