mercredi 6 mai 2009

Le coteau de la Caserne 2

Une vue depuis le coteau vers avenue du Parc

Le coteau de la Caserne, à l’intersection de avenue du Parc et avenue Des Pins à Montréal, est un toponyme de mon crû pour un lieu qui n’existe plus.

Les quelques années que durèrent les travaux de réaménagements de ce carrefour (un mini-échangeur Turcot) ont été suffisantes pour qu’un habitat temporaire se déploie avec magnificience.

La diversité végétale qui s’y était ammenée en quelques années entraînait une diversité d’insectes qui à son tour attira des odonates (les demoiselles et libellules). Ceux-ci sont au sommet de la chaîne alimentaire et sont indicateurs d’un habitat riche et varié. À la façon que l’on considère les grenouilles comme indicatrices d’un habitat humide sain.

Nous avons des organismes de conservation de l’architecture, des installations industrielles ou des milieux naturels. Pourquoi n’avons-nous pas l’idée d’une conservation des terrains vagues et du patrimoine végétal historique? Ceux-ci me semble parfaitement s’insérer entre les différentes préoccupations mentionnées ci-haut.

Ce ne serait pas conserver le temporaire que représente un terrain vague. Ce serait l’occasion d’observer une dynamique et ce qui adviendrait d’un lieu laissé à lui-même. Une leçon de succession végétale avec toute sa biodiversité. Qu’aurait à nous dire cette nouvelle nature dont les éléments provenant des quatre coins de la planète sont réunis par nos comportements? Pourquoi ne voulons-nous pas voir ce paysage discret, cet écosystème en sourdine?


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