mardi 7 avril 2009

Primavera, vraiment?

À gauche la capselle, à droite le pissenlit


Le printemps est là. Théoriquement du moins. On attendra pour les hirondelles. Malgré le mauvais temps cette semaine, les grandes concentrations urbaines ont un climat plus chaud que les environs. Si on ajoute le facteur du réchauffement climatique, la floraison des végétaux a lieu de plus en plus tôt. Cela est surtout remarquable chez les arbres. Si on regarde à une échelle plus petite du milieu urbain on trouve des micros-habitats encore plus chauds. Prenez l’exemple de la photo ci-haut: au pied d’un mur exposé plein sud, protégé du vent, à l’angle d’une surface pavée d'asphalte: vous avez un de ces micro-sites qui expliquent la floraison hâtive de certains petits végétaux.

À part donc les arbres comme les érables ou les saules quelles espèces fleurissent le plus tôt? Je ne parle parle pas des crocus dans un jardin! Je parle de la flore spontanée, non-cultivée. Sur la photo on voit la capselle bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris) et un pissenlit (Taraxacum officinale) en fleurs. Tous les deux photographiés le 10 avril 2005. On trouvera ensuite la capselle en fleur tout l’été mais la plupart des individus de pissenlit fleurissent plus tard au printemps et sporadiquement plus tard à la fin de l’été. Pour cette année le pissenlit et la capselle ont déjà un feuillage bien développé et je vous communiquerai leur floraison bientôt.

La capselle voit saison de croissance allongée par les deux bouts. Elle croît plus tard à l’automne et plus tôt au printemps. Et chaque jour entre les deux extrêmes. Évidemment je ne parle pas du même individu mais de l’ensemble diversifiés de ses populations. “Ensemble nous vaincrons!” Printemps ou pas!

Pour en apprendre beaucoup sur les arbres, lisez plutôt le mardi des arbres de Bronwyn Chester.



2 commentaires:

  1. J'adore le pissenlit. Je la consomme, surtout au printemps. Une plante médicinale très intéressante.

    J

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  2. Salut Roger! Tes écrits me rappellent le livre attribué au botaniste Pehr Kalm qui a tenu un genre de journal lors de son voyage dans nos contrées en 1749. Chaque plante , de la chicorée au chardon penché nous ouvre sur un univers de beauté et de découverte pour l'oeil qui sait voir !!! Merci et bonne continuité ! Charles.

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