vendredi 9 octobre 2009

La voix muette du peuplier 2

presqu'à la même échelle...


On admire sans fin, avec raison, les baleines bleues. On souligne leur immense taille, les plus grands animaux de la planètes. Si la taille est cause d’admiration que penser des peupliers? J’ai déjà comparé les grands peupliers deltoïdes à des baleines vertes dans les ruelles. Mais on les voit pas...comment les admirer?

Si on ajoute à la partie visible de l’arbre la partie invisible de son système racinaire quelle taille atteint donc cet organisme qui passe malgré tout inaperçu dans bien des endroits? C’est un iceberg à l’envers: la partie aérienne de cet arbre étant beaucoup plus développée que la partie sous terre.

Les arbres et les végétaux en général font tellement partie du décor (en fait il font et sont le décor et le paysage...) qu’on ne les voit pas.


 
Populus deltoides, la baleine des ruelles

La densité du bâti est grande dans certains quartiers et les ruelles de Montréal sont souvent de véritable petits boisés. La ruelle est alors comme un sentier forestier à partir duquel la vue d’un spécimen particulier n’est pas toujours aisée. Même un peuplier de plus de trente mètres devient invisible! Le petit peuplier échappe aux soins que l’on porte ou pas aux arrières-cours et jardins. Plus tard le géant vert échappe au regard, la forêt cachant l’arbre.

Un géant qui ne fait pas de vagues! Ou plutôt en géant que le vent transforme en vague bruissante. Combien d’arbres se reconnaissent au son? Marchez dans les ruelles et fermez les yeux...cherchez le grand arbre...la baleine verte verticale.




5 commentaires:

  1. belle métaphore, Roger!... ;-)
    kyra

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  2. Paradoxallement, ces peupliers imitent le son de l'eau quand les petites vagues des lacs cognent les berges pendant les journées venteuses.

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  3. paradoxalement ou réciproquement...

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  4. oui, c'est bien ça,..., réciproquement...
    kyra

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